À Vanier, il expose ses sculptures de sable dans sa cour
C’est dans sa cour avant que James W. Cook façonne et expose ses sculptures de sable.
Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle
L’amour que nourrit James W. Cook pour la création artistique remonte à son enfance dans le nord de l’Ontario. Mais ce n’est qu’après avoir perdu son travail en usine en 2012 qu’il décide de faire de sa passion un métier. Plutôt que d’employer de la peinture et des chevalets, James W. Cook puise chez Mère Nature la matière première nécessaire pour réaliser ses œuvres d’art.
S’il signe des sculptures de glace en hiver, les chaudes journées estivales lui permettent de réaliser des sculptures de sable. Il a déménagé à Ottawa en 2016 pour se rapprocher du Bal de neige et du festival gatinois Merveilles de sable.
L’année dernière, pour accueillir ses réalisations, il a trouvé un lieu encore plus proche : la cour avant de sa propriété à Vanier.
Après avoir travaillé ici, une équipe de paysagistes a laissé du sable dans la cour et n'est jamais revenue le récupérer. Alors je me suis servi
, raconte-t-il.
James W. Cook explique ne pas savoir généralement quel objet il va sculpter avant d’en définir la base. « Parfois, je vois [l’idée] dans la forme », confie-t-il.
Photo : Gracieuseté James W. Cook
Défis météorologiques lettons
Le fait de travailler à l'extérieur l’expose à plusieurs variables impossibles à contrôler, mais M. Cook explique que cela fait partie du jeu.
Vous pensez avoir fini ou avoir partiellement fini puis tout à coup, tout s’effondre. Lorsque ça arrive durant un événement, vous essayez de le terminer mais sans l’idée de remporter le concours
, dit-il.
En 2022, lors du Festival international de sculpture de sable de Jelgava, en Lettonie, la sculpture de sable de James W. Cook s’est écroulée en raison de conditions météorologiques pluvieuses. Mais déterminé à en reconstruire une, il a soumis sa candidature pour participer de nouveau en 2024 en Lettonie, mais aussi au Danemark et en Suède.
Photo : Gracieuseté James W. Cook
C’est précisément ce qui lui est arrivé l’année passée lors d’un festival de sable à Jelgava, en Lettonie.
Nous avions eu une météo de novembre toute la semaine. Il a plu à verse et le projet s’est écroulé. Mais je pense que l’expérience d’avoir participé à cet événement n’a pas de prix
, fait-il valoir.
Être un artiste au 21e siècle
Affronter les caprices de la nature n’est pas le seul défi que doivent relever les sculpteurs comme James W. Cook. Il y a également l’enjeu de la reconnaissance du travail.
Présidente du Réseau des sculpteurs de la capitale nationale, Maria Saracino estime que le temps où les artistes étaient approchés par des conservateurs ou par des galeries d’art est révolu.
Pour avoir un certain succès dans ce domaine, vous devez consacrer presque autant de temps sur votre ordinateur à vous commercialiser et à vous promouvoir, qu’à travailler [sur vos œuvres]
, explique Maria Saracino. C’est ce qui est difficile pour de nombreux artistes.
En hiver, Cook consacre son attention à la neige et à la glace. Cela peut être rude pour ses mains et ses pieds, comme en témoignent de nombreuses ampoules et blessures. « Je mets ma parka et je transforme l’hiver en un médium artistique », dit-il.
Photo : Gracieuseté James W. Cook
M. Cook indique qu’il le réalise, mais il privilégie sa passion au profit, soulignant que les arts visuels resteront son seul gagne-pain
.
Si James W. Cook partage les photos de ses sculptures sur Facebook, Mme Saracino dit qu’elles ne leur rendent pas justice.
Vous avez besoin de vous déplacer autour d’elles pour voir et ressentir pleinement leur effet
, conclut-elle.
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Avec les informations de Samuel Wat, de CBC
