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ArchivesÉpiciers d’hier et d’aujourd’hui

Deux femmes derrière un comptoir d'épicerie.

Comptoir de l'épicerie Lavertrue et compagnie, Montréal 1910 (capture d'écran) reportage, L'épicerie, 26 juillet 2017.

Photo : photographe non identifié

Radio-Canada

Depuis le milieu du 19e siècle, le visage des épiceries et du métier d’épicier a beaucoup changé. Du petit magasin de quartier à la grande chaîne d’alimentation, nos reportages d’archives se sont intéressés à ce commerce incontournable.

Le 26 juillet 2017 à l’émission L’épicerie, la journaliste Barbara-Ann Gauthier nous offre un voyage dans le temps au cœur des épiceries québécoises.

L’épicerie, 26 juillet 2017

C’est vers 1850 que l’on voit apparaître les premières épiceries à Montréal. Avant l’apparition de ce type de commerce, les citadins s’approvisionnaient au marché public. Les épiciers sont d’abord grossistes et importateurs de produits alimentaires exotiques ou rares qui sont davantage destinés aux tables de la bourgeoisie montréalaise.

Ces commerçants voudront bientôt diversifier leur inventaire avec des denrées plus accessibles afin de satisfaire aussi les familles ouvrières. Ils ajouteront à leur à l’offre de produits importés des fruits, des légumes et de la viande via le comptoir de boucherie.

Comme l’explique l’historien Éric Giroux, les épiciers indépendants auront comme particularité d’accepter les commandes téléphoniques et de faire la livraison. Ils instaureront aussi le crédit aux clients, ce qui s’avérera une stratégie de vente importante dans un quartier ouvrier où les revenus sont souvent irréguliers.

En 1917, la métropole vit une véritable révolution dans le commerce alimentaire alors que l’on voit apparaître le premier Steinberg.

L’innovation principale apportée par cette épicerie grande surface sera le libre-service.

Avec Steinberg, on entre dans l’ère moderne, on ne fait plus son épicerie, on fait son Steinberg.

Une citation de Barbara-Ann Gauthier, journaliste

Avec le déploiement des banlieues se développe le concept de supermarché. Le modèle Steinberg se répand partout dans les régions du Québec.

La petite épicerie de quartier se fait de moins en moins présente dans le paysage.

Quand ils ont commencé à rénover les maisons et à mettre ça en condo, les familles sont parties.

Une citation de Roger Toupin, épicier

Le 25 décembre 2001, le Téléjournal présente un reportage sur l’épicier Roger Toupin, qui doit mettre la clé sous la porte de son épicerie de la rue Berri, 63 ans après son ouverture.

L’embourgeoisement et la gentrification du quartier du Plateau-Mont-Royal ont eu raison de son modeste commerce. En quelques années, le Plateau est passé de quartier ouvrier à quartier branché.

Téléjournal, 25 décembre 2001

Dans ce reportage du journaliste Daniel Carrière, on peut entendre Benoit Pilon, le réalisateur du documentaire Roger Toupin, épicier variété, qui relate la dernière année de cette petite épicerie de quartier.

De voir Roger, ses amis, sa mère, la façon dont ils vivaient ici, ce que représentait ce lieu-là; un de lieu de rencontre de gens qui n’ont plus vraiment d’appartenance dans ce nouveau Plateau-là, ça m’a beaucoup touché.

Une citation de Benoit Pilon, réalisateur

Sorti en 2003, le documentaire Roger Toupin, épicier variété a remporté de nombreux prix ici comme à l’étranger.

Un autre commerce alimentaire bien connu est celui de J.A Moisan. L’épicerie située à Québec sur la rue Saint-Jean-Baptiste a ouvert ses portes en 1871. Elle est la plus ancienne épicerie en Amérique du Nord.

Le 7 février 2003, à l’émission L’épicerie, Denis Gagné nous fait découvrir cet endroit qui « fait le bonheur de ceux qui apprécient un plongeon dans le passé ainsi qu'un service personnalisé ».

L’épicerie, 7 février 2003

À l’époque du reportage, Clément Saint-Laurent est copropriétaire de l’épicerie avec d’autres membres de sa famille.

Ce magasin d’alimentation n’est pas seulement une épicerie de quartier, c’est également une épicerie de spécialités. J.A Moisan privilégie les produits fins et du terroir québécois.

L'épicerie J.A. Moisan a changé de main en novembre 2020. Elle a amorcé une nouvelle phase de son existence 150 ans après son ouverture. Donna Willet, originaire de la Gaspésie, est maintenant propriétaire du commerce.

La nouvelle épicière a opté pour la continuité en préservant quelques éléments du décor d’antan. Remise au goût du jour, l’épicerie a conservé son cachet et son côté chaleureux.

Il y aura toujours des commerces de grande surface, ça en prend aussi, mais je pense que les gens ont besoin d’avoir le pendant. D’avoir un petit commerce où il fait bon se retrouver et connaître les gens.

Une citation de Pierre Beaudoin, science de la consommation, Université Laval
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