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Une série documentaire nous plonge dans le quotidien du personnel de la DPJ

La docusérie Au cœur de la DPJ a suivi sur le terrain des intervenantes de la Direction de la protection de la jeunesse.

Un jeune est assis dans un module de jeu, de dos

La série documentaire suit le quotidien du travail de la DPJ.

Photo : Pamplemousse Média et Productions Mélomanie

Radio-Canada

Le travail de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a été au centre de l’actualité en raison de certains drames ces dernières années, dont celui de la fillette de Granby. Pensée bien avant cet événement, la docusérie Au cœur de la DPJ, présentée sur RDI, suit le travail du personnel qui intervient sur le terrain auprès des familles.

On n’apporte pas nécessairement de solutions, mais on va comprendre ce qui se passe sur le terrain avec des exemples très diversifiés, résume le réalisateur de la série documentaire, Jean-François Fontaine, lors d’une entrevue avec la chroniqueuse culturelle du 15-18, Catherine Richer.

L’idée de ce documentaire vient de la productrice Mélanie Campeau, dont la sœur travaille pour la DPJ depuis 17 ans.

En me comparant avec ma sœur qui travaille comme une folle sur le terrain pour les familles, je me demandais ce que mon travail – faire des films et des dessins animés – donnait concrètement à la société. Je pensais que, contrairement à elle, je ne n’étais pas très utile.

Une citation de Mélanie Campeau

C’est ainsi qu’elle a eu l’idée de plonger dans l’univers de la DJP. Elle voulait comprendre la nature du travail effectué par les intervenants et intervenantes auprès des familles en difficulté. Mon souhait était de les suivre sur une longue période et d’en faire une série de plusieurs épisodes pour les voir sur le terrain avec des cas réels. Je voulais aussi montrer que c’était des gens de cœur et dévoués, explique Mélanie Campeau.

Une série de longue haleine

Entre la naissance de l’idée et la diffusion de la série, il s’est écoulé six ans. Le démarchage a été long, car la volonté de suivre le personnel de la DPJ ne devait pas nuire à son travail. Il fallait aussi obtenir l’autorisation des familles et être très discrets sur le terrain. On ne voulait nuire à aucun enfant ni forcer les familles. Leur priorité, c’est les enfants, et non de faire de la télé. Avec les compressions, le manque de ressources, ce n’était pas une priorité, précise Mélanie Campeau.

On a dû jongler avec la notion de confidentialité, ajoute la recherchiste de la série, Alix Gagnon.

La femme se penche vers un jeune dont l'image est brouillée.

Une intervenante de la DPJ que l'on suit dans la série « Au cœur de la DPJ »

Photo : Pamplemousse Média et Productions Mélomanie

Pour filmer les familles, les différentes intervenantes ciblaient celles qui allaient donner leur consentement, et les autorisations étaient obtenues en amont.

Il était hors de question qu’on arrive par surprise. On leur parlait au téléphone avant et le jour du tournage, je prenais un moment avec les familles pour bien leur expliquer ce qu’on allait faire et comment ça allait se passer pour s’assurer que leur consentement soit éclairé. Certaines familles nous ont donné l’autorisation de montrer leurs visages, mais on a décidé de ne pas le faire.

Une citation de Alix Gagnon

Si la recherchiste entrait dans la maison avant le tournage, elle ressortait quand le réalisateur, Jean-François Fontaine, entrait. D’ailleurs, il était le plus souvent seul pour filmer sans aucun autre membre de l’équipe technique, sauf parfois une personne pour le son. On disait aussi à la famille que la minute où elle n’était plus à l’aise ou qu’elle ne voulait pas qu’on entende, [de lever] le petit doigt et [qu'on allait sortir], c’est fini. Jamais on n’a insisté si elle changeait d’avis, et c’est arrivé, souligne Alix Gagnon.

Un enfant dont on ne voit pas le haut du corps avec un sac à dos rayé à la main.

La série documentaire « Au cœur de la DPJ » sera diffusée sur RDI.

Photo : Radio-Canada

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Il y a des moments extraordinaires dont j’ai eu la chance d’être témoin. Et il faut savoir que toutes les histoires ne sont pas terribles. Oui, il y en a beaucoup, mais il y a aussi de belles histoires. Ça m’a fait voir la vie de façon différente, il y a beaucoup d’émotions, témoigne Jean-François Fontaine.

Par ailleurs, les différents cas présentés dans les trois premiers épisodes seront suivis au fil de la série documentaire. On voit l’évolution de certains dossiers, et la différence que font les intervenantes dans la vie de ces familles. À d’autres moments, les parents font appel à la DPJ, car ils ont besoin d’aide, explique Mélanie Campeau.

À voir sur RDI

Les 10 épisodes de 30 minutes seront présentés sur ICI RDI à partir du lundi 25 janvier à 20 h.

Par ailleurs, du 1er février au 22 mars 2021, à 20 h 30, Anne-Marie Dussault animera 24-60 grand angle DPJ pour comprendre les défis et les limites du système et la place des enfants au cœur de la société.

L’animatrice s’entretiendra avec des spécialistes pour répondre aux questions que soulèvera chacun des épisodes de la série.

De plus, le 23 mars à 20 h, au lendemain du dernier épisode de la série, 24-60 proposera une grande discussion de 60 minutes sur les solutions possibles visant à venir en aide aux enfants que la DPJ suit.

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