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ArchivesLe 23 février 1997, le monde apprend la naissance de Dolly, une brebis clonée

Dolly la brebis de profil.

Le 23 février 1997, le monde apprenait la naissance de Dolly, la première brebis clonée.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Rarement la naissance d’une brebis a suscité à la fois crainte et espoir. Le 23 février 1997, des scientifiques écossais révèlent au monde qu’ils ont réussi à cloner une brebis qu'ils appellent Dolly. La nouvelle alimente un vif débat au sein de la communauté scientifique et du public.

Un animal exceptionnel

La recherche en génie génétique vient de faire un bond qui ébranle bien des certitudes. […]

Une citation de Solveig Miller, 1997

Téléjournal, 24 février 1997

Le 24 février 1997, un reportage du correspondant Don Murray présenté au Téléjournal confirme qu’un animal exceptionnel est né il y a de cela quelques mois grâce à un exploit scientifique.

Solveig Miller anime le Téléjournal ce jour-là.

Les images nous montrent une brebis. Elle s’appelle Dolly. Elle est née le 5 juillet 1996.

L’animal est le tout premier mammifère à être créé à partir d’une cellule de brebis adulte sans reproduction sexuée.

Dolly et la brebis se révèlent absolument identiques.

Jusqu’alors, cloner un animal était considéré comme impossible.

Cette réussite suscite l’espoir de progrès scientifique à l’Institut Roslin d’Édimbourg qui a conçu Dolly.

L’équipe écossaise croit que le clonage de brebis facilitera l’étude de maladies génétiques et aidera à trouver de nouveaux remèdes.

Des scientifiques voudraient par exemple exploiter la procédure pour augmenter la production de lait de brebis qu'on utilise notamment dans le traitement de la fibrose kystique.

L'exploit que constitue Dolly se reproduit un peu partout dans le monde et pas seulement avec des brebis.

Téléjournal/Le point, 20 septembre 2000

Le 20 septembre 2000, le journaliste Réal D'Amours nous propose un reportage au Téléjournal/Le point qui nous présente Starbuck II.

Le jeune veau est la copie conforme du célèbre Starbuck I, dont la fertilité et les qualités pour améliorer la génétique de ses descendants suscitent l'admiration dans le monde entier.

Qui soulève de vifs débats

[…] Cette découverte est porteuse d’espoir pour la recherche médicale. Mais elle ouvre aussi la porte à la possibilité bien réelle de fabriquer une copie conforme d’un être humain.

Une citation de Solveig Miller, 1997

Le reportage de la journaliste Ghislaine Bouffard présenté le 24 février 1997 au Téléjournal rend compte d’un débat que la confirmation de l’existence de Dolly a subitement amplifié.

Dolly brise l'impossibilité qu'un jour on puisse cloner des êtres humains.

Or, de très nombreux scientifiques et juristes voient dans cette éventualité un scénario qui n’est tout simplement pas souhaitable.

Créer des jumeaux artificiels, ça crée de sérieux problèmes éthiques.

Le juge Jean-Louis Baudouin, de la Cour d’appel du Québec, qui a présidé un comité de recherche sur l’embryon humain, affirme qu’il faut interdire le clonage humain.

La première réserve du juriste est que permettre le clonage humain ouvre une dimension tout à fait inédite.

Puis, deuxième raison importante, poursuit le juge Baudouin, l’embryon humain, s’il n’est pas encore un être complet, n’est toutefois pas une « chose » qu’on peut manipuler selon ses fantaisies.

Des réponses gouvernementales plus ou moins rapides

La nouvelle de la naissance de Dolly fait réagir les gouvernements.

Téléjournal, 9 juin 1997

Aux États-Unis, comme le rapporte un reportage de la journaliste Sylvie Lépine présenté au Téléjournal, le 9 juin 1997, l’administration du président Clinton demande au Congrès d’adopter un projet de loi qui bannirait le clonage humain.

Bernard Derome anime le Téléjournal ce jour-là.

Les législateurs fédéraux américains ne s’entendent pas et aucun projet de loi fédérale interdisant directement le clonage humain n’est adopté.

Au Canada, rappelle également le reportage de Ghislaine Bouffard, le gouvernement fédéral possédait dans ses cartons un projet de loi qui allait criminaliser le clonage humain et qui prévoyait des amendes et des peines d’emprisonnement en cas d’infraction.

Le déclenchement des élections fédérales du 2 juin 1997 fait cependant mourir ce projet de loi.

Ce n’est qu’en 2004 que le gouvernement canadien a adopté la Loi sur la procréation assistée qui prohibe le clonage humain.

Selon des données des Nations unies, approximativement une trentaine de pays disposent de lois qui interdisent la reproduction humaine par clonage.

Par contre, le clonage thérapeutique d’embryons humains est souvent permis et encadré au moyen de législations par plusieurs pays pour satisfaire des besoins scientifiques.

Le clonage d’animaux donne aussi de l’espoir dans des domaines novateurs comme la lutte pour sauvegarder la biodiversité.

Par exemple, en février 2021, le Zoo de San Diego en Californie a assisté à la naissance d’Elizabeth Anne, une petite femelle furet à pattes noires.

Cette espèce est l’une des plus menacées d’extinction en Amérique du Nord.

Elizabeth Anne est née grâce à l’utilisation de cellules d’un furet mort depuis 1988.

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