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ArchivesLe 9 avril 2003 tombe le régime de Saddam Hussein

La statue de Saddam Hussein est abattue par la foule dans une place de Bagdad.

Le 9 avril 2003, le régime de Saddam Hussein est renversé par les troupes de la coalition militaire internationale.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 20 ans, une coalition militaire menée par les États-Unis et le Royaume-Uni renversait le président Saddam Hussein en Irak. La chute du dictateur assurera-t-elle la démocratie et la paix dans ce pays? La réponse est mitigée, comme en témoignent nos archives.

9 avril 2003 : la coalition militaire renverse la dictature

À 10 h 48 […] la foule a aidé les troupes américaines à faire tomber de son socle cette immense statue de Saddam Hussein…

Une citation de Pierre Craig

Le 9 avril 2003, les téléspectateurs du monde entier, y compris ceux de Radio-Canada, ont les yeux rivés sur les images qui proviennent en direct d’Irak.

Cette journée-là, les militaires d’une coalition internationale, menée par les États-Unis et le Royaume-Uni, s’emparent de Bagdad, la capitale de l’Irak, et abattent le régime despotique du président Saddam Hussein.

Guerre en Irak (émission spéciale), 9 avril 2003

Le Réseau de l’information de Radio-Canada présente une émission spéciale, Guerre en Irak, qu’anime Pierre Craig.

Les images que l’on y voit appartiennent désormais à l’histoire.

La population, assistée par les soldats américains, renverse notamment une statue géante du dictateur irakien.

Cette scène est peut-être le point culminant de la prise de Bagdad après une campagne militaire qui a duré 20 jours.

Un extrait d’un reportage provenant de la chaîne de télévision américaine CNN montre que, dans certains quartiers, les soldats de la coalition rencontrent cependant de la résistance.

Pierre Craig discute également pendant plusieurs minutes avec l’envoyé spécial de Radio-Canada, Don Murray, présent à Bagdad.

Le journaliste a assisté au démantèlement de la statue de Saddam Hussein et décrit la scène.

Par ailleurs, Don Murray remarque que la ville vit dans une atmosphère volatile.

La population ressent des émotions qui oscillent entre le soulagement d’être libérée de Saddam Hussein et la peur des combats qui se poursuivent dans la ville.

Qu’en est-il des conquérants?

Don Murray observe que les soldats américains n’expriment pas de sentiment de victoire. Ils sont par contre satisfaits d'avoir pu accomplir le travail qu’on exigeait d’eux.

Ils demeurent cependant sur le qui-vive, car ils craignent toujours d’être visés par des attentats-suicides de la part de partisans du président déchu ou de terroristes islamistes.

Un conflit qui dure depuis des années

Choc et stupeur, ça, c’est le nom de l’opération que l’armée américaine commence le 19 mars [2003]. Son objectif est simple : employer des armements très puissants pour causer un choc suffisamment violent au sein de la population et de l’armée irakiennes afin qu’elles se rendent plus facilement.

Une citation de Pascale Nadeau, 19 mars 2004

Guerre en Irak, un an après, 19 mars 2004

C'est dans ces termes que l’animatrice de l’émission spéciale, Guerre en Irak, un an après, a décrit la campagne militaire organisée par les États-Unis pour détruire le régime du président Saddam Hussein.

Comment en est-on arrivé à cette situation?

En août 1990, Saddam Hussein a envahi l’émirat du Koweït. La communauté internationale, menée par les États-Unis, s’y oppose.

En février 1991 une coalition militaire internationale défait le dictateur irakien, mais sans toutefois se résoudre à le renverser.

Les attentats du 11 septembre 2001 provoquent un changement d’attitude des États-Unis.

Invoquant une alliance entre le réseau terroriste islamiste Al-Qaïda et le président irakien, l’administration du président George W. Bush élabore un plan d’attaque qui, dans les faits, constitue l’acte II de la guerre de 1990-1991.

L’objectif proclamé du président George W. Bush est d’empêcher de nuire à la dictature irakienne – d’autres diraient de la punir.

On veut aussi exporter la démocratie et enclencher un processus de paix et de stabilité dans le monde arabe et au Moyen-Orient.

Pendant plusieurs mois, Washington tente, sans succès, de convaincre la communauté internationale d’intervenir par les armes contre le régime de Saddam Hussein.

Le Canada refuse à l’époque de participer à une opération militaire qui n’obtient pas l’aval des Nations unies.

Les plaidoyers au Conseil de sécurité des Nations unies du secrétaire d’État américain Colin Powell et du ministre des Affaires étrangères français, Dominique de Villepin, résument les raisons d’approuver ou de s’opposer à une invasion de l’Irak.

Le reportage du journaliste Claude Desbiens décrit bien les conséquences de la guerre après la chute de Saddam Hussein.

Les Américains, conclut le journaliste, ont gagné la guerre, mais pas la paix.

Les semaines qui suivent la prise de Bagdad voient l’apparition d’une guérilla sanglante contre l’occupation de l’Irak.

Les terroristes islamistes attaquent à répétition les troupes coalisées, mais aussi les Irakiens, dans l’espoir de provoquer une guerre civile.

La sécurité se dégrade tellement que, six mois après la prise de Bagdad, il y a plus de soldats américains tués que pendant l’invasion de l’Irak.

La capture de Saddam Hussein, le 13 décembre 2003, n’a rien résolu.

Au contraire, la violence s’amplifie et oblige les Américains à accélérer la transition du transfert de pouvoir vers un gouvernement provisoire irakien le 30 juin 2004.

Guerre en Irak, un an après, 19 mars 2004

Quant au lien entre Saddam Hussein, le réseau Al-Qaïda et l’existence d’un arsenal d’armes de destruction massive, il n’est jamais prouvé.

Un deuxième reportage de Claude Desbiens, durant cette même émission spéciale, montre l’ampleur des défis qu’implique la reconstruction de l’Irak.

À la veille d’une transition des pouvoirs vers une administration civile irakienne, l’insécurité et la violence augmentent et les Irakiens ne s’entendent pas sur la nature de l’État à construire.

En 2023, deux décennies après l’invasion, il y a eu une certaine amélioration de la situation.

Mais les Irakiens continuent de vivre dans un pays instable, avec un gouvernement faible, une pauvreté et une corruption répandues et un niveau élevé de violence.

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