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ArchivesLe 1er septembre 1972, l’incendie du bar Blue Bird faisait 37 victimes

Devanture du bar le Blue Bird noircie par la fumée à la suite de l'incendie.

Incendie criminel du bar le Blue Bird en 1972.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 50 ans, Montréal vivait l’un des plus tragiques incendies criminels de son histoire. Nos archives reviennent sur les événements qui ont coûté la vie à plus d’une trentaine de jeunes au bar le Blue Bird le soir du 1er septembre 1972.

Le Blue Bird était un bar situé au 1172, rue Union, à Montréal. Il était composé du Cocktail lounge au rez-de-chaussée et du Wagon Wheel, un bar country qui se trouvait à l’étage du dessus.

Le 1er septembre 1972 vers 22 h, trois jeunes demandent au portier une table située près de celle d’un groupe d’amis, ce que le portier leur refuse, car le bar est déjà bondé. Déjà en fort état d’ébriété, ils se voient ensuite interdire l’accès au bar.

Les trois jeunes hommes dans la vingtaine, Gilles Eccles, Jean-Marc Boutin et James O’Brien, décident de se venger en aspergeant d’essence la cage d’escalier de l’établissement et en y mettant le feu.

Ce soir-là, comme plusieurs autres soirées de fort achalandage, le propriétaire du Blue Bird, Léopold Paré, avait fait barrer la porte de la sortie de secours, car certains jeunes s’y engouffraient pour éviter de payer leurs frais d’entrée.

Téléjournal, 1er septembre 1987

Au Téléjournal, le 1er septembre 1987, le journaliste Gilles Payette présente un reportage constitué des images d’archives de 1972.

L’incendie débute vers les 23 h et le feu se propage rapidement dans l’enceinte du Wagon Wheel.

À l’intérieur, c’est la panique. La sortie de secours est impraticable, car verrouillée. Un mur de jeunes qui tentent de défoncer la porte se forme.

Au Téléjournal du 2 septembre 1972, le lieutenant de police de la ville de Montréal, Laurent Lévis, donne un point de presse.

Téléjournal, 2 septembre 1972

Le lieutenant décrit le chaos et les opérations des premiers secours.

Une cinquantaine de pompiers participent aux opérations. Ils ont combattu les flammes durant 2 h 30 pendant que d’autres confrères tentaient de sortir les jeunes pris à l’intérieur.

Des individus sautent par les fenêtres du deuxième étage pour éviter l’asphyxie. La rue Union se remplit de gens hystériques qui cherchent par tous les moyens à fuir les lieux.

Bilan de la tragédie 37 décès et 54 blessés. La plupart des victimes ont entre 18 et 25 ans.

Dans les jours qui suivent, Gilles Eccles se rend à la police alors que ses deux comparses seront arrêtés à Vancouver. Ils ont été condamnés à la prison à vie. Ils seront libérés sous conditions 10 ans plus tard.

Le propriétaire du bar n’a pas été tenu criminellement responsable de la tragédie, mais la Ville de Montréal et son service d’incendie ont été blâmés.

Le rapport d’enquête du coroner Laurin Lapointe a permis de démontrer qu’il y avait discordance des différents règlements quant au nombre d’issues requises dans les lieux publics.

Le maire de l’époque Jean Drapeau a réglé à l’amiable avec les familles des victimes leur octroyant des montants entre 1000 $ et 3000 $

Téléjournal, 31 août 2012

Le 31 août 2012, au Téléjournal, la journaliste Solveig Miller présente un reportage où le maire Gérald Tremblay préside une cérémonie commémorative 40 ans après le drame.

En présence des membres des familles des victimes, une dalle regroupant les noms des disparus a été dévoilée au square Phillips, non loin des lieux de la tragédie.

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