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Montée du nombre de cas de COVID-19 dans les refuges pour itinérants à Montréal

La façade d'un refuge pour itinérants

Émilie Fortier, directrice des services d'urgence à l'organisme Mission Old Brewery (notre photo), s'inquiète de la situation.

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

À Montréal, des organismes communautaires pour les personnes en situation d'itinérance s'inquiètent de la montée du nombre de cas de COVID-19 dans les refuges.

La santé publique confirme cette tendance à la hausse, mais entrevoit une accalmie prochaine.

Cette hausse du nombre de cas, qui caractérise la septième vague de la pandémie, fait craindre le pire, d'autant plus que la capacité d'isolement des malades a baissé de moitié depuis la fin des mesures d'urgence.

La résurgence du nombre de cas touche non seulement les personnes en situation d'itinérance, mais également les intervenants sociaux.

Émilie Fortier, directrice des services d'urgence à l'organisme Mission Old Brewery, s'inquiète de cette situation. Selon elle, la promiscuité dans les refuges est un facteur de risque de transmission du virus.

Un reportage de Yasmine Khayat

Quand un grand centre comme la Mission Old Brewery a des éclosions, par exemple sur un étage, on parle de 50 à 70 personnes qui fréquentent l'étage. Donc ça va assez rapidement, explique-t-elle avant d'ajouter que son équipe peut ainsi être rapidement débordée.

Elle souhaite qu'on offre davantage d'endroits pour soigner les itinérants infectés.

On a commencé à solliciter le soutien de la Ville de Montréal pour nous aider à trouver d'autres lieux d'accueil puisque tout indique que d'ici la fin de l'été, les 20 places disponibles actuellement ne seront pas suffisantes.

Pour réduire la propagation du virus, des dépistages sont menés régulièrement auprès des itinérants et le port du masque est maintenu dans les refuges.

Pour plusieurs itinérants, le respect des mesures d’hygiène demeure la meilleure solution.

Si je pogne ça, ça se peut que je décède. Il faut que je me protège. J'ai mon masque, je me lave les mains 50 000 fois par jour, déclare un itinérant en réaction à l'annonce de cette nouvelle vague.

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