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La santé publique de Montréal conseille le masque « dans certaines circonstances »

Plan rapproché de Mylène Drouin, assise.

La directrice régionale de santé publique de Montréal, la Dre Mylène Drouin

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Tout en laissant au gouvernement et à la santé publique du Québec le soin d'énoncer leur point de vue sur le port du masque en cette saison de propagation de virus respiratoires, la directrice de santé publique de Montréal se dit favorable à une « recommandation très forte » de « porter le masque dans certaines circonstances ».

En marge de la présentation d'un rapport revenant sur deux années de pandémie de COVID-19, la Dre Mylène Drouin a affirmé que, bien que les indicateurs concernant cette maladie ne soient pas en hausse à Montréal en ce moment, les virus respiratoires touchent les jeunes enfants et engorgent les urgences pédiatriques.

Par conséquent, il faut garder en tête les facteurs conduisant à un risque plus élevé de propagation : des endroits fermés, avec beaucoup de gens rapprochés sur une longue période, comme les restaurants et les bars. Ce n’est pas nécessairement en allant faire l’épicerie qu'on court le plus de risques, a-t-elle souligné.

Mon message, je pense que ça peut être une recommandation très forte de porter le masque dans certaines circonstances.

Une citation de Dre Mylène Drouin, directrice de santé publique de Montréal

L'idée est de protéger les personnes plus vulnérables et les jeunes enfants. Il y a encore des gens qui, avec des symptômes, ne portent pas le masque. Je pense que ce serait le premier message à passer, a ajouté la Dre Drouin.

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Une représentation du coronavirus.

En raison d'une flambée d'infections respiratoires chez les enfants, le Collège des médecins du Québec recommande à nouveau à la population de porter le masque dans les lieux publics.

Interrogé à ce sujet mardi, le premier ministre du Québec, François Legault, a indiqué qu'il n'était pas question de réintroduire de façon obligatoire le port du masque dans les lieux publics. Même s'il est recommandé, la décision sera laissée à la discrétion de chacun, a-t-il dit en substance.

Une préparation adéquate

Dans un rapport dévoilé mardi et intitulé Regard sur la pandémie de COVID-19 à Montréal : Pour une réponse efficace et équitable aux futures urgences sanitaires, la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal revient sur deux années de pandémie, de mars 2020 à la sixième vague [avril 2022].

Les recommandations qui en découlent visent à améliorer notre système de planification et le déploiement de nos interventions sur le terrain en cas d'urgence sanitaire, a indiqué la Dre Drouin.

Pour éviter ce qui est arrivé lors de la première vague de la pandémie (hôpitaux débordés, nombreux décès de personnes âgées), la DRSP recommande une caractérisation des risques à la santé et des vulnérabilités pour les différents groupes de population de Montréal.

Pour y arriver, elle s'engage à collaborer avec le réseau de la santé et les différents milieux (de travail, services de garde éducatifs à l’enfance, milieux scolaires, personnes aînées, itinérance, milieux communautaires, etc.) afin de définir un plan de prévention et de gestion d’urgences sanitaires qui leur sont spécifiques. La DRSP s'engage à planifier également des simulations périodiques de situation d’urgence.

Elle estime qu'un système mesurant des indicateurs comme la perte d'emplois, l'absentéisme à l'école et l'insécurité alimentaire permettrait de trouver un meilleur équilibre entre les mesures sanitaires et leurs conséquences pour les populations vulnérables.

La Dre Drouin a souligné qu'en raison des restrictions à Montréal les indicateurs de santé mentale, que ce soit pour des troubles anxieux ou dépressifs, étaient toujours plus élevés que ce qu'on trouve dans le reste de la province.

Le rapport recommande d'avoir recours à des ressources humaines qualifiées [des experts, par exemple] en quantité suffisante et d'aligner les stratégies de communication sur des sources crédibles pour lutter contre la désinformation.

Services de proximité

La DRSP recommande également de mettre en place des services de dépistage et de vaccination de proximité ainsi que des cliniques de proximité, ouvertes le soir et la fin de semaine, sans rendez-vous, dans les milieux de travail et dans les écoles.

Cette politique de proximité vise à réduire les barrières d’accès aux services de santé et de soins et à apporter du soutien aux populations vulnérables.

On sait que les crises exacerbent les inégalités sociales. C'est pour ça que c'est si important, dans notre façon de planifier et de déployer nos interventions, d'intégrer dès le départ cette lecture sur les inégalités sociales pour orienter nos stratégies.

Une citation de Dre Mylène Drouin

Selon le rapport, il faudrait aussi clarifier dans les plans de préparation aux situations d’urgence les rôles respectifs de la DRSP, des CIUSSS et du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en matière de collaboration, de déploiement et d’opérationnalisation des services de proximité.

Avec les informations de La Presse canadienne

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