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ArchivesLa cohabitation des êtres humains et des ours en Alberta et en Colombie-Britannique

Un grizzly du parc national de Jasper, en Alberta, se nourrit de pissenlits.

Parfois difficile, la cohabitation des ours et des êtres humains se développe en Alberta et en Colombie-Britannique.

Photo : Shutterstock

Radio-Canada

Dans l’ouest du Canada, particulièrement en Colombie-Britannique mais aussi en Alberta, au Yukon, au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest, vivent des dizaines de milliers d’ours. La cohabitation de ces animaux et des êtres humains n’est pas toujours facile. Cependant, ce voisinage se développe depuis quelques décennies, comme le montrent certains de nos reportages.

Un animal superbe mais sauvage et potentiellement dangereux...

On recense de 25  000 à 30  000 ours bruns, ou grizzlys, au Canada, dont la moitié en Colombie-Britannique.

Par ailleurs, la Colombie-Britannique et l’Alberta abriteraient respectivement 150 000 et 40 000 des 380  000 ours noirs qui vivraient au Canada.

Ces chiffres augmentent.

On trouve ces plantigrades dans plusieurs des parcs nationaux situés dans l’ouest du Canada.

Les ours sont à la fois admirés et aimés par une grande partie de la population canadienne.

L’ours est un animal craintif. Généralement, il préfère éviter les humains.

Le hasard peut cependant provoquer des rencontres avec les humains qui peuvent être dangereuses.

Ce soir, 15 juin 2001

Les gardiens du parc national de Banff, en Alberta, sont conscients de ces risques, comme le rappelle ce reportage du journaliste François Tremblay, présenté au Ce soir en provenance d’Edmonton le 15 juin 2001.

Devant une population d’ours en expansion, ces gardiens utilisent de nombreux outils pour effrayer les ours ou pour les empêcher d’entrer en contact avec les visiteurs.

Ces précautions sont prises pour protéger non seulement les êtres humains mais aussi les ours.

La survie de ces ursidés est en effet en danger s’ils perdent leur instinct sauvage et deviennent trop habitués aux humains.

Or, à l’été 2014, plusieurs personnes se font attaquer par des ours en Alberta et en Colombie-Britannique.

Téléjournal, 31 juillet 2014

Cette situation amène la journaliste Jessie St-Cyr à proposer le 31 juillet 2014, au Téléjournal Alberta, un guide des meilleurs moyens d'éviter de se faire agresser par un ours.

Oubliez les clochettes, qui n’impressionnent plus la bête.

Adoptez plutôt le poivre de Cayenne, projeté dans les airs et non en direction de l’animal, ou encore les pétards spécialement conçus pour l'effrayer.

Lorsque vous campez, songez aussi à ramasser ce qui pourrait être considéré comme de la nourriture.

Cette précaution inclut le dentifrice et le déodorant, dont l'odeur peuvent attirer des ours.

Des contenants hermétiques qui empêchent les odeurs de circuler sont également en vente dans les magasins de plein air.

... avec lequel l’humain apprend à cohabiter...

Certains surnomment la Colombie-Britannique le « pays des ours ».

Le centre de plein air de Grouse Mountain, un refuge pour des espèces animales menacées qui existe depuis 2001, se trouve à 15 minutes à peine du centre-ville de Vancouver.

La journaliste Pascale Bréniel s’y est rendue pour faire un reportage sur les recherches qu’on y réalise afin de mieux comprendre la vie des grizzlys.

La semaine verte, 2 mars 2003

Diffusé à l’émission La semaine verte du 2 mars 2003, ce reportage nous présente quatre pensionnaires du centre de Grouse Mountain.

Coola, Grinder, Cari et Boo sont des oursons orphelins devenus une attraction touristique.

L’équipe formée autour du vétérinaire Ken Macquisten étudie leur processus d’apprentissage pour mieux les réintégrer dans leur environnement naturel.

Les scientifiques ont découvert que même sans mère, les oursons apprennent instinctivement à subsister.

Il vaut mieux cependant que deux oursons grandissent ensemble, car ils apprennent l'un de l’autre.

L’équipe a aussi travaillé à apprendre aux quatre oursons comment hiberner.

Elle a construit deux tanières dans l’espoir que les oursons, l’année suivante, survivraient et chercheraient ensuite à se protéger dans un abri doté des mêmes caractéristiques.

Cari et Boo ont été relâchés à l’été 2003 à Kicking Horse Grizzly, une immense aire de protection de grizzlys située en Colombie-Britannique, tandis que Coola et Grinder vivent toujours à Grouse Mountain.

... et à respecter l'habitat

Le 29 novembre 2012, un reportage du journaliste Christian Milette, présenté à l’émission C’est ça la vie, nous emmène visiter le sanctuaire de grizzlys Khutzeymateen à Prince Rupert, dans le nord de la Colombie-Britannique.

Normand Aubin, guide touristique sur un bateau de croisière, nous décrit cette expédition au pays des grizzlys.

Durant sept heures, les passagers vont voir des phoques communs, des baleines et des grizzlys qui s’épanouissent dans une nature encore vierge.

Les grizzlys, quand même habitués aux sons qu’émettent les bateaux, se laissent approcher… jusqu’à une certaine distance.

Normand Aubin affirme que les passagers vivent souvent des moments magiques.

Un de ceux dont il se souvient est survenu lorsqu'une ourse a décidé de se retirer dans la forêt, car elle se sentait un peu dérangée par tous ces humains qui l’observaient.

Sur le pont, tout le monde était demeuré silencieux.

Les touristes écoutaient, presque recueillis, le bruit des pas de l’ourse qui s’enfonçait dans le bois.

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