•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

ArchivesEnvoyer et recevoir des cartes au temps des Fêtes

Dans un studio de télévision, l'animatrice Claudine Vallerand, souriante, est debout et ajoute une carte de Noël sur une étagère où il y a déjà des cartes. Son petit chien est étendu sur une banquette à côté d'elle.

En 1958, l'animatrice Claudine Vallerand se réjouit des cartes de Noël qu'elle a reçues pour l'émission jeunesse «Fon Fon».

Photo : Radio-Canada / André Le Coz

Radio-Canada

Envoyez-vous des cartes de souhaits à votre entourage durant la période des Fêtes? Des reportages tirés de nos archives nous dévoilent les origines de cette coutume de moins en moins répandue de nos jours.

Les cartes de Noël ont déjà représenté un important marché au Canada, nous apprend l’émission économique Intérêt et principal du 29 décembre 1964 consacrée au commerce des Fêtes.

Intérêt et principal, 29 décembre 1964

L’animateur Jacques Hébert s’entretient avec Réal D'Anjou, un éditeur qui produit des cartes de souhaits pour la période des Fêtes.

Vous savez – aussi surprenant que ça semble – l'an passé, il a circulé au Canada 350 millions de cartes de Noël, expose-t-il.

La coutume d’envoyer des cartes durant la période des Fêtes nous vient de nos voisins américains. Les cartes de Noël sont souvent conçues aux États-Unis, puis fabriquées au Canada.

L'éditeur aimerait voir davantage d’artistes canadiens contribuer à ce marché et ainsi favoriser les artistes, graveurs et imprimeurs d’ici. Je me demande si les artistes canadiens n'ont pas tendance à considérer cela comme un art mineur, soulève Réal D'Anjou.

En 1964, il en coûte 10 cents pour une carte de Noël soignée et 5 cents pour une carte plus générique. Le prix des cartes n'a pas augmenté comme le reste du coût de la vie, relate l’éditeur, mais on tend à diminuer la qualité et le poids du papier.

C’est plutôt l’augmentation du prix du timbre, passé de 2 à 3 cents, qui pourrait nuire à l’expansion de ce marché au Canada.

Au jour le jour, 8 décembre 1988

C’est d’ailleurs l’invention du timbre qui a permis à cette coutume de prendre racine en Grande-Bretagne, nous révèle l’historien Daniel Turcotte à l’émission Au jour le jour du 8 décembre 1988.

Auparavant, c’était à celui qui recevait du courrier de payer la course. Le timbre permettait au contraire d’en faire dorénavant cadeau, expose-t-il à l’animatrice Dominique Lajeunesse.

En 1843, le Britannique Henry Cole a ainsi commercialisé une carte de souhaits qui offrait une illustration en plus d’un petit mot imprimé qui nous évitait d’écrire une longue lettre manuscrite. Il n’y avait qu’à signer!

D’abord perçue comme impersonnelle, la carte de Noël a pris du temps à être adoptée dans la population. Il revient à la reine Victoria de l’avoir popularisée.

De l’autre côté de l’Atlantique, les Américains y ont ajouté au cours du 19e siècle quelques effets : des odeurs, des sons, des brillants. Ils ont même organisé des concours entre illustrateurs afin de faire mousser leurs ventes.

À l’aube des années 1990, envoyer des cartes de Noël à notre entourage est de moins en moins courant. Parce qu’on est de plus en plus pressés, on préfère prendre le téléphone que de rédiger une carte, suggère l’historien Daniel Turcotte en 1988.

Plutôt ironique, ajoute-t-il, quand on pense que la commercialisation de la carte de souhaits visait d’abord à nous faire gagner du temps tout en offrant un présent.

L'observateur, 26 novembre 1978

L'œuf ou la poule? Ce vox pop tiré de l’émission L’observateur du 26 novembre 1978 nous expose d’autres motifs qui peuvent expliquer l’abandon de cette coutume.

D’une année à l’autre, on en reçoit de moins en moins, confirme une passante interrogée par le journaliste Pierre Olivier. Il n’y a personne qui m'en envoie, alors je n’en envoie pas, déclare un autre.

Bah, des vœux tout faits d’avance, exprime une jeune femme en faisant la moue.

On envoyait des tas de cartes de Noël. On se revoyait le jour de Noël, puis au jour de l'An. On se redonnait la main et on se le souhaitait de nouveau!

Une citation de Une Montréalaise, à propos des cartes de Noël

C’était avant l’apparition du courriel, du texto ou de la carte virtuelle, qui auront peut-être donné un nouveau souffle à l’envoi de vœux – les plus sentis et personnalisés possibles – à nos proches durant la période des Fêtes.

Encore plus de nos archives

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.