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ArchivesLa fondation de l’Université de Moncton, en 1963

Étudiants qui discute en haut d'un escalier et étudiante qui descend l'escalier.

Étudiants de l'Université de Moncton en 1973

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 19 juin 1963, le projet de création de l’Université de Moncton était approuvé par le lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick. Nos archives témoignent de l’importance de la création de cet établissement pour les francophones en Acadie.

Fondée en 1963, l’Université de Moncton regroupe trois campus situés dans les trois principales régions francophones du Nouveau-Brunswick, soit le sud-est, le nord-est et le nord-ouest.

La création de l’Université de Moncton constitue une étape importante dans l’histoire de ce que l’on a appelé la renaissance acadienne.

Une citation de Gérard Leblanc

Le 31 août 1984, le journaliste Gérard Leblanc rencontre le père Clément Cormier, ancien recteur qui a joué un rôle clé dans la fondation de l’établissement.

Reflets d’un pays, 31 août 1984

L’entretien est présenté à l’émission Reflets d’un pays à l'occasion du 20e anniversaire de l’Université de Moncton.

Le père Cormier revient sur le travail des pionniers qui ont travaillé d’arrache-pied pour que l’éducation supérieure en français soit développée en Acadie.

Le premier collège acadien, le Collège Saint-Joseph, à Memramcook, est fondé par le père Lefebvre, de la Congrégation de Sainte-Croix, en 1864.

Au moment de la création de l’Université de Moncton dans les années 1960, l’Acadie compte plusieurs établissements d’enseignement pour les garçons et pour les filles.

L’idée de regrouper les différents établissements sous la bannière de l’Université de Moncton naît à la suite du dépôt du Rapport de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement supérieur au Nouveau-Brunswick, présidée par l’économiste John J. Deutsch.

Le principe fondamental que Deutsch avait établi est que la population de langue française est suffisamment nombreuse au Nouveau-Brunswick pour justifier la création d’une université.

Une citation de Père Clément Cormier

Cette université doit être de qualité comparable aux autres lieux de hauts savoirs au Canada.

La Commission recommande la fusion de plusieurs établissements d’enseignement en langue française existants en une seule université et la restructuration du système d’aide financière aux étudiants de la province.

Le 6 novembre 1973 à l’émission Le 60, Pierre Nadeau rencontre l’ex-premier ministre du Nouveau-Brunswick Louis Robichaud, qui lui parle de cette époque où l’enseignement supérieur en français était éparpillé sur le territoire acadien.

Le 60, 6 novembre 1973

Selon le père Cormier, le premier ministre de l’époque, Louis Robichaud, a étudié le problème des subventions des établissements d’enseignement et a su réunir les meilleurs hommes du pays pour y remédier.

Il me semblait qu’il y avait un besoin pour une université chez nous qui puisse servir les intérêts des francophones [...]. Je ne pouvais pas voir le collège de Saint-Joseph, le collège de Bathurst être des rivaux lorsqu’ils servaient une même cause. Je voulais qu’ils soient ensemble, qu’ils travaillent ensemble.

Une citation de Louis Robichaud, ex-premier ministre du Nouveau-Brunswick

Les deux premiers pavillons sont inaugurés par le premier ministre libéral Louis Robichaud le 12 septembre 1965.

Le premier édifice construit sera la bibliothèque; la bibliothèque comme symbole de savoir et de recherche. Suivra le pavillon des sciences. Les deux ou trois premières années, ce dernier abrite les étudiants de toutes les facultés.

Le père Cormier parle de la particularité du centre d’études acadien, mis à la disposition des chercheurs qui s’intéressent à l’histoire acadienne.

En 1967, le père Clément Cormier est nommé officier de l'Ordre du Canada et promu compagnon en 1972. Il est titulaire de neuf doctorats honoris causa. Il décède des suites d’une longue maladie le 29 juillet 1987 à Moncton, au Nouveau-Brunswick.

L’Université a permis aux Acadiens de se doter des outils nécessaires à leur développement économique, politique et culturel.

En 1975, les campus de Shippagan et d’Edmundston deviennent des parties intégrantes de l’Université.

Le 8 juin 1980, le journaliste Benoit Duguay revient sur la création de l’école de droit de l’Université de Moncton en 1978, la première école à permettre l’étude de la common law en français.

C’est la veille d’une ère nouvelle. Des avocats pratiquant en français dans un système propre à la culture anglo-saxonne. N’eût été la loi sur les langues officielles, la chose n’aurait probablement jamais été imaginée.

Une citation de Benoit Duguay

En 1978, l’école de droit de l’Université de Moncton se donne un rôle particulier : celui de remonter l’économie de l’Acadie.

Hebdo dimanche, 8 juin 1980

Pierre Patenaude, doyen de l’école de droit, explique les défis de faire de la common law en français. Il parle également du rôle que s’est donné la Faculté de droit : celui de former des juristes qui pourront aider à la formation d'entreprises acadiennes et de coopératives, et répondre aux questions juridiques.

Pierre Patenaude insiste sur l’importance du rôle social de la Faculté de droit de l’Université de Moncton.

Il fallait convaincre les gens que c’était possible et que l’on réussirait.

Une citation de Pierre Patenaude

Le journaliste s’entretient ensuite avec le professeur et doyen de la Faculté de droit de l’Université de Moncton, Michel Bastarache, qui siégera plus tard comme juge à la Cour suprême du Canada (de 1997 à 2008).

Michel Bastarache parle des défis de la traduction législative auxquels il s’est exposé en enseignant la common law en français.

Il aborde également les orientations qu’il souhaite donner à l’école de droit et réfléchit aux moyens de mettre en œuvre une meilleure implication sociale de l’école de droit.

Durant la décennie 1970, l’Université de Moncton voit son pourcentage d’attraction réduire de 30 %. Alors qu’elle attirait plus de 42 % des élèves du secondaire en 1970, elle n’en attire que 12 % au début des années 1980.

Le nombre d’étudiants recommence toutefois à croître aux tournants des années 2000, notamment parce que l’Université attire de plus en plus d’étudiants internationaux.

Pour le campus d’Edmundston, « le nombre de personnes inscrites est passé de 320 en septembre 2021 à 463 en septembre 2022, soit une croissance de 45 % ».

L’Université de Moncton est aujourd’hui la plus grande université canadienne de langue française à l’extérieur du Québec.

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