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La nécrologie d’un homme souffrant de trouble respiratoire invite au port du masque

Un homme assis avec des tuyaux pour l'aider à respirer.

Perry Handleman, vu ici sur une photo fournie par sa sœur, vivait seul et avait besoin d'oxygène parce qu'il souffrait de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), une maladie respiratoire.

Photo : Gracieuseté Carol Handleman

Radio-Canada

La nécrologie de Perry Handleman, un homme atteint d'une maladie chronique qui est récemment décédé à l'hôpital après avoir reçu un diagnostic de COVID-19, contenait trois courts paragraphes, sans aucune photo.

Mais sur la dernière ligne de celle-ci, une phrase se distinguait. Elle appelait les gens à se masquer et à maintenir leur vaccination à jour. Un appel d’autant plus pertinent alors que les hôpitaux de l'Ontario doivent jongler avec un cocktail de COVID-19, de grippe et de virus respiratoire syncytial (VRS), rappelle le Dr Robert Cushman.

C'est vraiment un appel à l'action, estime le médecin-chef de la santé publique du comté de Renfrew à propos de l'avis publié en fin de semaine dans le Ottawa Citizen.

Cela a certainement eu beaucoup plus d’impact que ce que je peux faire – et pourtant, c'est mon travail.

Portrait du Dr Robert Cushman.

Le médecin-chef de la santé publique du comté de Renfrew, le Dr Robert Cushman (archives)

Photo : Radio-Canada / Andrew Lee

Coronavirus : la situation en Ontario

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Une représentation du coronavirus.

La nécrologie de M. Handleman a été publiée un jour avant que le premier ministre Doug Ford recommande aux Ontariens de porter de nouveau le masque, sans les y obliger toutefois. Le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr Kieran Moore, doit lui aussi prendre la parole, lundi, à 9 h, pour une annonce sur le sujet.

En entrevue à l'émission Les matins d'ici, le Dr Paul Roumeliotis, médecin hygiéniste et directeur général du Bureau de santé de l’Est de l’Ontario (BSEO), a plaidé pour un retour du masque dans tous les environnements afin de protéger les plus vulnérables, y compris les enfants.

Je suis certain qu’on a besoin de porter des masques. [...] Mais avant de le rendre obligatoire, on devrait vraiment expliquer aux gens pourquoi il faut le porter le plus possible. Car le mieux que les gens comprennent, le mieux ils vont collaborer.

Il a toutefois assuré que, selon lui, il ne sera pas nécessaire de revenir à davantage de restrictions sanitaires.

Ensemble, si on porte des masques, on va réduire la circulation de tous ces virus et on va protéger les personnes vulnérables, y compris les enfants.

Au Québec, le Collège des médecins recommande lui aussi à nouveau de porter le masque.

La sœur cadette de M. Handleman, Carol, raconte avoir écrit la nécrologie après quelques jours de réflexion.

La technologie l’a empêchée d'inclure une photo de son frère de 66 ans, un peintre à la retraite qui a cessé son activité professionnelle lorsqu'on lui a diagnostiqué une maladie respiratoire il y a plus de dix ans, a-t-elle déclaré.

Mais selon le Dr Cushman, ne pas avoir ajouté de photo rend peut-être le message de la nécrologie d’autant plus puissant.

C'était court et pertinent, juge-t-il.

Je pensais que quelque chose de bien pourrait en sortir

Carol Handleman explique à CBC que son message ne se voulait pas une déclaration politique. Elle souhaitait juste alerter les gens de la mort de son frère et pensait que quelque chose de bon pourrait en sortir.

Selon sa nécrologie, Perry Handleman est décédé lorsque son état s'est aggravé après avoir contracté la COVID-19.

Ses poumons étaient déjà trop endommagés et il ne pouvait pas combattre [le virus], raconte Mme Handleman.

Une nécrologie dans un journal.

La nécrologie imprimée de Perry Handleman, le 12 novembre, dans le Ottawa Citizen contenait trois paragraphes.

Photo : Radio-Canada / Guy Quenneville

Sa dernière phrase indiquait que M. Handleman avait demandé à ses amis et à sa famille de tenir leurs vaccins à jour et de porter des masques dans les espaces intérieurs pour rester en sécurité.

Une mère de 102 ans

Carol Handleman raconte que son frère vivait seul dans une maison mobile et avait besoin d'oxygène. Il a fait plusieurs allers-retours à l'hôpital en raison de sa maladie, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).

Cette maladie est le plus souvent causée par le tabagisme, explique le Dr Cushman.

Ce sont les personnes les plus vulnérables à la COVID, dit-il. Cette maladie attaque les faibles.

Les Handleman ont pris très au sérieux les risques liés à la COVID-19, assure Mme Handleman, dont la mère de 102 ans vit avec elle à Perth, en Ontario.

Nous avons toujours été aussi prudents que possible : en portant nos masques, en ne sortant pas, en limitant toutes les activités que nous avions l'habitude de faire, raconte-t-elle.

La sœur de Perry Handleman assise par terre sourit.

Perry Handleman travaillait comme peintre avant de développer, il y a plus de 10 ans, une maladie respiratoire appelée maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), selon sa sœur. Il a également écrit de la poésie, dit-elle.

Photo : Gracieuseté Carol Handleman

Toutes les choses que nous faisions [précédemment], nous avons cessé de les faire.

Perry Handleman a été vacciné contre la COVID-19 au moins quatre fois, est resté à la maison, a fait apporter des produits d'épicerie dans sa caravane et a reçu la visite d'agents de soutien personnel masqués, poursuit-elle.

Il y a tellement de gens qui ne se masquent pas [en public]. Et je veux juste crier : 'Vous n'avez pas un frère que vous connaissez ou quelque chose comme ça ?' Je ne comprends pas.

Il voulait que je reste en sécurité

Malgré sa MPOC, M. Handleman a continué à fumer.

Il a fait tout ce qu'il pouvait, mais il ne pouvait pas arrêter de fumer, déclare Mme Handleman, ajoutant qu'il avait reçu un diagnostic de COVID-19 à l'hôpital aux alentours du 10 octobre, mais qu'il n'avait aucune idée de la façon dont il l'avait contractée.

Il n'a jamais quitté les soins hospitaliers après cette date et est décédé le 31 octobre.

Parce qu'il a contracté le COVID, il voulait sûrement que je reste en sécurité et il voulait que ses amis et sa famille suivent leurs vaccinations et portent également des masques, dit-elle.

CBC a demandé à la famille si un rassemblement aura lieu pour Perry Handleman. Sa sœur répond qu’il y en aura peut-être un l'été prochain, mais pas maintenant.

Il y a trop de virus autour, dit-elle.

Avec les informations de Guy Quenneville de CBC News

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