L’OMS demande à Pékin un « accès total » pour déterminer l’origine de la COVID
Le directeur de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. (Photo d'archives)
Photo : Reuters / Fabrice Coffrini
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dit prêt à envoyer une nouvelle mission d'experts en Chine pour percer les origines de la COVID-19. Dans un entretien au Financial Times, il réclame « un accès total ».
Nous pressons la Chine de nous donner un accès total et nous demandons aux pays de soulever la question lors de leurs réunions bilatérales [pour inciter Pékin] à coopérer
, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus au Financial Times.
Il y explique que l'OMS a déjà demandé par écrit
à la Chine de nous fournir des informations [...] et [que] nous sommes prêts à envoyer une équipe si elle nous le permet
.
La communauté internationale n'est pas parvenue pour l'instant à déterminer avec certitude l'origine de la COVID-19. Si, a priori, les premiers cas ont été détectés fin 2019 à Wuhan, en Chine, deux théories s'affrontent :
1- une fuite d'un laboratoire de la ville où ces virus étaient étudiés;
2- un animal intermédiaire ayant infecté les personnes qui fréquentaient un marché local.
Une équipe de spécialistes sous la houlette de l'OMS et accompagnée de collègues chinois avait enquêté en Chine début 2021.
Dans un rapport conjoint, ils avaient privilégié l'hypothèse de la transmission à l'homme de ce virus hautement contagieux par un animal qui a joué le rôle d'intermédiaire entre la chauve-souris et l'homme, peut-être dans un marché de la cité chinoise.
Des membres de l'équipe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont Peter Daszak et Hung Nguyen, qui enquêtent sur les origines de la pandémie de COVID-19, à leur arrivée à l'aéroport de Wuhan le 14 janvier 2021. (Photo d'archives)
Photo : Getty Images / NICOLAS ASFOURI
Les recherches continuent
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé a par la suite affirmé que toutes les hypothèses restent sur la table
.
Aucune équipe n'a pu retourner en Chine et les responsables de l'OMS ont réclamé à de multiples reprises des données supplémentaires.
Le Dr Tedros a affirmé à plusieurs occasions que l'OMS n'entendait pas abandonner les recherches et a appelé plusieurs fois Pékin à faire preuve de transparence dans le partage des données, à mener les enquêtes nécessaires et à en faire connaître les résultats
.
L'OMS a levé en mars le niveau maximal d'alerte pour la pandémie. Grâce aux vaccins, à l'immunité acquise après une contamination et à de meilleurs traitements, le virus est aujourd'hui bien davantage maîtrisé, même si, avec l'arrivée de l'automne, les infections sont à nouveau en augmentation dans l'hémisphère nord et que de nouveaux variants sont apparus.