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ArchivesQuand les bêtes s’invitent en ville

Une femme nourrit un chevreuil dans un parc des Laurentides en 1961.

Dans les milieux urbains de plus en plus verts, les citadins doivent changer leurs habitudes afin de mieux cohabiter avec les animaux.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Avez-vous déjà croisé un animal sauvage dans votre cour ou sur le chemin du travail? Des reportages tirés de nos archives nous relatent quelques-unes de ces situations insolites, mais aussi ce qu’il faut faire pour éviter les cohabitations fortuites.

Ce que vous allez voir n'est pas un précédent, mais lorsque ça se produit, ça saisit toujours.

Une citation de L’animateur Bernard Derome

Au Téléjournal du 11 octobre 1994, l’animateur Bernard Derome commente les images d’un orignal qui patauge dans une piscine résidentielle.

La scène se déroule à Breakeyville, tout près de Lévis, au Québec.

Des agents de conservation de la faune ont dû être appelés afin d’endormir la jeune bête de 400 livres à l’aide d’une balle tranquillisante. L’orignal a par la suite été remis en liberté dans une région plus éloignée de la ville.

Saviez-vous que des marmottes se terraient près du circuit Gilles-Villeneuve sur l'île Notre-Dame à Montréal?

Sur cette piste de course qui accueille le Grand Prix du Canada depuis 1978, les marmottes peuvent représenter un risque réel. Un pilote de F1 pourrait perdre la maîtrise de son véhicule en percutant ou en tentant d’éviter une marmotte sur la voie, en plus des dommages que l’animal pourrait entraîner dans le cas d’une collision.

C’est ce que nous apprend le journaliste Louis-Philippe Ouimet au Téléjournal du 5 mai 2015.

En 2007, le pilote Ralf Schumacher avait évité de justesse une marmotte dans la portion la plus rapide du circuit. Le reportage nous montre aussi des images d’une autre bête plutôt téméraire qui parvient à esquiver cinq bolides en traversant dans un dangereux tournant de la piste de course.

Désormais, on tente de limiter les rencontres inopinées avec cette espèce animale. À deux semaines de l’événement international, un employé de l'entreprise La Faune se charge de saupoudrer un répulsif dans les différents trous situés près des murets en ciment afin d’éloigner les marmottes et autres petits rongeurs.

Dans certaines situations, il est possible d’offrir une priorité de passage aux petites bêtes. C’est le cas pour cette famille de canards que présente l’animatrice Anne-Marie Dussault au Téléjournal du 26 mai 2010.

Sur une autoroute à Halifax, en Nouvelle-Écosse, des policiers ont bloqué la circulation afin de permettre à une cane et à ses rejetons de traverser cette périlleuse voie.

On les voit escorter sécuritairement la petite troupe sous les regards amusés et attendris des patients automobilistes.

D’autres animaux de la petite faune ne suscitent toutefois pas cette sympathie.

Au bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 10 octobre 1996, le journaliste Jacques Rivard recueille les témoignages de résidents de la banlieue de Montréal qui accueillent bien malgré eux des familles de ratons laveurs sous leur toit.

Très intelligents, les ratons laveurs parviennent à se créer un nid dans le toit ou le grenier des maisons en passant par différents accès dont les propriétaires de ces domiciles n’auraient pas soupçonné l'existence.

Le journaliste Jacques Rivard évoque aussi les gourmands chevreuils qui saccagent les haies de cèdres dans un quartier de Longueuil situé près d’un boisé.

En 1996, la population de cervidés cause bien des maux de tête à l’administration municipale, qui n’a pas encore trouvé de solution pour freiner leur croissance rapide et leur invasion des quartiers résidentiels.

Doit-on les nourrir, en permettre la chasse sportive, les stériliser ou en déporter une partie? Chacune de ces options engendre de lourds frais pour la Ville.

La cohabitation est-elle possible? C’est la question que pose Jacques Rivard en conclusion de son reportage.

Que faire quand une bête sauvage décide de s'installer dans notre cour ou même dans notre grenier?

Une citation de L’animatrice Catherine Mercier

L’émission La semaine verte du 21 janvier 2023 offre quelques pistes de solution et de réflexion sur cette cohabitation de plus en plus fréquente avec des espèces animales comme la moufette, le raton laveur et l’écureuil.

Au Québec, il n’existe toujours pas de règles claires pour encadrer la gestion de cette petite faune. Le ministère responsable de la faune transmet toutefois les cas d’invasions résidentielles aux associations de piégeurs professionnels, qui semblent les mieux placés pour gérer ces situations.

Non seulement un trappeur d’expérience saura manœuvrer une cage de façon sécuritaire et y mettre le bon appât pour piéger l’animal, mais il pourra aussi faire des recommandations afin d’éviter que cette situation se reproduise.

On a créé un refuge à l'intérieur de nos villes pour ces animaux-là, explique la spécialiste en écologie animale Fanie Pelletier dans ce reportage de Claude Labbé et Michel Sylvestre.

Le dessous du cabanon devient ainsi un condo à moufettes, et la mangeoire d’oiseaux, un buffet pour les écureuils. Sans compter les arbres fruitiers, les jardins et les potagers qui attirent cette petite faune près de nos domiciles.

Il revient donc aux citadins des milieux urbains de prendre de bonnes habitudes afin de rendre cette cohabitation moins dérangeante.

On tentera de bien bloquer les accès au-dessous des cabanons, des garages et des terrasses ainsi qu’aux toits et greniers, où les petits mammifères peuvent s'établir et se reproduire.

Protéger les jardins et les potagers ainsi que mettre hors de portée les ordures ménagères et le compost sont d’autres exemples de mesures qui réduisent les sources de nourriture pour ces animaux dans les quartiers résidentiels.

Mettez-vous à la place du raton laveur, illustre la spécialiste Fanie Pelletier. Quand vous installez un enclos de poules dans votre cour, il ne pensera qu’à trouver un moyen pour les dévorer. C’est dans sa nature!

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