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Archives2 juillet 2008 : Ingrid Betancourt est libérée en Colombie

Ingrid Betancourt portant une croix au cou et vêtue de noir.

Le 2 juillet 2008, l'otage mondialement connue Ingrid Betancourt était libérée dans la jungle colombienne de ses geôliers, les FARC.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Après plus de six ans et demi de captivité, Ingrid Betancourt, militante anticorruption et candidate à l’élection présidentielle colombienne de 2002, est délivrée de ses geôliers : les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Nos archives rappellent le parcours de cette femme dont le sort a attiré un sentiment de solidarité en Colombie et ailleurs.

Rapt d’une militante passionnée

Celle qu’on appelle la Jeanne d’Arc de la Colombie, a été enlevée samedi par les FARC, le principal mouvement de guérilla du pays. Ingrid Betancourt est la candidate des verts aux élections présidentielles du 26 mai prochain. Elle mène un combat de tous les instants contre la corruption qui ravage ce pays d’Amérique du Sud.

Une citation de Stéphan Bureau, 25 février 2002

Le Téléjournal/Le Point, 25 février 2002

C’est par ces mots que le chef d’antenne du Téléjournal/Le Point, Stéphan Bureau, annonce la nouvelle de l’enlèvement d’Ingrid Betancourt.

Pour analyser cette nouvelle, Stéphan Bureau reçoit l’animateur de l’émission Zone libre, Jean-François Lépine, qui s’était rendu en Colombie quelques mois auparavant pour brosser un portrait de la candidate.

Un extrait du reportage de Jean-François Lépine est d’ailleurs diffusé à cette occasion.

L’animateur de Zone libre peine à comprendre le geste d’Ingrid Betancourt.

Inconscience? Volonté de relancer par un coup d’éclat une campagne électorale qui éprouvait des difficultés?

Difficile à dire, selon le journaliste.

Ce qui est certain, c’est que l’enlèvement de l’aspirante des verts colombiens la place dans une des pires situations qu’elle ait jamais connues.

Une femme de combat

Zone libre, 16 novembre 2001

L’intégrale du reportage de Jean-François Lépine avait été présentée à l’émission Zone libre le 16 novembre 2001.

Le portrait d’Ingrid Betancourt qui est proposé est celui d’une femme d’exception, tant par sa naissance que par les combats qu’elle choisit de mener au cours de sa carrière politique.

Ingrid Betancourt, aux origines à la fois colombiennes et françaises, vient d'une famille illustre en Colombie.

Son père a été un ministre de l’Éducation nationale fort respecté. Sa mère a été couronnée reine de beauté du pays et a été sénatrice de Colombie.

Ingrid Betancourt a aussi été députée puis sénatrice en Colombie.

Depuis son siège de parlementaire, elle a mené plusieurs campagnes de dénonciation de la corruption qui gangrène la classe politique et la société colombiennes.

Lors de sa démission du Sénat en 2002 pour lancer sa campagne présidentielle, elle a même annoncé que, si elle était élue présidente, elle limogerait tous les sénateurs qu’elle juge délinquants.

C’est une militante courageuse et qui sait que son combat met sa vie potentiellement en danger.

Elle a même préparé ses deux enfants à la perspective qu’elle soit assassinée.

Un passage dans le reportage de Jean-François Lépine laisse songeur.

Assise à côté de ses enfants, elle confie au journaliste qu’être enlevée ou que ses enfants soient kidnappés serait pire que la mort.

Quelques mois plus tard, c’est cette épreuve qu’elle doit pourtant affronter dans la jungle amazonienne.

Retour à la liberté

Téléjournal, 2 juillet 2008

Le 2 juillet 2008, le chef d’antenne du Téléjournal, Bernard Derome, confirme la libération d’Ingrid Betancourt

Six ans et demi de calvaire se sont écoulés avant que l’armée colombienne puisse la libérer ainsi que 14 autres otages prisonniers des FARC.

Le reportage du journaliste Jean-Michel Leprince qui suit montre l’ingéniosité et la minutie de l’opération d’extraction menée par les militaires colombiens.

Ingrid Betancourt affirmera d’ailleurs en conférence de presse que l’intervention des soldats de son pays a juste été parfaite.

Le reportage du correspondant à Paris Luc Chartrand rappelle pour sa part l’intensité des efforts déployés par le président français Nicolas Sarkozy pour obtenir la libération de l’otage.

Un journaliste interviewé par Luc Chartrand reconnaît pour sa part l’importance du soutien qu’a affiché l’opinion publique française pour qu’Ingrid Betancourt soit relâchée.

Sans ce soutien et celui de l’opinion publique internationale, Ingrid Betancourt et ses compagnons d’infortune seraient morts, affirme le journaliste.

Ingrid Betancourt se livre à Anne-Marie Dussault

En 2010, Ingrid Betancourt publie un livre, Même le silence a une fin, qui décrit sa vie en captivité.

24 heures en 60 minutes, 6 décembre 2010

Le 6 décembre 2010, l'animatrice de 24 heures en 60 minutes, Anne-Marie Dussault, profite du passage d’Ingrid Betancourt au Québec pour s’entretenir avec elle.

Ingrid Betancourt affirme qu’elle a écrit ce volume de quelque 700 pages parce qu’elle ne pouvait expliquer à ses enfants en leur parlant ce qu’elle avait vécu durant ses années de séquestration.

Elle raconte dans ce livre des détails sur ses conditions de détention et ses relations avec les autres otages et les membres de la guérilla. Elle avoue cependant ne pas tout révéler.

Le livre explique le traumatisme qu’a constitué l’enlèvement pour Ingrid Betancourt. Elle fait le récit aussi de la façon dont elle a pu surmonter cette épreuve.

Sa bravoure et la reconnaissance de son combat lui valent d’être décorée par plusieurs pays.

L’Assemblée nationale du Québec, par exemple, lui a décerné sa médaille en 2010.

Elle profite de son passage au Parlement de Québec pour demander un soutien pour la libération des otages toujours détenus en Colombie.

De retour en Colombie en 2022, Ingrid Betancourt tente de briguer les suffrages à l’élection présidentielle de son pays. Mais, finalement, elle se retire en faveur d’un autre candidat.

Elle dirige par ailleurs l’association SOS otages qui prend la défense des intérêts des victimes de prises d’otages et de leurs familles.

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