•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des chercheurs de la Saskatchewan développent des vaccins contre la grippe aviaire 

Yan Zhou devant un ordinateur dans un laboratoire.

Yan Zhou, chercheuse principale et biologiste moléculaire, effectue des recherches sur les virus de la grippe à la Vaccine and Infectious Disease Organization (VIDO) de l'Université de la Saskatchewan depuis 20 ans.

Photo : Radio-Canada / Sam Samson

Radio-Canada

Des vaccins censés protéger les oiseaux et les humains contre la grippe aviaire sont en développement à la Vaccine and Infectious Disease Organization (VIDO) de l'Université de la Saskatchewan.

Plusieurs équipes collaborent à la mise au point des vaccins.

Alyson Kelvin, virologue à la VIDO a indiqué que son équipe de recherche était en train d'élaborer des cibles vaccinales et d'incorporer des technologies antérieures afin de mettre au point les vaccins les plus avant-gardistes.

Nous voulons disséquer les gènes ou les protéines responsables du virus […]. Lorsque nous aurons trouvé ces caractéristiques, nous pourrons peut-être trouver une cible pour empêcher la propagation, affirme Alyson Kelvin.

Une autre équipe collabore avec la chercheuse scientifique principale et biologiste moléculaire Yan Zhou pour évaluer la menace que représente la grippe aviaire pour la santé publique.

Le H5N1, une souche relativement nouvelle suscite une inquiétude urgente.

Nous avons vu ce virus H5N1 contemporain circuler dans le monde pendant plusieurs années, et il semble maintenant qu'il ait gagné du terrain en Amérique du Nord, indique Mme Zhou.

Selon l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le virus H5N1 a tué ou infecté 7,2 millions d'oiseaux au Canada depuis le 20 décembre 2021.

Ces derniers mois, des mammifères sont également morts du virus, notamment un chien dans le sud de l'Ontario.

Même si Santé Canada n'a signalé aucun cas de grippe aviaire chez l'humain, le gouvernement fédéral prend la situation au sérieux.

Dans une déclaration à CBC, il affirme avoir conclu des accords avec plusieurs fabricants afin de garantir un accès prioritaire et de réserver la capacité de production, si nécessaire, pour fabriquer et livrer rapidement un grand nombre de doses de vaccin afin d'aider à protéger la population.

Alyson Kelvin, debout dans un couloir.

Alyson Kelvin, virologue à la VIDO, considère que le H5N1 n'est pas encore une menace pour la santé humaine, mais que des personnes peuvent être infectées.

Photo : Radio-Canada / Sam Samson

Selon Alyson Kelvin, la situation s’explique par la migration d'oiseaux, car lorsqu’ils volent vers le sud pour l'hiver et vers le nord pour l'été, le virus migre au-dessus du Canada, se mélangeant à des virus d'Amérique du Sud, des États-Unis et d'Amérique centrale.

Les virus mutent assez rapidement et, même si je ne considère pas le H5N1 actuel comme une menace pour la santé humaine, nous savons qu'il peut traverser et infecter des personnes, note-t-elle.

Nous n'essayons pas seulement de prévenir la prochaine pandémie humaine, mais aussi une pandémie dans nos espèces agricoles.

L’objectif final des équipes est de créer une série de vaccins pour protéger l'être humain et l'animal contre la grippe aviaire, sauf que le temps joue contre eux, et les chercheurs en sont conscients compte tenu de la vitesse d’évolution du virus.

L’industrie avicole paie actuellement le plus lourd tribut de cette situation causée par la grippe aviaire.

L’éleveur de volailles Jelmer Wiersma indique avoir été obligé d’abattre l’automne dernier son troupeau d'environ 17 000 dindes dans sa ferme située près de Cudworth, au nord-est de Saskatoon.

Nous savions qu'il se passait quelque chose, alors nous les avons fait tester. Quelques jours plus tard, nous avons reçu les résultats et ils étaient positifs, affirme-t-il impuissant.

Selon lui, de nombreux éleveurs de volailles sont impatients de voir comment les vaccins prendront forme, souhaitant qu'il serait plus facile pour les éleveurs de les pulvériser sur les oiseaux ou de les ingérer.

Avec les informations de Jessie Anton

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Saskatchewan

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Saskatchewan.