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ArchivesL’agent orange à Gagetown, un épisode noir de l’histoire militaire canadienne

Un militaire torse nu asperge de la végétation avec un boyau d'arrosage.

L'agent orange, un pesticide hautement toxique, a été utilisé sur la base militaire de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, dans les années 1960.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Saviez-vous que l’agent orange avait été testé au Nouveau-Brunswick avant d’être utilisé durant la guerre du Vietnam? Il y a 15 ans, le 12 septembre 2007, le gouvernement fédéral indemnisait les victimes des essais canadiens de cet herbicide hautement cancérigène.

L’agent orange est un puissant herbicide et un défoliant conçu pour abattre les arbres et les plantes.

De 1961 à 1971, il a été utilisé avec d’autres produits toxiques par l’armée américaine pour dépouiller les jungles vietnamiennes où évoluaient les forces nord-vietnamiennes.

Son usage a été interdit au début des années 1970 après la découverte de la nocivité de l’un de ses composés, la dioxine, qui peut causer le cancer et d’autres maladies graves.

Le Téléjournal Atlantique, 13 juin 2005

Au Téléjournal Atlantique du 13 juin 2005, le journaliste Stéfan Thériault explique la relation entre l’utilisation de l’agent orange durant la guerre du Vietnam et son épandage au Nouveau-Brunswick.

À partir de 1956, la Défense canadienne aurait offert à l’armée américaine de tester en secret neuf puissants herbicides sur la base militaire de Gagetown, au Nouveau-Brunswick.

Des avions ont arrosé des airs les environs de la base afin de déboiser des secteurs que l’on souhaitait aménager comme sites d’entraînement pour les soldats.

La flore de la base militaire de Gagetown avait comme particularité de présenter la même densité que la forêt vietnamienne, ce qui permettait aux Américains de bien mesurer l’impact de l’épandage de ce défoliant hautement toxique.

Cette histoire maintenant connue, le gouvernement canadien s’engage à dédommager les militaires qui souffrent de maladies liées à l’agent orange. Mais qu’en est-il des civils qui ont également été aspergés de ce produit cancérigène?

Le Téléjournal Atlantique, 12 septembre 2007

Devant les preuves accablantes de l’utilisation de l’agent orange sur la base de Gagetown, le ministre de la Défense nationale Bill Graham s’engageait en 2005 à dédommager les militaires canadiens malades.

Comme le montre ce reportage au Téléjournal Atlantique, il faudra toutefois attendre le 12 septembre 2007 avant qu’Ottawa annonce une indemnisation pour les victimes affectées par ce produit nocif.

Une compensation de 20 000 $ non imposable est prévue pour les militaires et civils qui étaient en poste ou dans un rayon de 5 km de la base de Gagetown lors de l’épandage en 1966 et 1967. Les requérants doivent aussi avoir reçu le diagnostic d’une des maladies associées à l’agent orange, détaille la journaliste Michelle Leblanc.

Bien qu’il cherche à clore ce dossier, le gouvernement canadien ne reconnaît aucune faute, souligne la journaliste. Les victimes qui estiment avoir été traitées injustement peuvent faire appel aux tribunaux, déclare le ministre des Anciens Combattants Greg Thompson.

Le Téléjournal Acadie, 22 décembre 2010

Les veuves de militaires de la base de Gagetown comptent parmi les victimes oubliées du programme d’indemnisation du gouvernement canadien de 2007.

Elles seront finalement admissibles à une indemnisation à la suite de l’élargissement du programme aux victimes décédées avant 2006, nous apprend le journaliste Michel Corriveau au Téléjournal Acadie du 22 décembre 2010.

Au-delà d’un montant d’argent, Betty Hudson, la veuve d'un soldat mort du cancer du poumon, aurait aimé recevoir des excuses du gouvernement ou encore une minute de silence au Parlement.

Il aura fallu des années de lutte pour obtenir ce qui est présenté aujourd'hui comme un cadeau, conclut le journaliste Michel Corriveau en 2010.

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