•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Un premier service de garde en communauté maintenant ouvert en Gaspésie

Un local lumineux aménagé pour les petits avec des tables et des jeux.

Situé au 2e étage de l'édifice municipal, le local a été rénové par la Municipalité.

Photo : Radio-Canada / gracieuseté La Bougeotte

Depuis le 12 décembre, l’édifice municipal de Saint-François-d'Assise, dans la région de Matapédia-et-les-Plateaux, abrite un service de garde en communauté. Ce service, un projet pilote, serait le premier du genre à ouvrir ses portes en Gaspésie.

Depuis avril 2022, le ministère de la Famille a ouvert la voie à des projets pilotes de services de garde en communauté. Ceux-ci permettent à des responsables de services de garde en milieu familial de prendre soin des enfants à l’extérieur de leur propre résidence, dans un local prêté ou loué par la communauté.

Baptisé La Bougeotte, ce nouveau service gaspésien accueille six enfants. La responsable, Megan Gallant, loue son local au-dessus de l’édifice municipal de la Ville à un prix qu'elle qualifie de très abordable.

Native de Saint-François, elle est revenue y habiter, il y a cinq ans. Infirmière auxiliaire de profession, elle est maman d’une petite fille de deux ans et demi. Lorsque sa garderie a fermé, un comité formé d’une quinzaine de parents touchés par cette fermeture s’est réuni pour trouver des solutions.

Je n'étais pas toute seule de ma gang, raconte Mme Gallant. Il y avait des gens intéressés à démarrer un service de garde en milieu familial, mais pas chez eux.

Les parents ont alors consulté le bureau coordonnateur pour faire les démarches en vue de mettre en place un projet pilote.

La Municipalité a offert le local et l'a rénové, indique Megan Gallant. Ils trouvaient ça important qu'on ait quelque chose ici pour offrir ces services aux parents, rappelle-t-elle. Ils ont même fourni une bonne partie du matériel pour pouvoir l'aménager. 

Des avantages

Elle trouve bien des avantages à cette formule. Elle apprécie entre autres le fait d’avoir eu plus de latitude et d’espace pour adapter le local aux besoins des enfants. C'est sûr que ça serait faisable chez nous, mais je serais encombrée, fait-elle valoir.

Cette nouvelle façon de concilier le travail et la vie de famille lui permet notamment de créer une distance entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Quand j'ai fini de travailler, je m'en retourne chez moi. Je laisse ça derrière, mentionne-t-elle. Je vois ma fille grandir et notre vie de famille s’en trouve améliorée.

Une maman avec sa petite fille dans les bras.

Megan Gallant se dit heureuse de pouvoir passer plus de temps avec sa fille.

Photo : gracieuseté Megan Gallant

Autre retombée plus que bienfaisante pour la maman : sa fille adore sa nouvelle garderie. Elle voudrait même y aller la fin de semaine, dit-elle, en riant.

Je suis vraiment contente. Je n'aurais pas pu demander mieux. Je me vois bien continuer comme ça. Je ne regrette pas mon choix.

Une citation de Megan Gallant, responsable d’un service de garde en communauté

Elle mentionne également que les enfants aiment beaucoup leur nouvel environnement. Ils sont contents d'arriver puis le soir, ils ne veulent plus s'en aller, souligne-t-elle. 

Des inconvénients, mais beaucoup d’aide

Tout en faisant valoir les avantages de son nouveau mode de vie, Megan Gallant admet que les démarches pour y arriver peuvent paraître lourdes.

Ça a l'air gros. En plus des formations qu'il faut que tu fasses pour être en règle, c'est beaucoup de paperasse pour commencer, explique-t-elle. Tu te pars une entreprise dans le fond, donc il faut faire un plan d'affaires et tout. Mais on est tellement bien guidé là-dedans et même la MRC a travaillé avec moi. Ils m'ont vraiment bien accompagnée. 

Une deuxième responsable de service de garde se joindra à Megan Gallant en avril prochain, ce qui permettra à six autres enfants de bénéficier d'une place en garderie.

Les mains d'un enfant qui joue avec des Lego.

Des projets à venir pour le CPE en Haute-Gaspésie

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Une trentaine de projets en fonction

Selon l’agente soutien pédagogique et technique du bureau coordonnateur des Joyeux Marmots Nathalie Gignac, 85 projets du genre auraient été acceptés par le ministère de la famille et une trentaine seraient actuellement en fonction. À ma connaissance, celui de Saint-François-d’Assise serait le premier en Gaspésie et aux Îles, avance-t-elle.

Des milieux scolaires, des milieux de travail peuvent aussi s’impliquer. Ça ouvre la porte à différents projets de collaboration.

Une citation de Nathalie Gignac, agente de soutien pédagogique et technique du bureau coordonnateur des Joyeux Marmots 

C'est nous qui sommes mandatés pour encadrer ces projets-là et les déposer au ministère de la famille, ajoute-t-elle. Nous, on est là pour les accompagner durant toute la démarche de reconnaissance, avant, pendant et après. 

Une deuxième responsable de service de garde s'installera dans ce local en avril prochain, ce qui permettra à 12 enfants de bénéficier d'une place en garderie au printemps prochain.

Avec les informations de Sarah Gagnon Piché et de Nathalie Dion

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Gaspésie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Gaspésie.