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ArchivesLes Centres d’amitié autochtones, pour tisser des liens en milieu urbain

Une femme fait de la broderie, une autre l'observe et troisième utilise une machine à coudre en arrière-plan.

Au Centre amitié autochtone de La Tuque, le Cercle des kukum, qui veut dire grand-mère en langue innue, on se se rencontre pour échanger et confectionner des pièces d'artisanat traditionnel.

Photo : La Presse canadienne

Radio-Canada

Présents depuis les années 1970, les centres d’amitié autochtones aident les individus qui quittent les réserves à s’adapter à leur nouvelle réalité. Dans 10 villes du Québec, ils offrent du soutien et des activités qui permettent de briser l’isolement comme en témoignent nos reportages d’archives.

Le phénomène de la mobilité autochtone vers les villes s’accentue d’année en année.

Selon les données du recensement de 2016, au Québec, plus de 55 % des membres des Premières Nations vivent en milieu urbain. Les Autochtones quittent leurs réserves pour plusieurs raisons : par manque de logement, pour poursuivre des études, pour trouver un emploi…

À l’émission Au jour le jour du 20 septembre 1982, le journaliste René Ferron présente le reportage Étrangers parmi nous.

Au jour le jour, 20 septembre 1982

En ville, le parcours est souvent semé d’embûches pour les membres des Premières Nations.

La langue est souvent un obstacle majeur à l’intégration. Certains jeunes qui sont tenus de poursuivre leurs études en ville s’éloignent de leur famille, de leurs coutumes et de la nature et vivent un certain mal du pays.

Pour se retrouver, échanger, parler leur langue, nouer de nouvelles amitiés, recevoir services et conseils, ils se regroupent dans un centre d’amitié autochtone.

Une citation de René Ferron

En 1982, on retrouve des centres d’amitié autochtones dans la plupart des grandes villes du Canada. Celui de Montréal ouvre ses portes en 1974.

Plusieurs cours y sont organisés avec des ateliers d’orientation et de formation et de l’aide au logement.

Le centre offre également des services parajudiciaires pour aider les Autochtones accusés de délits à mieux comprendre les nombreuses règles qui régissent les métropoles.

Ceux qui ne voient pas la lumière au bout du tunnel sont souvent ceux que l’on remarque dans les rues de Montréal, d’où les préjugés. Les Autochtones sont surreprésentés parmi les sans-abri de la métropole.

Une citation de Julie Miville-Dechêne

Le 24 octobre 2006, la journaliste Julie Miville-Dechêne présente un reportage sur la réalité des Autochtones en milieu urbain. Le rappeur algonquien Samian y raconte son arrivée à Montréal à l’âge de 12 ans.

Téléjournal, 24 octobre 2006

L’adolescent subit racisme et rejet et décroche rapidement de l’école. Les problèmes s’enchaînent : consommation et trafic de drogue, emprisonnement. C’est dans la musique qu’il trouve son salut. À travers ses paroles de chansons, il souhaite aider les Autochtones qui quittent leurs communautés et peinent à s’en sortir.

Édith Cloutier, présidente du Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec, explique que les membres des Premières Nations qui se retrouvent dans les centres urbains sont éloignés de la protection naturelle que leur confère leur communauté. Ils perdent leurs repères et leurs références.

Le centre leur permet de retrouver d’autres membres de communautés autochtones qui vivent des réalités semblables.

C’est le cas à La Tuque, où Linda Petiquay, une Atikamekw de Wemotaci, donne des cours d’artisanat à d’autres femmes autochtones.

Elle a dû s’adapter à la langue française pour communiquer avec toutes les participantes.

C’est ça la vie, 22 mars 2013

Dans son sympathique reportage présenté à l’émission C’est ça la vie, la journaliste Guylaine Bussière nous présente des femmes qui fréquentent le cercle des kukum qui signifie grands-mères en innu.

Denise Sorge participe aux ateliers d’artisanat et comme toutes ses consœurs dans le reportage, elle en mesure les nombreux bienfaits.

On apprend des autres cultures parce que chaque nation à sa façon de travailler. Il y en a que c’est plus le perlage, il y en a que c’est plus la broderie […] On devient intime entre nous. Donc si on a des problèmes, c’est un lieu où l’on peut faire des confidences.

Une citation de Denise Sorge, participante du cercle des kukum
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