ArchivesDes brise-glaces permettent la circulation dans les eaux du Saint-Laurent et de son golfe
Depuis des décennies, les brise-glaces empêchent la paralysie en hiver de la circulation maritime dans les eaux du Saint-Laurent.
Photo : Radio-Canada / Luc Paradis
Les bateaux brise-glaces sont un élément essentiel depuis plus d’un siècle pour éviter la paralysie en hiver de la circulation maritime dans les eaux du Saint-Laurent et de son golfe. Voyez quelques extraits de nos archives qui expliquent leur rôle.
Une activité essentielle pour le transport maritime
Le travail d’un brise-glace dans les eaux du Saint-Laurent, en amont de Trois-Rivières et de Sorel, commence en décembre sitôt la formation des glaces et continue sans relâche jusqu’à la fin mars au moment des débâcles.
Saviez-vous que le Canada, tel qu’on le connaît aujourd’hui, existe en partie à cause des brise-glaces?
Entre 1876 et 1899, trois traversiers brise-glaces ont été mis en place par le gouvernement canadien entre l’Île-du-Prince-Édouard et le continent.
La construction de ces trois navires respectait une condition pour l’adhésion de l’île à la Confédération canadienne en 1867.
Reportage, 27 mars 1961
Le 27 mars 1961, le narrateur Roger Baulu décrit le travail du brise-glace d’Iberville dans les eaux du Saint-Laurent pour l’émission Reportage.
L’animateur de l’émission, Jacques Fauteux, interviewe ensuite Guy Choquette, qui est ingénieur au ministère canadien des Transports.
Celui-ci résume l’historique de l’utilisation des brise-glaces sur le fleuve Saint-Laurent.
Depuis 1908, des brise-glaces s’activent chaque hiver pour empêcher la formation ou détruire les embâcles de glace à Cap-Rouge, près de la ville de Québec.
Le travail des brise-glaces vise aussi à prévenir les inondations entre Trois-Rivières et Montréal, qui se produisent alors fréquemment en fin d’hiver et qui provoquent d’importants dégâts et même des pertes de vie.
L’ingénieur explique également qu’en 1953, le brise-glace d’Iberville a été mis en service et assure encore davantage la libre circulation dans les eaux du Saint-Laurent entre Montréal et Québec.
Une journée sur un brise-glace
Le brise-glace Pierre Radisson a été mis en service en 1978 par la Garde côtière canadienne.
Son port d’attache hivernal est la ville de Québec et il disloque les glaces qui se forment sur le Saint-Laurent.
Au jour le jour, 9 mars 1983
Le 9 mars 1983, l’émission Au jour le jour présente un reportage du journaliste François Picard.
Ce dernier est embarqué sur le Pierre Radisson et vit une journée de travail avec son équipage.
Pour dépeindre à quoi ressemble la vie sur le brise-glace, François Picard interviewe plusieurs membres de l’équipage.
Le commandant Paul Pelland, le mécanicien Daniel Lavoie, le chef cuisinier Robert Langlois et le commissaire de bord Gilles Leblond décrivent les multiples opérations et défis que constitue le bon fonctionnement du Pierre Radisson.
Dégager le golfe du Saint-Laurent
La météo sur Terre-Neuve, on se fait dire régulièrement par des gens qui naviguent à travers le monde, sur tous les océans, qu’on pensait être à l’abri en entrant dans le détroit de Cabot. Mais les conditions sont abominables.
Quelques années plus tard, en 2005, le journaliste Jean-Pierre Rogel embarque pour la télévision de Radio-Canada à bord d’un autre brise-glace.
Son reportage, présenté à l’émission Découverte le 20 mars 2005, met l’accent sur le brise-glace Des Groseilliers qui sillonne les eaux du fleuve Saint-Laurent et de son golfe.
Le reportage nous montre le Des Groseilliers dans une mission d’assistance d’un navire prisonnier des glaces entre Matane et Baie-Comeau.
Puis le journaliste Jean-Pierre Rogel nous fait rencontrer le capitaine Richard Tremblay.
Ce dernier est un aviseur de glace, c’est-à-dire un officier expérimenté engagé par les compagnies maritimes pour affronter le périlleux environnement du golfe Saint-Laurent.
Découverte, 20 mars 2005
Le brise-glace Des Groseilliers a récemment été placé en cale sèche à Lévis pour y subir des travaux de mise à niveau.
Il a été remplacé par un tout nouveau membre de la flotte de la Garde côtière canadienne.
Le Vincent Massey aidera les bateaux qui transiteront sur la rivière Saguenay et dans l’estuaire jusqu’au golfe du Saint-Laurent.
Le brise-glace pourrait aussi être appelé en renfort dans les Grands Lacs.