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ArchivesLes 100 ans de l’Acfas

Panneau indiquant la direction pour le congrès de l'Acfas en 1963.

L'Acfas célèbre ses 100 ans en 2023.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

En 1923, l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas) est fondée. Au cours de son existence, celle-ci s’est consacrée à la promotion et à la diffusion de la recherche et du savoir scientifique dans la francophonie canadienne. Elle a, par ailleurs, milité pour l’adoption de politiques publiques appuyées sur la science.

Une association pour promouvoir la science

Le 22 mai 1994, le journaliste Marc Bourgault interviewe, dans le cadre de l’émission radiophonique Aujourd’hui la science, l’auteur Yves Gingras qui venait de publier Pour l’avancement des sciences : une histoire de l’Acfas.

Yves Gingras rappelle le contexte de la création de cette association.

Étudiants dans un auditorium en 1963

Le journaliste Marc Bourgault interviewe l’auteur Yves Gingras sur la création de l'Acfas.

Photo : Radio-Canada

Dans les années 1920, on se plaint que le système d’éducation au Canada français – notamment les écoles et les collèges classiques – met trop peu d’accent sur l’étude des sciences.

C’est pour corriger cette lacune qu’est fondée le 15 juin 1923 l’Acfas.

Son but?

Augmenter l’importance accordée à l’enseignement des sciences au Canada français, stimuler les carrières scientifiques, promouvoir le français comme langue scientifique et diffuser la connaissance scientifique au sein de la société.

Les professeurs de botanique et de biologie de l’Université de Montréal, le frère Marie-Victorin et Louis-Janvier Dalbis, de même que le radiologiste de l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal, Léo Pariseau, sont les principaux instigateurs de cette initiative.

En 1933, l’Acfas tient son premier congrès annuel, qu’organise l’ethnologue et botaniste Jacques Rousseau.

L’Acfas, rappelle Yves Gingras, est ouverte sur le monde. Des scientifiques américains, britanniques et français, par exemple, assistent à ses congrès annuels.

L’Acfas participe activement, tout particulièrement dans ses débuts, à l’émergence d’un Canada français et d’un Québec modernes.

Attirer les jeunes femmes et hommes vers les sciences

Un des buts de l’Acfas est d’attirer les jeunes Canadiens français vers des carrières scientifiques.

Au début, on songeait surtout aux garçons, mais l’effort s’est par la suite étendu aux jeunes filles.

Science-réalité, 9 novembre 1963

C’est ce que montre cet extrait de l’émission 20 ans express diffusée le 9 novembre 1963.

On aperçoit de jeunes étudiantes et étudiants s’inscrire au congrès de l’Acfas tenu cette année-là à l’Université Laval de Québec.

Le journaliste Gilles Constantineau en profite pour les interroger sur divers sujets, comme le rôle que devraient jouer les sciences au Canada français, la notion d’esprit scientifique et s’il est souhaitable que les femmes embrassent des carrières scientifiques.

On constate que, sur ce dernier sujet, les mentalités ont beaucoup évolué en 60 ans.

Militer pour des politiques publiques fondées sur la science

On peut dire qu’il y a eu une caractéristique. On dirait que les universitaires ont tenté de sortir de leurs vases clos, de leurs tours d’ivoire… et de s’impliquer davantage dans les débats sociaux.

Une citation de Liliane Besner

Science-réalité, 22 mai 1983

Ce commentaire, la journaliste scientifique Liliane Besner le fait à l’animateur de l’émission Science-réalité, Donald Dodier, le 29 mai 1983, après avoir assisté au congrès annuel de l’Acfas tenu à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Cette rencontre a été différente, affirme Liliane Besner.

On a constaté une volonté d’arrimer davantage la recherche scientifique et les industries.

Par ailleurs, des non-scientifiques, comme des chefs syndicaux et des politiciens, ont été invités à participer à l'événement, souligne la journaliste.

Autre virage à noter, l’Acfas entend jouer un rôle politique, notamment pour combattre les compressions budgétaires qu’imposent les gouvernements et qui nuisent au développement scientifique.

Cette position militante, l’Acfas l’a maintenue lorsqu’elle croyait que des politiques publiques fondées sur la science étaient menacées au Canada.

Téléjournal/Midi, 9 mai 2011

Le 9 mai 2011, l'animatrice du Téléjournal/Midi, Anne-Marie Dussault, interviewe le président de l’Acfas, Pierre Noreau, à l’occasion du début du congrès de l’association tenu aux universités Bishop et de Sherbrooke.

Le juriste confirme à Anne-Marie Dussault qu’il s’inquiète du contexte politique canadien.

Une semaine auparavant, le Parti conservateur du premier ministre Stephen Harper a obtenu une majorité à la Chambre des communes lors des élections fédérales canadiennes.

Or, ce gouvernement, en 2010, a annoncé l’abolition de l’obligation de répondre au questionnaire détaillé du recensement national en 2011.

L’Acfas avait dès lors dénoncé la décision du gouvernement Harper et demandé qu’il se ravise.

Pierre Noreau explique à Anne-Marie Dussault la position de l’association : cette décision du gouvernement Harper est fondée sur une vision idéologique et de la science restreinte.

Il constate que le gouvernement fédéral a choisi de ne plus s’informer correctement sur sa propre population et, par extension, sur ses besoins.

Pierre Noreau mentionne au passage que le congrès discutera de questions scientifiques qui devraient avoir un effet sur les politiques publiques.

Il mentionne par exemple, au menu, l’impact des changements climatiques sur les inondations ou la menace de l’obésité.

Des sujets qui occupent autant l’actualité en 2023, alors que l'Acfas tiendra son 90e Congrès du 8 au 12 mai.

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