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ArchivesLe 11 octobre 2012, la mine Jeffrey annonce sa fermeture

Mine à ciel ouvert avec lac au centre.

La mine Jeffrey de Val-des-Sources a été en activité de 1879 à 2011.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a dix ans, la mine Jeffrey fermait ses portes. La mine d’amiante a longtemps été le principal employeur de la ville d’Asbestos, rebaptisée en 2020 Val-des-Sources. La dangerosité du minerai, son interdiction dans de nombreux pays et le militantisme de ses détracteurs auront eu raison du financement de la mine Jeffrey, comme le rappellent nos reportages d’archives.

Même si les résidents de la ville d’Asbestos s’y attendaient, l’annonce de la fermeture de l’immense mine à ciel ouvert, une des plus importantes au monde, cause la consternation. Asbestos vit grâce à l’amiante depuis 1881. La mine Jeffrey fournit 500 emplois directs et près de 1000 emplois indirects sur une population de 4000 habitants.

Le 4 novembre 2011 au Téléjournal, Marie-Laurence Delainey présente un reportage sur cette annonce.

Téléjournal midi, 11 octobre 2012

Même si le chrysotile a mauvaise presse et que les prix s’effondrent sur les marchés, le gouvernement de Jean Charest avait promis, le 29 juin 2012, un prêt de 58 millions de dollars pour la relance de la mine Jeffrey d’Asbestos.

Quelques mois plus tard, peu de temps après avoir pris le pouvoir, Pauline Marois annule le prêt consenti par les libéraux de Jean Charest.

En 2002, face à l’effondrement du prix de l’amiante, la mine Jeffrey arrête temporairement ses activités.

En 2010, alors que la mine Jeffrey tente une relance, de plus en plus de voix dénoncent l’exportation de l’amiante.

L’opposition ne vient pas seulement du Québec, mais aussi d'ailleurs dans le monde, notamment des pays émergents, où les travailleurs utilisent parfois le produit sans protection.

L’amiante est un produit dangereux qui fait de multiples victimes. En 2010, le Canada est d’ailleurs accusé d’hypocrisie pour son exportation du minerai par la revue britannique The Lancet. L’article coïncide avec la tournée d’une délégation de l’Asie pour empêcher le gouvernement de relancer la mine Jeffrey.

Le 4 novembre 2011, au Téléjournal Estrie, la journaliste Claudine Brûlé présente un reportage sur un groupe formé de familles de Sarnia, en Ontario, qui ont perdu un proche à la suite de maladies causées par l’amiante, en particulier le cancer du mésothéliome.

Ces familles, qui militent contre la réouverture de la mine Jeffrey d’Asbestos, se disent surprises qu’en 2011 le Canada puisse toujours exporter de l’amiante. Paul Lapierre, vice-président aux affaires publiques et à la lutte contre le cancer à la Société canadienne du cancer, partage leur avis.

Je ne peux pas concevoir que nos gouvernements dépensent des millions à enlever l’amiante des édifices fédéraux et on investit dans de l’exportation de l’amiante.

Une citation de Paul Lapierre

Le Canada interdit la vente et l’utilisation de l’amiante et de ses produits dérivés en 2018.

La mine Jeffrey en quelques chiffres :

  • La mine a une profondeur de 350 m une superficie de 6 km2
  • Découverte du gisement en 1879, début de l’exploitation en 1881.
  • Le 14 février 1949, les mineurs d'Asbestos et de Thetford Mines déclenchent la grève de l’amiante, qui dure cinq mois.
  • Dans les années 1970, la mine extrait 200 000 tonnes d’amiante. En 2010 la production est de 25 000 tonnes.
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