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ArchivesDes cours prénataux pour les femmes, les hommes et les enfants

Salle de cours prénataux dans un CLSC.

Au Québec, des cours prénataux publics et gratuits sont offerts depuis les années 70.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

À quoi s’attendre d’un cours prénatal? Nos archives nous rappellent l’instauration et l’évolution de ce programme pour les futurs parents qui a germé dans les années 70 au Québec.

Au Québec, les cours prénataux publics et gratuits pour les femmes enceintes ont été mis en place en réponse à l’adoption en 1973 d’une première politique de périnatalité par le ministère des Affaires sociales de la province.

Ce programme offert par les départements de santé communautaire visait d’abord à ce que les enfants naissent en meilleure santé et que les femmes puissent vivre leur accouchement dans de meilleures conditions.

Femme d'aujourd'hui, 11 octobre 1977

Ce reportage de la journaliste Renée Hudon à l’émission Femme d’aujourd’hui du 11 octobre 1977 nous donne un aperçu des cours prénataux dispensés par la clinique périnatale de l’organisme Pro-Santé de Baie-Saint-Paul.

Assises sur des tapis au sol, les participantes reproduisent les exercices et étirements que leur enseigne la monitrice. Des périodes de discussion ou d’enseignement plus théorique sont aussi prévues dans ce cadre détendu.

Ces femmes qui attendent un enfant se réunissent une fois par semaine durant deux heures, parfois accompagnées de leur conjoint. Des rencontres postnatales sont également organisées par la clinique périnatale, mais elles sont beaucoup moins fréquentées. Le problème est qu’elles impliquent de faire garder le nouveau-né ou de le confier à son père « qui est plus ou moins habitué et un peu nerveux », explique la coordonnatrice du programme Jocelyne Côté.

Femme d'aujourd'hui, 4 mai 1982

Au centre maternel de l’Hôpital Notre-Dame, un complément est offert aux cours prénataux habituellement composés de cours théoriques, d’exercices au sol et de pratiques respiratoires.

Les femmes enceintes qui sont suivies à cet hôpital montréalais peuvent profiter d’une série de cours en piscine tout au long de leur grossesse, comme nous le montre ce reportage à l’émission Femme d’aujourd’hui du 4 mai 1982.

Les exercices aquatiques leur permettent de travailler chacune des parties de leur corps et plus particulièrement les muscles qui seront sollicités lors de l’accouchement ou qui demanderont à être raffermis par la suite.

La chargée de cours, une infirmière avec une riche expérience en natation, explique à la journaliste Lise Bonneville l’objectif de chacun des exercices enseignés, tels que les ciseaux de jambes, la ronde avec le ballon ou les largeurs à l'aide d’une planche.

On dirait que j'ai dix livres en moins, témoigne une participante. Je me sens relax, je me sens détendue.

En plus d’avoir une impression de légèreté, les femmes enceintes ont plus de liberté de mouvement dans l’eau et peuvent pousser les exercices plus loin. De quoi faire monter en flèche, dans les années suivantes, la popularité de ces cours offerts en piscine.

Les coqueluches, 7 février 1975

Si les cours prénataux peuvent constituer une étape importante dans la préparation des femmes enceintes à l’accouchement, ils concernent également les deux membres du couple qui attendent un enfant.

À l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal, dès 1970, les conjoints sont fortement invités à assister aux cours prénataux qui se donnent vers la fin de la grossesse.

Garde Lebrun et garde Bourgault expliquent à l’animateur Guy Boucher qu’une partie de ces cours vise à entraîner le futur père à être plus responsable à l’accouchement.

Au lieu de rester assis en se demandant quoi faire, le conjoint peut participer à l’accouchement et épauler sa conjointe, soutiennent-elles.

Le mari devient le souffleur, le moniteur pendant l'accouchement. Il devient actif, il n'est pas impuissant devant ce qui se passe.

Une citation de Garde Bourgault

La partie de la formation qui s’attarde à la respiration s’adresse donc également au conjoint qui peut aider la femme qui accouche en lui donnant le rythme et en lui rappelant la lenteur.

C'est merveilleux pour le couple de vivre ensemble leur accouchement, assurent les deux infirmières de l’Hôpital Sainte-Justine à l’animateur qui n’a pas encore connu cette étape.

Montréal ce soir, 5 novembre 1991

En 1991, l’Hôpital Sainte-Justine crée une autre première au Québec en instaurant un cours prénatal pour les enfants qui s’apprêtent à accueillir un petit frère ou une petite sœur.

À l'arrivée d'un deuxième enfant, les parents oublient que le premier né va vivre tout un traumatisme, explique l’animatrice Marie-Claude Lavallée au Montréal ce soir du 8 octobre 1982.

La journaliste Louise Beaudoin accompagne dans son reportage un groupe d’enfants que l’infirmière Martine Legault prend sous son aile afin de les préparer à l’arrivée du nouveau venu dans leur famille.

Dans une chambre d’accouchement de l’hôpital, elle leur montre à l’aide d’une grande poupée comment le bébé vient au monde. Les enfants apprennent aussi à changer une couche et à bien tenir la tête du bébé avant de le prendre dans leur bras et le bercer. Une dégustation de lait maternisé est même prévue au programme!

L'arrivée d'un nouveau membre dans la famille va changer leur vie, leur explique-t-on. En les informant, cette formation vise à atténuer leurs réactions négatives et, surtout, à les rendre fiers d’être un grand frère ou une grande sœur vis-à-vis du bébé.

Moi, ça fait très longtemps que j’attends, confie une jeune participante. Ils [mes parents] vont passer un peu plus de temps avec lui pour s'en occuper, mais ça ne me dérange pas, je suis assez grand pour m'arranger tout seul, déclare pour sa part un futur grand frère à l'issue de cette rencontre.

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