Accident en Méditerranée : l'hélicoptère militaire n'a pas réagi comme prévu
Un hélicoptère CH-148 Cyclone du même type que celui qui a disparu en mer Ionienne.
Photo : Radio-Canada / Robert Short
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les enquêteurs ont déterminé que l'hélicoptère militaire qui s'est écrasé au large de la Grèce en avril n'a pas réagi comme l'équipage s'y attendait, avant de plonger dans la Méditerranée.
Telle est la conclusion d'un rapport d'enquête préliminaire publié lundi par l'Aviation royale du Canada, qui n'a pas fourni de réponse définitive quant à la cause de l'accident du 29 avril.
Le rapport indique plutôt que les enquêteurs se concentreront désormais sur les différents systèmes de l'hélicoptère Cyclone et sur le rôle des « facteurs humains » dans l'accident.
Des responsables militaires ont déjà déclaré que l'enquête pourrait prendre jusqu'à un an.
Six membres des Forces armées canadiennes étaient à bord lorsque l'hélicoptère Cyclone s'est écrasé alors qu'il était déployé avec la frégate NCSM Fredericton. Tous ont péri.
Selon le rapport d'enquête, l'accident s'est produit peu de temps après que le Cyclone, du nom de code Stalker 22, eut survolé la frégate en revenant d'une mission d'entraînement.
Les autorités ont confirmé que l'hélicoptère avait aussi été utilisé pour une séance photo visant la frégate.
Selon le rapport, lors d'une manoeuvre complexe pour se rapprocher du navire, l'appareil n'a pas réagi comme l'équipage l'aurait prévu.
Cet événement s'est produit à basse altitude et ne pouvait être corrigé. L'appareil a entamé une descente à vélocité élevée et a heurté l'eau à l'arrière du navire.
Après l'accident, l'Aviation royale du Canada a temporairement immobilisé les 17 hélicoptères militaires Cyclone restants. Ceux-ci ne sont entrés en service qu'en 2018, après plus d'une décennie de problèmes de développement.
Cette pause opérationnelle se poursuivra jusqu'à ce qu'une évaluation des risques puisse être réalisée, a déclaré le lieutenant-général de l'armée de l'air, Al Meinzinger, dans un communiqué.
Avec la coopération de la direction de la sécurité des vols, une équipe d'experts en navigabilité travaille en étroite collaboration pour élaborer un plan de remise en service méthodique et sûre de la flotte
, a-t-il indiqué. C'est un travail essentiel et nous prendrons le temps de bien le faire.