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ArchivesQuand le vidéophone suscitait l’engouement

Découverte, 30 octobre 1994

Radio-Canada

Il y a 30 ans, la compagnie AT&T lançait le VideoPhone 2500, le premier téléphone analogique transmettant à la fois la voix de notre interlocuteur et son image en couleur. À travers nos archives, découvrez différentes technologies de vidéophones qui ont précédé les Zoom, Skype et FaceTime de ce monde.

Nos images d’archives tirées d’un tournage de l’émission Découverte en 1994 nous présentent cette innovation bien mise en valeur dans un magasin AT&T aux États-Unis.

Le VideoPhone 2500 est un téléphone de taille normale doté d’un panneau rabattable révélant un petit écran LCD et un objectif de caméra.

Afin de pleinement profiter de la fonctionnalité vidéo qu’il offre, il faut bien souvent l’acheter en paire. En 1994, il se détaille à près de 1400 $, mais peut aussi être loué à 30 $ par mois.

Le vidéophone d’AT&T a l’avantage d’utiliser les prises électriques standards en Amérique du Nord et de ne pas requérir de câblage additionnel pour le mettre en service. Cela fait également en sorte qu’à dix images par seconde, la qualité de la transmission vidéo peut être discutable.

Reportage, 21 janvier 1957

Le souhait de mettre au point un téléphone permettant de voir notre interlocuteur remonte aux années 50, comme en témoigne cette archive du 21 janvier 1957.

En visite au Musée du téléphone, le journaliste Jean Ducharme demande à l’hôtesse de la compagnie Bell de lui présenter l'avenir de la téléphonie pour la seconde partie du 20e siècle.

Le vidéotéléphone que lui montre l’hôtesse est encore au stade expérimental, mais on remarque que l’appareil est doté d’un petit écran d’à peine un pouce de circonférence.

Si on ne veut pas se faire voir, on peut simplement placer sa main devant la lentille ou enlever le courant, expose-t-elle au journaliste.

La flèche du temps, 12 septembre 1971

Au début des années 70, la technologie du vidéophone prend véritablement forme au Canada.

À l’émission La flèche du temps du 12 septembre 1971, le journaliste Paul-Émile Tremblay constate que le vidéophone est à présent une réalité familière dans quelques bureaux de la compagnie Bell, dont celui de Montréal.

L’introduction du vidéophone dans ce milieu de travail est encore au stade expérimental, assure Jean de Grandpré, de Bell Canada, qui envisage prudemment sa mise en service.

Tout semble indiquer que le vidéophone a atteint le stade opérationnel et qu'il pourrait satisfaire l'usager le plus exigeant, observe néanmoins le journaliste.

Le représentant de Bell Canada lui montre le fonctionnement du vidéophone, qu’il juge particulièrement utile lors de réunions qui requièrent un support visuel.

Je crois que les entreprises s'en serviront pour la transmission de données, de graphiques, de documents qui demandent une explication verbale, détaille Jean de Grandpré. C'est là l'utilisation principale de l'appareil vidéophone à court terme.

Autrement, le vidéophone est un appareil spécialisé au même titre qu’un téléscripteur, et son fonctionnement repose sur beaucoup de réglages, notamment pour la mise au point de l'image.

Vers 1973-74, la communication vidéotéléphone pourra commencer à s'implanter dans les grandes entreprises, mais non dans les foyers, envisage le représentant de Bell Canada.

Téléjournal, 24 mai 1986

À la fin des années 80, une expérience à plus large public est tentée à Biarritz, dans le sud-ouest de la France. Quelques milliers de personnes sont branchées au réseau du visiophone qui allie télévision et téléphone.

La France espère devenir ainsi le chef de file mondial dans cette technologie de pointe et entend l'étendre à son territoire d'ici la fin du siècle, annonce l'animateur Jean Ducharme au Téléjournal du 24 mai 1986.

Dans son reportage, le journaliste Normand Lester nous présente quelques utilisateurs qui participent à l’expérience et découvrent les usages possibles du visiophone.

Des gens hospitalisés notamment, comme une mère qui montre son nouveau-né à son beau-père, un élève blessé qui peut assister à ses cours de sa chambre d’hôpital ou une femme aînée alitée qui peut rester en contact visuel avec ses proches.

Le visiophone permet même d’accéder à une quinzaine de chaînes de télévision qui peuvent être commutées vers le téléviseur de la maison, vante le journaliste.

Sept millions de dollars ont dû être déployés pour mettre en service ce réseau expérimental de télécommunications. Plutôt que d’utiliser le câblage coaxial classique, l'appareil repose sur une nouvelle technologie : la fibre optique. Une innovation qui rend peu économique l’implantation du visiophone dans un plus large nombre de foyers.

Il ne fait aucun doute que ce que vous voyez là, c'est en quelque sorte le téléphone ou plutôt le visiophone de l'avenir, conclut tout de même le journaliste Normand Lester en 1986.

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