Mystère autour de débris d’avion découverts dans la MRC du Rocher-Percé
Des débris de métal découverts dans la MRC du Rocher-Percé pourraient être associés à l'écrasement d'un avion. (Archives)
Photo : Radio-Canada / Stu Mills/CBC
Prenez note que cet article publié en 2022 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Sûreté du Québec (SQ) cherche à établir l'origine des débris d’avion découverts dans la MRC du Rocher-Percé, il y a quelques semaines.
L'enquête a commencé lorsque des citoyens ont fait la découverte de pièces de métal. Selon nos informations, il s'agirait des débris d'un écrasement qui aurait eu lieu dans les années 1950.
Après une recherche dans les archives des journaux de l'époque, il pourrait s'agir d'un appareil DC-3 appartenant à la Maritime Central Airways qui se serait écrasé en 1952 lors d'un vol entre le Nouveau-Brunswick et le Labrador faisant cinq morts.
L'épave avait été découverte un an plus tard par un pilote de la compagnie Trans-Gaspesian Air Lines, ancêtre d'Air-Gaspé.
Les dépêches de l'époque précisent aussi que des représentants de la Maritime Central Airways se sont rendus sur place et auraient inhumé les cadavres. Par contre, il est permis de croire que les débris de l'avion sont demeurés sur place parce que le secteur est très difficile d'accès.
Selon Gaston Langlais, ex-pilote professionnel à Gaspé, c'est l'hypothèse la plus plausible, car il s'agit du seul accident d'avion connu survenu dans ce secteur. Selon lui, après 70 ans, il est plausible que la mémoire collective ait oublié la présence de cette carcasse d'avion reposant en plein cœur de la forêt gaspésienne.
À la vue de photos publiées sur les réseaux sociaux, Gaston Langlais a indiqué par la suite qu'il avait finalement des doutes sur le fait qu’il s’agisse bien du DC-3 appartenant à la Maritime Central Airways qui se serait écrasé en 1952.
Pour écouter l'entrevue de Gaston Langlais à l’émission Bon Pied, bonne heure
Le sergent Claude Doiron de la SQ, indique que l’expertise qui a été effectuée tend à montrer qu’il s’agirait de morceaux d’avion datant de plusieurs décennies, mais on refuse catégoriquement de lier cette découverte à l'appareil qui s'est écrasé dans le secteur en 1952.
La SQ tente actuellement de déterminer avec exactitude le type et la provenance de l'appareil. Nous ignorons, pour l'instant, qui était à son bord
, indique-t-il par voie de communiqué.
À la recherche de victimes potentielles
Claude Doiron mentionne également que la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de Chandler travaille en collaboration avec les policiers du poste de la MRC du Rocher-Percé et des unités spécialisées de la SQ afin d'obtenir des réponses.
Le laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale et le bureau du coroner participent aussi aux démarches afin de déterminer si des restes humains sont encore sur place.
La SQ refuse toute demande d’entrevue pour l'instant et ne précise pas le lieu où les pièces de l’appareil se trouvaient afin de ne pas nuire aux procédures en cours.
Le corps policier indique agir ainsi par respect pour les familles de possibles victimes.
Avec les informations de Michel-Félix Tremblay