ArchivesDes recettes de Noël qui évoluent depuis les années 1950
L'industrialisation de l'alimentation à partir des années 1950 amène une nouvelle cuisine pour le temps des Fêtes.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Comme beaucoup d’autres domaines, celui de la cuisine et de l’alimentation évoluent constamment. On peut le constater dans des reportages qui nous dévoilent des recettes de Noël ou des Fêtes proposées il y a quelques décennies.
Un triomphe de l’alimentation industrielle
Le 7 décembre 2011, le journaliste Denis Gagné nous propose, à l’émission L’épicerie, un reportage sur des plats apparus au réveillon des Fêtes à partir des années 1950.
Aspics à la tomate, pains-sandwichs glacés et cerises au marasquin, entre autres, surgissent à cette époque sur les tables des repas de Noël.
L'épicerie, 7 décembre 2011
Comme le rappelle Caroline Coulombe, spécialiste en histoire culturelle du Québec, ce menu, qui rompt avec la cuisine traditionnelle québécoise du réveillon, s’explique par l’industrialisation de l’alimentation.
À partir des années 1950, les produits alimentaires industriels envahissent le marché et transforment les habitudes des cuisiniers et des cuisinières. Les gens adoptent cette nourriture industrielle, car c’est une nouveauté.
De plus, les produits alimentaires industriels sont considérés comme étant de qualité, parce que préparés dans un milieu contrôlé et aseptisé.
La publication de livres de recettes en couleurs par les compagnies de fabrication alimentaire, qui font la promotion de leurs produits, stimule l’invention culinaire. La table des réveillons à partir de cette période est souvent une ode aux aliments industriels.
Mais, au début des années 2010, constate Caroline Coulombe, la tendance en cuisine revient à des aliments plus naturels. L’engouement pour les produits industriels ne s’évanouit cependant pas complètement.
Denis Gagné, accompagné de Louise Boucher et de Jean Poulin, nous explique comment se confectionnent le pain-sandwich glacé et les sandwichs roulés. Ils continuent de préparer ces plats, car ils leur ramènent de bons souvenirs des Noëls passés.
Une cuisine parfois exubérante
La présentation des plats des Fêtes se laisse aussi aller à une certaine exubérance à partir des années 1950.
Les œufs et les tomates sont des aliments assez modestes. Mais ils connaissent toute une métamorphose dans les mains expertes de sœur Angèle.
Allô Boubou, 20 mars 1985
Dans sa chronique à l’émission Allô Boubou du 20 mars 1985, animée par Jacques Boulanger, la cheffe explique comment farcir des œufs et sculpter des tomates pour ensuite les transformer en un plat qui imite une fleur.
Sœur Angèle en profite pour nous expliquer comment elle utilise ces œufs farcis pour composer une pièce montée qui rappelle un arbuste.
Un plat devenu un classique
Si l’alimentation revient depuis quelques années à des sources plus naturelles, la cuisine du réveillon, née dans les années 1950, n’a pas tout à fait disparu pour autant. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le pain-sandwich s’est transformé en classique des réveillons. On peut même l’acheter chez un traiteur!
Téléjournal Saguenay, 23 décembre 2018
C’est ce que nous révèle la journaliste Flavie Villeneuve dans un reportage présenté au Téléjournal Saguenay, le 23 décembre 2018.
Dans l’arrondissement de Chicoutimi, David Rousseau et son équipe du Bistro D s’activent pour préparer plus d’une centaine de pains-sandwichs.
C’est l’une des premières recettes qu’il a appris à faire, il y a 30 ans. Au cours des années, David Rousseau a choisi de continuer d’en faire, tout simplement parce qu’il aime ça.
Il a cependant modifié un peu les ingrédients au fil du temps pour les rendre plus modernes.
En cette journée de la veille de Noël, l’équipe du Bistro D assemble une centaine de pains-sandwichs.
Les clients viennent chercher le plat préparé selon leur goût et qui est un incontournable à la table du réveillon au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
En complément :
