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Accès à la propriété et agrandissement pour la Cuisine collective de Matane

Des gens souriants pèlent des pommes autour d'un grand comptoir.

La Cuisine collective de la région de Matane manque d'espace.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

La Cuisine collective de la région de Matane est à l’étroit, mais ce n'est pas nouveau. Après un long cheminement pour remédier à ce problème, la direction va de l'avant avec son projet d’acquisition et d'agrandissement du bâtiment où elle est locataire.

Le président du conseil d'administration de l'organisme, André Morin, rappelle que plusieurs projets se sont succédé mais que cette fois-ci est la bonne avec l'achat du bâtiment qui appartient actuellement aux Chevaliers de Colomb.

Un véhicule est stationné devant le bâtiment de la Cuisine.

Actuellement concentrées au deuxième étage du bâtiment, les activités de la Cuisine collective se déplaceront au rez-de-chaussée afin de devenir accessibles à un plus grand nombre de personnes.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

On veut améliorer l'accessibilité et augmenter notre productivité pour le soutien alimentaire.

Une citation de André Morin, président du conseil d'administration de la Cuisine collective de la région de Matane

Le projet consiste en la mise aux normes du bâtiment et à l’agrandissement du premier niveau à l'arrière, ce qui va permettre à l’organisme d'agrandir la cuisine et la surface d'entreposage.

André Morin, président du conseil d'administration de la Cuisine collective de la région de Matane.

André Morin, président du conseil d'administration de la Cuisine collective de la région de Matane

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Ainsi, la cuisine proprement dite se retrouvera dans le nouvel espace et deviendra accessible à un plus grand nombre de personnes qui ne peuvent pas monter le long escalier de 23 marches qu’il faut gravir pour y accéder.

C’est pour les personnes à mobilité réduite et pour les personnes âgées qui ont de la difficulté à se déplacer, explique M. Morin. Mais c'est aussi pour ceux qui transportent nos denrées quand elles arrivent ou qu’elles repartent une fois cuisinées et qu'on veut les redistribuer.

Un long escalier.

L'escalier de 23 marches limite l'accès aux personnes âgées ou à mobilité réduite.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

On manipule autour de 40 tonnes de nourriture par année. Ça veut dire monter ou descendre [chaque fois] 23 marches. Il fallait qu'on règle ce problème-là.

Une citation de André Morin

La Cuisine est aussi limitée en ce qui a trait à ses capacités d’entreposage. Nos frigos sont archipleins et ça nous en prendrait d'autres, mais on n’a pas de place pour les installer, déplore le président. Même chose pour les cuisinières. On aurait besoin d’en acheter plus, mais on n’a pas de place.

André Morin évalue le coût du projet à au moins 800 000 $.

Étant donné qu'on se prépare depuis de nombreuses années à faire le déménagement, on s'était fait un fonds spécial, explique-t-il. C’est certain que les coûts ont considérablement augmenté depuis qu’on a commencé à regarder les diverses possibilités.

Cet agrandissement réglerait plusieurs problèmes et aiderait aussi d’autres organismes. On aide des gens à manger, on distribue, mais nos locaux servent aussi à d'autres organismes comme la Maison des familles ou d'autres qui font partie du monde communautaire de la Matanie, fait-il valoir.

Des denrées alimentaires sur des étagères.

La Cuisine collective souhaite augmenter sa capacité de stockage.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

M. Morin précise que les fonds disponibles sont insuffisants en raison de l'augmentation des coûts des matériaux mais qu'il a bon espoir d'aller chercher ce qui manque.

Tout à un seul étage

Pour la directrice de la Cuisine collective, Hélène Jolicœur, tout regrouper au premier étage et dans un espace plus grand est un peu une sorte d'apothéose.

En ayant un local plus accessible, on va pouvoir aider plus de gens à avoir de meilleures ressources, de meilleures connaissances et de meilleures compétences pour s'alimenter, estime-t-elle.

Plus largement, la Cuisine pourra aider davantage de personnes à composer avec l’augmentation faramineuse de la facture d’épicerie.

Hélène Jolicœur, directrice de la Cuisine collective.

Hélène Jolicœur, directrice de la Cuisine collective

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Hélène Jolicœur mentionne que la Cuisine fait face elle aussi à cette augmentation et que le manque d'espace lui fait perdre de bonnes aubaines.

En agrandissant nos espaces de stockage, on va pouvoir acheter des denrées en plus grande quantité lorsque les prix sont bons et faire des réserves, envisage-t-elle. Là, on empile dans tous les sens, on essaie de travailler avec l'espace qu'on a, mais il n'est pas extensible, ce bâtiment-là, donc c'est sûr que des fois, il y a de belles occasions dont on ne peut pas profiter.

Dans son rapport 2021-2022, la Cuisine collective indique avoir nourri 765 personnes, dont 392 adultes et 48 enfants additionnels. Plus de 5000 kilos de denrées ont été remis en partage aux participants.

L'organisme n'est pas une banque alimentaire, mais il se retrouve à jouer ce rôle dans la région en effectuant des dépannages alimentaires ponctuels.

La Cuisine collective a longtemps planché sur un projet de déménagement dans d'autres bâtiments, dont l'ancienne Co. Mode Verte, au centre-ville, mais le projet n'a jamais pu aboutir.

D'après le reportage de Jean-François Deschênes

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