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Archives7 décembre 1941, le Japon attaque les États-Unis à Pearl Harbor

Un panache de fumée monte d'un navire attaqué à Pearl Harbor le 7 décembre 1941.

Le 7 décembre 1941, le Japon attaque la base militaire navale américaine de Pearl Harbor.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 80 ans, l’armée japonaise attaquait la base militaire navale américaine de Pearl Harbor. L’agression nippone propulse alors les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Elle aura, par ailleurs, des conséquences très importantes pour les Canadiens d’origine japonaise.

Une attaque surprise et dévastatrice

C’était comme se planter dans une basse-cour et tirer sur les poulets et les poules.

Une citation de Pierre Dufault, 7 décembre 2001

Cette comparaison imagée de ce qui s’est passé à l’attaque de Pearl Harbor est utilisée par l’invité de l’animateur Michel Jean, Pierre Dufault, lors de l’émission spéciale de RDI soulignant le 60e anniversaire de cet événement historique.

Émission spéciale RDI Pearl Harbour, 7 décembre 2001 (extrait 1)

Le journaliste et passionné d’histoire raconte avec détail dans ce premier extrait le déroulement et le contexte de cette attaque.

C’est à 7 heures et 55 minutes le matin du 7 décembre 1941 que les avions de l’armée japonaise sont apparus dans le ciel de la rade qui abrite la base navale américaine de Pearl Harbor dans l’archipel des îles d'Hawaï.

En deux vagues successives et en moins de deux heures, les aviateurs japonais infligent des dommages importants à la marine et à l’aviation de l’armée américaine.

Le bilan des pertes humaines se chiffre à 2403 Américains tués et 1178 blessés.

La moitié des victimes se retrouvent sur le cuirassé de l'USS Arizona qui a été coulé.

La flotte américaine du Pacifique voit une grande partie de ses avions et 20 de ses navires détruits.

En rétrospective, cependant, Pierre Dufault évalue que les pertes américaines à Pearl Harbor n’ont pas été si lourdes considérant l’ampleur de l’opération.

La plupart des navires endommagés ont été renfloués.

Dès 1943 ces derniers attaquaient à leur tour la marine et l’armée japonaises.

Par ailleurs, selon Pierre Dufault, les Japonais ont été négligents lors de l’attaque.

Par exemple, ils n’ont détruit ni les grands réservoirs de pétrole ni les infrastructures, comme les cales sèches, dans lesquelles les navires pouvaient être réparés.

Par contre, le choc et la colère provoqués par l’attaque chez le public américain ont été, eux, extraordinaires.

Le Japon avait agressé Pearl Harbor sans aucun avertissement, concluait le peuple américain.

S’il faut signaler que les services du renseignement américain se doutaient que quelque chose se préparait, ces derniers ne connaissaient ni le lieu ni l’heure.

Émission spéciale RDI Pearl Harbor, 7 décembre 2001 (extrait 2)

Dans ce deuxième extrait, Pierre Dufault explique l’impact considérable que l’offensive contre Pearl Harbor a eu sur le cours de la Seconde Guerre mondiale.

Les États-Unis s’allient avec la Grande-Bretagne de Winston Churchill qui combat seule l’Allemagne nazie et qui est à bout de souffle.

Les Américains s’allient aussi avec l’Union soviétique de Joseph Staline qui a changé de camp après avoir été attaquée par sa supposée alliée, l’Allemagne nazie.

Le résultat de ce renversement dans les alliances sera à terme la défaite totale de l’Allemagne et du Japon en 1945.

Une injustice au Canada

Au Canada, l’agression contre Pearl Harbor aura de très graves conséquences pour la communauté japonaise qui réside tout particulièrement en Colombie-Britannique.

SRC bonjour, 9 décembre 1991

C’est ce qu’explique un reportage de la journaliste Claudine Viallon présenté à l’émission SRC bonjour le 9 décembre 1991 et qu’anime Madeleine Roy.

Le Canada, dans la foulée de l’attaque de Pearl Harbor, rappelle Claudine Viallon, appréhendait une tentative d’invasion du pays par le Japon.

Le gouvernement canadien soupçonnait que des Canadiens d’origine japonaise, particulièrement les pêcheurs, pourraient fournir des renseignements à l’ennemi.

De février à octobre 1942, Ottawa confisque les biens et emprisonne dans des camps d’internement 22 000 citoyens canadiens d’origine japonaise, dont Ted Wakabayashi.

Ce dernier a bien tenté de s’enrôler dans l’armée canadienne. Mais il a été refusé, car il était considéré comme un ennemi potentiellement à la solde du Japon même s’il était né au Canada.

Ted Wakabayashi préfère oublier ce pan de l’histoire qui lui rappelle de très douloureux souvenirs.

Le 22 septembre 1988, le gouvernement canadien, dirigé par le premier ministre Brian Mulroney, s’est officiellement excusé pour les abus commis contre la communauté canado-japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Réconciliation américano-japonaise

Après 1945, les États-Unis et le Japon sont devenus de proches alliés.

Le 27 mai 2016, le président américain Barack Obama se rend à Hiroshima, la ville japonaise sur laquelle le 6  août 1945, les États-Unis ont largué une bombe atomique qui a fait 140 000 morts.

Barack Obama a été le premier président américain en exercice à se rendre dans la ville martyre pour y prononcer un message combinant force de l’amitié et réconciliation symbolique avec le peuple japonais.

SRC bonjour, 9 décembre 1991

Puis le 27 décembre 2016, comme le raconte un reportage du journaliste Hugo Lavallée présenté au Téléjournal, le président Barack Obama et le premier ministre du Japon Shinzo Abe effectuent ensemble une visite historique au Memorial du USS Arizona situé à Pearl Harbor.

Geneviève Asselin anime ce jour-là le Téléjournal.

C’est la première fois en 75 ans qu’un premier ministre du Japon se rend sur les lieux de l’attaque du 7 décembre 1941.

À Hiroshima et à Pearl Harbor, les deux dirigeants ne se sont pas excusés pour les violences et les horreurs du passé.

Mais ils ont rendu hommage aux victimes et ont parlé de refermer les blessures.

Dans un contexte de tensions accrues en Asie ces dernières années, le journaliste Hugo Lavallée note aussi que Barack Obama, qui allait bientôt quitter la Maison-Blanche, a peut-être utilisé son discours pour lancer un avertissement à son successeur Donald Trump.

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