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Des commerces d’Ottawa rendent le masque obligatoire malgré les potentielles réticences

Une affiche sur la porte d'un commerce indique qu'il faut porter un masque pour entrer.

Un commerce contacté par CBC a refusé de s’identifier pour une entrevue portant sur sa politique en matière de masque, craignant que son magasin ne devienne une cible (archives).

Photo : CBC/Jane Robertson

Radio-Canada

Au cours des prochaines semaines, les clients du magasin Maker House, dans le quartier de Hintonburg, seront accueillis par de la musique de Noël, mais aussi une boîte de masques.

Le propriétaire, Gareth Davies, demande une fois de plus aux clients de le porter, comme l’ont récemment fait différents médecins de l’Ontario et du Québec.

Nous répondons à l’appel des hôpitaux, en particulier du CHEO qui est surchargé, dit l’homme d’affaires rappelant la situation de l’hôpital pour enfants d’Ottawa qui a récemment connu le mois le plus chargé de son histoire.

C’est une évidence pour nous, en tant qu’entreprise, de faire ce que nous pouvons.

Portrait de Gareth Davies devant son commerce.

Gareth Davies trouve regrettable que la question du port du masque soit devenue un sujet politique

Photo : Radio-Canada / Simon Lasalle

Coronavirus : la situation en Ontario

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Une représentation du coronavirus.

Le grand patron de l’établissement hospitalier, Alex Munter, a exhorté la communauté à porter le masque afin de ne plus engorger les salles d’urgence, qui sont occupées par la COVID-19, la grippe saisonnière et l’augmentation des maladies respiratoires chez les enfants.

Depuis quelques semaines, des intervenants implorent les autorités sanitaires d’imposer à nouveau le port du masque dans les écoles. Une motion en ce sens sera bientôt présentée au sein du Ottawa-Carleton District School Board.

Une situation délicate

Certaines entreprises se sentent dans une situation délicate, hésitant entre mettre en place des mesures sanitaires plus rigoureuses et faire face à des réactions négatives ou des personnes qui ignorent les appels au port du masque.

Gareth Davies souhaite que la province ou les autorités sanitaires locales l’exigent à nouveau. Mais il estime que ce fardeau a maintenant été transféré aux citoyens.

Dans une déclaration écrite, la médecin chef en santé publique de Santé publique Ottawa (SPO), la Dre Vera Etches, a manifesté son soutien envers les entreprises, comme Maker House.

Bien que la province soit la mieux placée pour mettre en œuvre une obligation de port de masque, étant donné le défi à l'échelle provinciale et les avantages d'une approche cohérente, SPO continuera de surveiller la situation à Ottawa et d'évaluer toutes les options locales possibles.

La Dre Vera Etches, médecin-chef de Santé publique Ottawa.

La Dre Vera Etches avait rappelé, il y a quelques semaines, que la pandémie n'était pas terminée (archives).

Photo : Radio-Canada / Francis Ferland

M. Davies demande aux clients de porter leur masque depuis lundi. Jusqu’à maintenant, ceux-ci sont réceptifs, dit-il.

Il affirme cependant comprendre les difficultés rencontrées par d’autres commerçants qui craignent d’isoler certains clients ou encore de devoir gérer des confrontations avec certains récalcitrants.

Cela vous expose à des réactions négatives, mais vous le faites pour les bonnes raisons. Nous nous attendons donc à ce que quelques entreprises de plus instaurent une telle exigence.

Une décision parfois commerciale

Certains magasins, comme les boulangeries Bread by us ou Little Jo Berry's, ont maintenu les exigences de masque tout au long de la pandémie, en partie pour des raisons commerciales.

Cela n’a pas de sens de devoir fermer chaque fois que quelqu’un est malade, affirme Jo Masterson, propriétaire des lieux. Ses clients, en particulier les immunodéprimés, sont très reconnaissants de cette politique.

Une femme portant un masque dans la rue à Toronto.

Le port du masque n'est plus obligatoire dans les lieux publics en Ontario depuis le 21 mars (archives).

Photo : CBC/Evan Mitsui

Un commerce contacté par CBC a toutefois refusé de s’identifier pour une entrevue portant sur sa politique en matière de masque, craignant que son magasin ne devienne une cible.

M. Davies trouve regrettable que la question du port du masque soit devenue un sujet politique, mais il pense qu’il s’agit d’une mesure à court terme, le temps que les différents virus ralentissent un brin.

D'ici là, il est prêt à assumer les conséquences, quelles qu'elles soient.

Tout le monde ne voudra peut-être pas fréquenter votre entreprise, mais ce n'est pas grave.

Avec les informations de Joseph Tunney, de CBC News

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