Laurent Dubreuil gonflé à bloc pour son année olympique
Les temps signés par Laurent Dubreuil aux championnats canadiens, début octobre, se comparent avantageusement à ceux de ses rivaux sur le circuit de la Coupe du Monde.
Photo : dave holland/canadian sport institute calgary / Dave Holland / Patinage de vitesse Canada
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Champion du monde en titre au 500 m, Laurent Dubreuil entame la nouvelle saison en pleine confiance, en fin de semaine, en Pologne. Le patineur de Lévis est toutefois clair : « ils ne me donneront pas de médaille pour ce que j’ai accompli dans le passé ».
De sa chambre d’hôtel de Tomaszów Mazowiecki, où se déroule la première Coupe du monde de la saison, de vendredi à dimanche, l’athlète de 29 ans ne cache pas son excitation à l’idée de retrouver la compétition.
Chaque année, j’ai des papillons dans le ventre à l’idée de commencer les courses internationales. La forme va vraiment bien aussi. J’ai tout ce qu’il faut pour réussir de super bons résultats en fin de semaine.
Laurent Dubreuil après sa victoire au 500 m des championnats du monde de patinage de vitesse longue piste 2021.
Photo : Getty Images / Dean Mouhtaropoulos
En raison de la pandémie de COVID-19, la dernière saison des patineurs de l’équipe canadienne s’était limitée à une bulle
de cinq semaines aux Pays-Bas. Dubreuil en avait été le grand héros avec la conquête du titre mondial au 500 m et d’une médaille de bronze au 1000 m. Un résultat rendu encore plus exceptionnel par le fait que lui et ses coéquipiers de l’Est du pays n'avaient pratiquement pas pu fouler la glace de l’automne et du début de l’hiver, à l’entraînement.
Une préparation optimale
La situation a bien changé, cette saison, en raison de l’ouverture du Centre de glaces Intact Assurances, à Québec. On est capable de patiner à la maison depuis la fin du mois d’août. Ce qui n’est pas vraiment plus tard que les autres pays dans le monde. C’est le jour et la nuit par rapport à ce qu’on avait avant.
En principe, donc, tout est en place pour que Laurent Dubreuil aspire à nouveau aux grands honneurs en cette année olympique.
L'inauguration du Centre de glaces de Québec change la donne pour les patineurs de l'Est du Pays qui devaient auparavant s'exiler à Calgary. (archives)
Photo : Radio-Canada
Les temps que j’ai fait aux championnats canadiens il y a un mois montrent que je suis prêt et je pense que je suis en meilleure forme qu’il y a un mois. Maintenant, il reste à exécuter en course.
C’est que Dubreuil l’a souvent répété. Dans les courses de courtes distances, qui sont sa spécialité, la moindre erreur technique peut coûter de nombreuses places au classement. Il sait désormais qu’il a les capacités physiques pour battre les meilleurs au monde, mais cela ne lui garantit pas du succès.
Des anciens champions olympiques et champions du monde, il y en a d’autres sur la ligne de départ en fin de semaine.
Les Japonais de retour
Du nombre, les patineurs japonais, peut-être les meilleurs au monde au 500 m, qui avaient fait l’impasse sur les compétitions dans l’environnement contrôlé aux Pays-Bas, l’hiver dernier.
Dubreuil sera attendu de pied ferme, en fin de semaine, et il accueille le défi à bras ouvert. Le champion du monde en titre a suivi sur Internet les temps obtenus par ses principaux rivaux dans leurs pays respectifs. Il a hâte, maintenant, de les voir à l’œuvre sur la glace.
Mais les temps à l’anneau de Tomaszów Mazowiecki ne menaceront aucun record, prévient-il. C’est une des glaces les plus lentes sur le circuit. Au 500 m ça ne change pas grand-chose, mais au 1000 m, oui. Pour moi, au 1000 m, chaque seconde que l’on rajoute est une seconde d’agonie.
Avec les informations de Jean-Philippe Martin