La parfaite victime, un film sur #MeToo et les échecs du système judiciaire
L'affiche du documentaire « La parfaite victime », de Monic Néron et Émilie Perreault
Photo : Les Films Séville
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans ce documentaire, les journalistes Monic Néron et Émilie Perreault s’intéressent aux défaillances du système judiciaire dans la foulée du mouvement #MoiAussi. La parfaite victime prendra l’affiche dans les cinémas du Québec le 30 juin.
Pourquoi les victimes d’agressions sexuelles ont-elles tendance à se tourner vers le tribunal populaire des réseaux sociaux plutôt que de passer par le système judiciaire? C’est l’une des questions auxquelles tentent de répondre Monic Néron et Émilie Perreault dans leur nouveau documentaire.
Les journalistes Monic Néron et Émilie Perreault sur le plateau de Tout le monde en parle.
Photo : Avanti Groupe / Karine Dufour
Pendant trois ans, les deux femmes ont suivi le parcours de victimes d’agression sexuelle qui ont choisi de s’en remettre à la justice. Selon le communiqué publié mardi, cette enquête s’est soldée par une puissante remise en question d’un système réfractaire aux changements
et par un constat : pour avoir une chance dans le processus de plainte criminelle, il faut être une victime parfaite
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Les deux journalistes en savent un bout sur le sujet. Leurs révélations explosives dans l’affaire Gilbert Rozon leur ont d’ailleurs valu le prestigieux prix Judith-Jasmin dans la catégorie Enquête en 2018, conjointement avec Améli Pineda du Devoir, pour leurs reportages intitulés Affaire Rozon : 10 femmes témoignent à visage découvert
et Allégations de nature sexuelle : Gilbert Rozon visé par neuf femmes
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Le documentaire est produit par Denise Robert, présidente et cofondatrice de Cinémaginaire. Elle est derrière plusieurs films québécois à succès, dont Maurice Richard (2005), Ma vie en cinémascope (2004) et Les invasions barbares (2003), qui a remporté l’Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2004.
Elle est également une habituée des sujets sensibles, après avoir produit notamment les documentaires Les voleurs d’enfance et Dérapages de Paul Arcand.