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Port du masque : un choix personnel, selon la ministre ontarienne de la Santé

La ministre de la Santé Sylvia Jones parle au premier ministre Doug Ford durant la période de questions à Queen's Park le 14 novembre.

La ministre de la Santé Sylvia Jones parle au premier ministre Doug Ford durant la période de questions à Queen's Park. (Archives)

Photo : La Presse canadienne / Chris Young

Radio-Canada

La ministre ontarienne de la Santé a défendu mardi ses collègues progressistes-conservateurs qui ne portaient pas de masque en Chambre. « C’est un choix personnel », a affirmé Sylvia Jones, au lendemain de la recommandation du médecin hygiéniste de porter un masque à l’intérieur, dans les lieux publics.

Mme Jones, qui a eu la COVID il y a trois semaines, portait elle-même un masque. La majorité des progressistes-conservateurs, incluant le premier ministre Doug Ford, n’en portaient pas. Tous les députés d’opposition en avaient un.

La ministre a déclaré à l’extérieur de la Chambre qu’il ne fallait pas juger ceux qui portent ou ne portent pas de masque. Elle a aussi ajouté que la taille des lieux importait, ce qui n’est pas ce que le médecin hygiéniste a dit.

Le premier ministre Doug Ford n’a pas répondu lorsqu’on lui a demandé, de la période de questions, pourquoi il ne suivait pas les recommandations du Dr Kieran Moore.

Il a laissé la ministre Jones et le leader parlementaire du gouvernement, Paul Calandra, prendre la parole à sa place.

Coronavirus : la situation en Ontario

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Une représentation du coronavirus.

M. Ford avait pourtant exhorté les Ontariens dimanche à porter le masque.

Contrer la triple menace

Lundi, le médecin hygiéniste en chef de l'Ontario, le Dr Kieran Moore, a « recommandé fortement » aux Ontariens de porter un couvre-visage dans les lieux publics.

Le Dr Moore cite la hausse marquée des infections respiratoires, que ce soit à cause de la COVID-19, de la grippe ou du virus respiratoire syncytial (VRS). Selon lui, il s'agit d'une « triple menace » pour le système de santé. Il affirme que les enfants de quatre ans et moins sont particulièrement vulnérables au VRS et à l'influenza.

Le chef intérimaire des libéraux, John Fraser, presse le gouvernement d'aller plus loin et d'exiger à nouveau le masque dans les écoles et dans les transports en commun.

John Fraser en point de presse.

Le chef des libéraux en Ontario, John Fraser, affirme que les hôpitaux sont en « crise ». (Archives)

Photo : La Presse canadienne / Christopher Katsarov

Selon lui, les hôpitaux sont en « crise » et il faut agir immédiatement.

Alors que les urgences ferment et que nos enfants sont incapables de recevoir les soins dont ils ont besoin, Doug Ford et Sylvia Jones [ministre de la Santé] sont silencieux.

Une citation de John Fraser, chef par intérim des libéraux (communiqué)

Citant des statistiques de Santé publique Ontario, il note que seulement 1,5 million d'Ontariens de 12 ans et plus ont reçu une dose de vaccin bivalent contre la COVID-19 et que seuls 4,3 % des enfants de 5 à 11 ans ont eu une première dose de rappel.

Pour sa part, le NPD dit se fier à l'expertise de la santé publique et ne réclame pas pour l'instant l'imposition du masque dans les lieux publics.

Des élèves en classe portent tous un masque.

Les libéraux prônent le retour du masque obligatoire à l'école.

Photo : AFP/Getty Images/James Arthur Gekiere/Belga Mag

De son côté, l'urgentologue torontois Kashif Pirzada affirme que le Dr Moore devrait aller plus loin, parce qu'il n'y a plus de place dans les hôpitaux pédiatriques.

Selon lui, il faut des « mesures supplémentaires » dans les écoles pour ralentir la propagation des virus respiratoires parmi les enfants.

Toujours pas d'obligation dans les écoles de Toronto

De son côté, la santé publique de Toronto indique que bien que les politiques liées aux écoles relèvent de la province, elle collabore avec les conseils scolaires pour s’assurer que l’apprentissage en classe soit aussi sûr que possible.

Elle a d’ailleurs écrit aux parents pour recommander le port du masque dans les lieux publics, notamment à l’école et à la garderie, pour les enfants de deux ans et plus. Il n’est toutefois pas question d’une obligation pour le moment.

Elle recommande aussi de s’assurer que les enfants âgés d’au moins 5 ans soient à jours dans leurs vaccins contre la grippe et la COVID. 

La semaine dernière, le comité de santé publique de Toronto avait demandé à la médecin hygiéniste de Toronto d’évaluer de façon urgente la possibilité d’imposer à nouveau le masque dans les écoles.

Des infirmières sonnent l'alarme

Doris Grinspun, PDG de l'Association des infirmières autorisées de l'Ontario, prône le retour du masque obligatoire dans tous les lieux publics, et ce, dès « maintenant ».

Exiger le masque va réduire les infections et sensibiliser la population à la gravité de la crise actuelle dans les hôpitaux.

Une citation de Déclaration de l'Association des infirmières autorisées de l'Ontario

Pour elle, il faut tenter de limiter la propagation des trois virus avant l'hiver, lorsque la situation va encore empirer.

L'Association des infirmières autorisées presse aussi la province de promouvoir davantage la vaccination contre la COVID-19 et l'influenza.

Le Dr Thomas Piggott, chef du bureau de santé publique de Peterborough, dit que le rétablissement de l'obligation de porter le masque aiderait les hôpitaux de sa région, mais c'est une décision politique au bout du compte, ajoute-t-il.

Il n'y a aucune preuve que le masque cause des torts, dit-il. Malheureusement, au cours des dernières années, le masque a été politisé et il est perçu comme un symbole plutôt que comme une mesure sanitaire de prévention.

Avec les informations de CBC et La Presse canadienne

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