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ArchivesLe 29 avril 1992, la prison de Bordeaux connaissait sa plus importante émeute

Un couloir de la prison saccagé.

Le 29 avril 1992, une émeute éclate au Centre de détention de Montréal, communément appelé prison de Bordeaux.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 30 ans, le soir du 29 avril 1992, une mutinerie éclatait au Centre de détention de Montréal situé boulevard Gouin. Cette révolte des prisonniers venait une fois de plus mettre en lumière les conditions de détention misérables de ce vétuste établissement surpeuplé. Retour en archives sur la plus importante émeute de la prison de Bordeaux.

Au Téléjournal du 29 avril 1992, l’animateur Bernard Derome raconte les événements en cours au Centre de détention de Montréal du boulevard Gouin.

Téléjournal, 29 avril 1992

Barricadés à l’intérieur, des centaines de détenus des ailes B, C et D contrôlent une partie de la prison. Des calorifères sont arrachés, des tuyaux sont sectionnés et un incendie fait rage dans la cour.

Les prisonniers se plaignaient depuis un moment de la surpopulation de l’établissement. Selon un détenu, certains sont entassés à trois et même à quatre par cellule, d’autres sont contraints d’être enfermés dans les caves où pullulent les cafards.

Ils nous traitent comme des animaux, alors maintenant ils ont des animaux d'enchaînés. Il me reste moins d’un mois à faire. Je ne fais pas ça pour moi, je fais ça pour les prochains après moi.

Une citation de Un détenu qui participe à la mutinerie

Dépêchés sur les lieux, plus de 200 policiers de la SQ et de la ville de Montréal encerclent le pénitencier pour parer aux évasions. Des pompiers et des ambulanciers sont également présents. On dénombre une quinzaine de blessés en raison de la fumée incommodante et des balles en caoutchouc tirées par les forces de l’ordre sur les émeutiers.

L’émeute dure 12 heures. Les mutins ne regagneront leurs cellules qu’à 10 h le lendemain matin.

Le 30 avril 1992 à Édition magazine, le journaliste Alexandre Dumas rend compte de cette nuit de mutinerie où 700 détenus ont saccagé la prison de Bordeaux pour dénoncer leurs conditions de détention.

Édition magazine, 30 avril 1992

Le bilan est lourd. Cinquante foyers d’incendie sont allumés un peu partout dans les ailes B, C et D.

Les dommages matériels sont évalués à près d’un million et demi de dollars et 170 cellules sont désormais inhabitables.

Le ministre responsable de la sécurité publique du Québec de l’époque, Claude Ryan, reconnaît qu’il faut faire des ajustements pour pallier le problème de la surpopulation carcérale.

Un débordement comme celui-là était à prévoir, selon certains, en raison du climat malsain à l’intérieur des murs. Il y a surpopulation, les locaux sont vétustes et insalubres.

Une citation de François Paulin

Téléjournal, 25 janvier 2003

Dix ans plus tard au Téléjournal, le journaliste François Paulin présente un reportage à la suite d’une autre émeute, celle du 24 janvier 2003, où des détenus avaient cette fois saccagé l’aile A de l’établissement.

François Paulin revient sur les nombreux débordements dans l’histoire de la prison de Bordeaux.

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