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À l’approche de la saison froide, les stations de ski peinent à embaucher du personnel

Des skieurs au pied des pentes.

Les travailleurs veulent faire moins d'heures dans les stations de ski du Grand Montréal.

Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

La pénurie de main-d'œuvre, qui touche plusieurs secteurs d'activités au Québec, n'a pas épargné l'industrie du ski. À l'approche de l'ouverture de la saison prévue au début de décembre, les stations du Grand Montréal peinent à trouver du personnel pour compléter leurs équipes, selon le président de la station touristique de Bromont, Charles Désourdy.

Il manque 380 postes à pourvoir, a indiqué M. Désourdy en entrevue à l'émission Tout un matin diffusée sur ICI Première.

Mais il n'y a pas péril en la demeure, a-t-il précisé, parce que l'année dernière à la même date il manquait 290 employés.

Toutefois, il constate que les travailleurs veulent faire moins d'heures. C'est ce qui explique la pénurie de main-d'œuvre dans le secteur de ski, d'après lui. Conséquemment, il faut engager beaucoup plus de personnes pour arriver à répondre aux attentes.

Beaucoup d'employés ont pris leur retraite et les nouvelles recrues, qui sont en grande partie des jeunes, veulent faire 1200 heures par année. « Tout cela nous complique la tâche », a expliqué M. Désourdy.

Charles Désourdy, président-directeur général de Ski Bromont

Charles Désourdy, président-directeur général de Ski Bromont

Photo : Radio-Canada

La pénurie de main-d'œuvre concerne surtout le personnel de première ligne : les réceptionnistes, les préposés à l'entretien de nuit, les commis à la location et les commis à la billetterie, a constaté le président de la station touristique de Bromont.

Paradoxalement, c'est en semaine qu'il manque le plus de travailleurs. « On pensait que ce serait en fin de semaine où il y a plus d'étudiants disponibles », a-t-il reconnu.

Les jours de semaine, on court après les gens.

Une citation de Charles Désourdy, président de la station touristique de Bromont

Et malgré une hausse salariale de près de 20 % en deux ans et un salaire minimum de 15 $ par l'heure, il est toujours difficile de recruter, a fait savoir M. Désourdy.

Miser sur l'immigration temporaire

Pour M. Désourdy, il n'y a pas une multitude de solutions pour résoudre le problème de la pénurie de main-d'œuvre dans le secteur du ski.

Selon lui, la réponse appartient aux gouvernements [fédéral et provincial]. Les personnes de 60 ans et plus à la retraite qui veulent travailler pensent qu'ils paieront beaucoup trop d’impôts s'ils le font. Les gouvernements doivent faire quelque chose pour eux, insiste-t-il, afin de faciliter leur retour sur le marché du travail.

Mais c'est au niveau des migrants qu'il faut aller chercher plus de gens pour compléter les effectifs, a-t-il avisé.

« On veut être autorisé à employer des travailleurs étrangers temporaires comme le fait le secteur agricole », a affirmé M. Désourdy. « On sait qu'il y a la barrière linguistique, mais ce sont des travailleurs qui ne vont pas rester au Québec », a-t-il fait valoir.

L’économie a besoin de ces gens-là

Une citation de Charles Désourdy, président de la station touristique de Bromont

Pour faire face au manque de main-d'œuvre en agriculture, le gouvernement fédéral a assoupli les règles pour faciliter le recrutement des travailleurs étrangers temporaires.

Le gouvernement de François Legault avait promis au mois de mai de mieux respecter les droits des travailleurs étrangers temporaires qui séjournent au Québec sans connaître la langue française.

M. Désourdy veut que ces règles soient élargies au secteur de ski.

Il demande à Ottawa et au Québec de faire preuve de réalisme économique et de les aider dans leurs revendications, parce que, selon lui, il est plus facile de loger les migrants temporaires que les résidents permanents.

Les stations de ski du Montréal métropolitain vont mener une opération de recrutement en marge de la 16e édition de la Foire nationale de l'emploi qui se déroulera les 13 et 14 octobre dans le hall d'exposition principal du stade olympique de Montréal.

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