ArchivesLa courge, un aliment polyvalent de plus en plus apprécié
Centre d'interprétation de la courge du Québec, L’épicerie, 29 octobre 2008
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2022 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Chaque automne, un éventail de courges arrive sur les étals des marchés publics et dans les rayons des épiceries. Si nous connaissons la citrouille depuis plusieurs décennies, l’engouement pour les autres variétés de courges ne cesse de s’accroître depuis quelques années, comme en témoignent nos archives.
Les Autochtones consomment la courge depuis des temps immémoriaux dans toute l’Amérique. Dans la vallée du Saint-Laurent, les Iroquois la cultivaient avec le maïs et les haricots selon le principe des trois sœurs.
La courge est un aliment qui gagne en popularité au pays. Selon une étude publiée par la Direction de la planification, des politiques et des études économiques du MAPAQ, de 2007 à 2017, la production canadienne de cucurbitacées a plus que doublé pour atteindre 132 026 tonnes métriques commercialisées en 2017. Cela signifie une augmentation de 102,9 % en 10 ans.
Une grande partie des cultures est consacrée à la citrouille, mais de plus en plus de variétés de courges arrivent dans nos assiettes.
Durant les années 1980, il n’allait pas de soi pour les Québécois d’ajouter la courge à son panier d’épicerie. Les cucurbitacées étaient surtout appréciées pour leurs qualités décoratives. Cela faisait de beaux centres de table et de belles décorations pour Halloween.
Le 17 septembre 1980, à l’émission Femme d’aujourd’hui, la journaliste Claudette Lambert interroge des producteurs, des marchands de courges et des consommateurs au Marché Jean-Talon à Montréal.
Femme d’aujourd’hui, 17 septembre 1980
Derrière son kiosque, une maraîchère explique que les Québécois ne sont pas ses principaux clients pour l’achat de courges.
Le Québécois en achète très peu, sauf peut-être le zucchini vert un petit peu. Ce sont beaucoup les Nord-Africains, les Libanais, les Marocains. Les Français et les Européens en général les connaissent plus.
À longueur d’année on aime ça! Parfois en soupe, avec de la cannelle et du sucre. C’est très bon dans le couscous. Je suis Méditerranéenne, nous mangeons beaucoup de couscous.
En 1980, l’éducation reste à faire au Québec concernant ce légume fruitier qui possède plusieurs vertus. La valeur nutritionnelle de la courge et son prix très raisonnable en font un choix très intéressant.
C’est ce qu’explique la nutritionniste Louise Lambert-Lagacé lors de cette même émission de Femme d’aujourd’hui. En compagnie de l’animatrice Renée Cowan, Louise Lambert-Lagacé présente quelques variétés de courges et donne certains conseils aux téléspectatrices pour les cuisiner.
Femme d’aujourd’hui, 17 septembre 1980
À cette époque, la nutritionniste mentionne que toutes les courges sont interchangeables dans les recettes, sauf la courge spaghetti, qui vient tout juste de faire son entrée sur le marché.
Les courges vont finir en purée ou en potage, alors que l’on peut en faire des choses pas mal surprenantes.
Dans les années 2000, les courges ont moins de secrets pour le public. Non seulement on les mange en potage et en purée, mais on en fait également des gâteaux, des chips, des rondelles et même de la crème glacée.
L’épicerie, 29 octobre 2008
C’est ce qu’a pu constater Denis Gagné de L’épicerie dans un reportage présenté le 29 octobre 2008. L’animateur rencontre Sylvie D’amours et André Lauzon, copropriétaires du Centre d’interprétation de la courge situé dans les Basses-Laurentides.
Pour ces fins connaisseurs et pionniers de l’agrotourisme au Québec, différents types de courges peuvent mieux se prêter à différents types de recettes. Par exemple, la délicata sera délicieuse en rondelles frites, alors que la pink banana pourra être intégrée à une crème glacée.
Au Québec, on retrouve une cinquantaine de variétés de courges, de potirons et de citrouilles.
Les possibilités de mettre en valeur la courge dans son alimentation sont nombreuses.