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Rorquals, dauphins et marsouins en spectacle dans la baie de Gaspé

Une baleine dans les eaux du fleuve Saint-Laurent

Une baleine observée à Gaspé. (Archives)

Photo : Radio-Canada

Depuis quelques semaines, des rorquals à bosse, des dauphins à flancs blancs et des marsouins, notamment, s’en donnent à cœur joie dans la baie de Gaspé, pour le plus grand plaisir des observateurs.

Selon eux, il n’est pas rare de voir des baleines au large de Gaspé de mai à décembre, mais il est surprenant d'en voir aussi près des côtes depuis le centre-ville de Gaspé.

Éric Bernatchez, résident de Gaspé, fait de la plongée sous-marine et se tient à l’affût de ce qui se passe dans le monde maritime.

Récemment, juste derrière moi, on était pratiquement en plein centre-ville et on a aperçu des baleines qui se promenaient tranquillement, en plus de voir un thon sauter à proximité, vraiment tout près du musée, raconte-t-il.

Éric Bernatchez.

Éric Bernatchez, qui passe beaucoup de temps sur et sous la mer, se dit convaincu qu'il y a effectivement beaucoup plus de baleines dans la baie de Gaspé à cette époque de l'année.

Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares

Quand on se promène sur l'eau, on sait que ça peut arriver, mais on n'est jamais sûrs que ça va se passer, donc c'est toujours une surprise, c'est un émerveillement.

Une citation de Éric Bernatchez, résident de Gaspé adepte de plongée sous-marine

Parmi les mammifères marins qui font la joie des observateurs ces temps-ci : les baleines à bosse. Elles poursuivent actuellement leur deuxième passage migratoire de l'année dans les eaux du golfe du Saint-Laurent.

Selon Olivier Cloutier, un technicien de la faune, elles sont en transition avant de descendre vers le sud pour passer l’hiver dans les Caraïbes.

Olivier Cloutier.

Selon Olivier Cloutier, les changements de comportement des baleines sont difficilement explicables pour le moment.

Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares

Comme d’autres espèces observables actuellement, elles fréquentent en grand nombre le secteur du Banc des Américains, situé au large de Gaspé et de Percé, en raison de son important potentiel en nourriture.

Elles vont longer la crête du Banc des Américains, qui se trouve à être la chaîne de montagnes des Appalaches qui prend naissance aux États-Unis et se poursuit au bout de Cap Gaspé sous la mer et jusqu'à Terre-Neuve, précise Olivier Cloutier.

C'est ce haut-fond-là qui va remonter les courants de fond, donc faire le brassage de nourriture et amener autant de baleines, ajoute-t-il. Elles vont longer cette crête-là. Par mauvais temps, on va les voir plus au large, mais lorsque les températures et le poisson le permettent, elles vont rentrer à l'intérieur de la baie.

Difficile d’expliquer cette abondance

Selon Olivier Cloutier, la dynamique change d'année en année et il devient difficile d'expliquer pourquoi ces mammifères se retrouvent en si grand nombre dans la baie de Gaspé cette année.

Le technicien de la faune, qui organise aussi des croisières au large des côtes gaspésiennes pour Cap Aventure, a remarqué que les comportements des baleines étaient prévisibles dans leurs voyages jusqu'en 2017 environ. Depuis, d'année en année, les comportements de base changent, selon lui.

Une baleine à bosse nage dans un océan.

Une baleine à bosse. (Archives)

Photo : iStock

À son avis, il devient encore plus complexe de prédire les trajets des baleines avec le réchauffement climatique. Avant, c'était pratiquement au jour près, se souvient-il.

Changement de la température, de la dynamique des poissons, de la nourriture... C'est sûr que tout ça peut modifier les comportements ou l'arrivée d'autres espèces, mentionne-t-il. Mais c’est à long terme qu'on va voir justement si c'est négatif ou positif.

Si Éric Bernatchez est convaincu qu’il y a vraiment plus de baleines qu’à l’habitude, Olivier Cloutier propose une autre façon de voir les choses. Les gens peuvent documenter plus facilement leurs observations grâce à leur téléphone. Ça donne peut-être l’impression qu’il y en a davantage, suppose-t-il.

En juillet, pourtant, les croisiéristes rapportaient avoir vu moins de baleines qu'à l'habitude au cours de l'été.

Si le spectacle de la faune marine crée un bel effet d'émerveillement auprès des locaux, cette proximité des côtes est source de danger pour ces espèces, rappelle Olivier Cloutier.

Cet achalandage marqué peut occasionner des collisions dangereuses entre les bateaux et les animaux.

C'est pourquoi il estime qu'il faut être prudent lorsqu'on les observe en prenant soin, notamment, d'éteindre le moteur lorsqu'on se trouve à proximité.

D’après le reportage de Guillaume Whalen

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