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Donner des lettres de noblesse au bokit

Riko Chabrol, propriétaire de Riko Bokito, tient un bokit fraîchement préparé.

Riko Chabrol, propriétaire de Riko Bokito, tient un bokit fraîchement préparé.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Bouchard

En franchissant la porte de Riko Bokito, on entend de la musique zouk, compas et d’autres airs des Caraïbes. Dans la cuisine de ce petit restaurant du centre-ville de Toronto, Riko Chabrol et ses collègues préparent avec attention des bokits, soit le mets typique de la Guadeloupe.

Le bokit n’est pas un sandwich comme les autres. Il se distingue par son pain préparé avec une pâte frite dorée, mais aérée, qui s’avère le vaisseau parfait pour toutes sortes de garnitures.

Les origines du bokit remontent au 19e siècle, autour de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe. La pâte frite s’inspire des Johnnycakes des Caraïbes, qui sont farcis avec soin avec ce que l’on a sous la main, que ce soit de la viande, du poisson ou des légumes.

Un bokit au poulet servi dans une poêle en fonte.

Un bokit au poulet servi dans une poêle en fonte.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Bouchard

Une tradition familiale

Le bokit n’est pas facile à faire, il faut maîtriser l’art de la pâte, confie l’entrepreneur. Pour Riko Chabrol, le bokit est une affaire de famille. Son cousin est propriétaire d’une roulotte en Guadeloupe où il en prépare et en vend. Il a su peaufiner ses recettes au fil des ans.

L’entrepreneur torontois refuse de dévoiler le secret de sa pâte, mais en visitant sa cuisine, on voit que chaque bokit est cuit sur mesure. Ainsi avec chaque commande, une boule de pâte est rapidement roulée et placée dans la friteuse. Quelques minutes plus tard, le pain est prêt pour sa garniture.

Une boule de pâte sur une balance.

Riko Chabrol façonne des boules de pâte qui serviront à confectionner un bokit.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Bouchard

Des garnitures de poisson, de bœuf, de légumes, de jambon-fromage et de poulet sont au menu. Cette dernière se veut la spécialité de Riko Chabrol.

Ce que j’ai appris là-bas [en Guadeloupe], c’est la façon de faire le poulet. Il fond dans la bouche et fait de manière à vous faire revenir, explique-t-il en riant.

Le propriétaire de Riko Bokito dévoile ensuite qu’il prépare sa propre sauce piquante à base de piments, qui donne une touche personnelle à son bokit.

Le rêve devenu réalité

Né en Guadeloupe, Riko Chabrol vit au Canada depuis neuf ans. Après avoir longtemps travaillé comme fonctionnaire, il a décidé de se lancer en affaires il y a trois ans.

Il préparait jadis ses fameux bokits dans un restaurant virtuel (ghost kitchen, en anglais) et acceptait des commandes en ligne.

Devant le succès rencontré, l’entrepreneur a voulu donner une véritable adresse à son restaurant. Depuis maintenant quatre mois, Riko Bokito a désormais pignon sur rue près de l’intersection des rues John et Adelaide.

Une affiche de Riko Bokito montrant un bokit au poulet.

Riko Chabrol a ouvert son restaurant au début de l'été 2023.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Bouchard

Dans un contexte où beaucoup connaissent le poulet à la jerk de la Jamaïque et les doubles de Trinité-et-Tobago, le bokit commence peu à peu à se tailler une place à Toronto.

Les Torontois découvrent cette culture antillaise et caribéenne, se réjouit Riko Chabrol. Il constate aussi que les membres de la communauté antillaise découvrent également le restaurant. Certains viennent assez souvent, dit-il fièrement.

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