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Voie de contournement à Lac-Mégantic : « on va se battre jusqu’au bout! »

Six personnes sont assises à une table et s'apprêtent à prendre la parole.

Des maires, l'Union des producteurs agricoles, des résidents expropriés et l'avocat qui les représente étaient présents pour s'opposer à la voie de contournement.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Charette

Radio-Canada

Les résidents expropriés pour la construction de la voie de contournement ferroviaire à Lac-Mégantic n'ont pas dit leur dernier mot. La contestation s'organise afin d'empêcher les expropriations et de porter le dossier devant les tribunaux.

Les avocats qui représentent la majorité des propriétaires visés par les expropriations vont déposer dans les prochains jours une demande en contrôle judiciaire et en injonction devant la Cour fédérale pour suspendre le processus des expropriations et pour éventuellement l'annuler.

La semaine dernière, la quarantaine de propriétaires touchés par une expropriation ont appris par courriel que Transports Canada allait de l'avant pour acquérir les terrains nécessaires au projet de voie de contournement. Ottawa prendra possession des terrains le 1er août. Plusieurs des résidents verront leur terrain scindé en deux puisque le train passera sur leur terrain.

L'avocat Frédéric Paré indique que cela ne passe tout simplement pas. Il rappelle que l'Office des transports du Canada n'a toujours pas donné son aval au projet. Un des gros problèmes, c'est que le projet est prématuré, avance-t-il.

Les avocats prennent la parole.

De gauche à droite : Me Jean-Claude Boutin, Me Frédéric Paré et Me Daniel Larochelle.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Charette

Les gouvernements et la Ville de Lac-Mégantic essaient de nous faire croire que les carottes sont cuites, que tout est terminé, mais ce n'est pas vrai! C'est faux! La contestation s'en vient.

Une citation de Me Frédéric Paré, avocat de propriétaires expropriés

Lac-Mégantic, dix ans plus tard

Consulter le dossier complet

Une famille à vélo dans une rue de Lac-Mégantic.

L'avocat soutient que l'acceptabilité sociale n'est pas du tout au rendez-vous. Il ajoute que des centaines d'hectares de milieux humides seront touchés avec la construction de la voie de contournement. C'est clair comme de l'eau de roche, comme l'eau qui circule dans les milieux humides présentement, clair, clair, clair, dit Me Paré.

Pourquoi après 10 ans [après la tragédie], tout à coup, il y a une urgence telle, qu'on doit mettre de côté ce qui est prévu dans la loi? On ne comprend pas cette hâte d'agir.

Une citation de Me Frédéric Paré, avocat de propriétaires expropriés

Un autre avocat impliqué dans le dossier, Me Jean-Claude Boutin, affirme qu'il va se battre pour annuler le projet de voie de contournement dans sa forme actuelle. Il ne s'explique pas pourquoi Ottawa a été aussi rapide à prendre sa décision. Je ne vous laisserai pas tomber. [...] La bataille est déjà commencée. [...] On va se battre jusqu'au bout, a-t-il dit aux résidents expropriés.

La Coalition des victimes collatérales stupéfaite

Une des résidentes expropriées, Yolande Boulanger, a également pris la parole mardi après-midi au nom de la Coalition des victimes collatérales (CVC). Elle affirme que la décision d'Ottawa aura des effets négatifs sur une centaine de résidents.

Yolande Boulanger sourit à la caméra, elle se trouve à une table face au public, prête à prendre la parole.

Une résidente expropriée, Yolande Boulanger, qui a perdu son petit-fils dans la tragédie de 2013, a pris la parole mardi après-midi.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Charette

Mme Boulanger s'interroge sur le délai de seulement 46 jours entre la réception de l'avis par les résidents et la date des expropriations, alors que la loi prévoit 90 jours. Selon elle, la gestion du dossier par le gouvernement Trudeau est un abus de pouvoir.

Je vis un cauchemar depuis 10 ans. J'ai perdu un petit-fils, Frédéric Boutin, lors de la tragédie de 2013. Ma ferme sera amputée de près de 36 acres.

Une citation de Yolande Boulanger, résidente expropriée

Ma ferme sera scindée en deux pour construire une tranchée de 100 pieds de profond directement sur un lac protégé par un arrêt ministériel, dit-elle avec émotion.

Inquiétudes sur l'eau potable

Le président de l'Union des producteurs agricoles (UPA) de l'Estrie, Michel Brien, déplore qu'aucune cellule de crise n'ait été mise en place par Ottawa pour étudier l'impact que la voie de contournement pourrait avoir sur l'eau potable du territoire.

Chaque fois qu'on a des questions, on n'a jamais de réponse. [...] C'est réellement inquiétant, dit-il.

On va de déception en déception dans ce dossier, renchérit le président du Syndicat des producteurs forestiers du sud du Québec, André Roy.

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