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4 milliards pour mieux payer des travailleurs essentiels dans tout le Canada

Un travailleur portant un masque pousse des paniers d'épicerie.

L'aide est destinée aux travailleurs à faible revenus considérés comme essentiels.

Photo : Radio-Canada / Guy Leblanc

  • François Messier

Des travailleurs à faible revenu considérés comme essentiels dans la lutte contre la COVID-19 verront leur salaire bonifié partout au pays dans la foulée d’une entente fédérale-provinciale de 4 milliards de dollars, a confirmé jeudi Justin Trudeau.

Il reviendra cependant aux gouvernements des provinces et des territoires de déterminer précisément quels travailleurs recevront une augmentation de salaire, a précisé le premier ministre.

Mais voici ce qu'il faut retenir : si vous risquez votre santé pour nous permettre de traverser cette crise et que vous êtes payés au salaire minimum, vous méritez de gagner plus, a-t-il fait valoir en conférence de presse.

Ces bonifications salariales doivent notamment être accordées à certains travailleurs de la santé, mais des provinces pourraient aussi en accorder à d'autres, par exemple à des camionneurs ou à des employés d'épicerie.

Ottawa investira 3 milliards dans cette initiative, ce qui représente 75 % du coût de l'entente. L'autre part de 25 %, soit 1 milliard de dollars, sera assumée par les provinces.

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Une représentation du coronavirus.

L'entente devrait durer quelques mois, selon le bureau du premier ministre, mais la période pendant laquelle la bonification sera versée pourrait varier légèrement d'une province à l'autre.

Plusieurs provinces, dont le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique, ont déjà annoncé des hausses salariales pour des travailleurs essentiels. L'annonce d'Ottawa viendra donc soulager en partie leurs finances publiques.

Le premier ministre n'a pas répondu à la question d'un journaliste qui lui demandait si cette annonce constituait un aveu que la Prestation canadienne d'urgence (PCU) de 2000 $ par mois convainquait trop de Canadiens de rester à la maison.

Il s'est contenté de dire que ceux qui recevront cette prime la méritent et a défendu le programme de PCU.

Le premier ministre Justin Trudeau.

Le premier ministre Justin Trudeau, en conférence de presse, jeudi, devant Rideau Cottage.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Justin Trudeau affirmait depuis plusieurs semaines qu'une entente de la sorte faisait l'objet de discussions avec ses homologues provinciaux et territoriaux.

À la mi-avril, il soutenait qu'il s'agissait d'augmenter le salaire de travailleurs essentiels qui gagnent moins de 2500 $ par mois, et un document de son bureau laissait entendre qu'elle s'appliquerait à ceux qui, entre autres :

  • travaillent en première ligne dans les hôpitaux;
  • prennent soin de personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée;
  • travaillent afin que les aliments se rendent aux étagères et aux tables du pays.

Le premier ministre n'a toutefois pas évoqué ces critères en confirmant que l'accord avait été conclu. Un document de son cabinet spécifie simplement que l'aide est destinée aux travailleurs essentiels à faible revenu.

M. Trudeau a par ailleurs souligné qu'il aura une autre discussion plus tard jeudi avec les premiers ministres des provinces et des territoires.

Pas de programme pancanadien de dépistage de la COVID-19

Le premier ministre a aussi été interrogé sur les propos de sa conseillère scientifique en chef, Mona Nemer, qui a vivement critiqué la stratégie de dépistage du Québec.

Il s'est bien gardé de rajouter de l'huile sur le feu, se contentant de dire toutes les provinces, y compris le Québec, se sont améliorées à ce chapitre, mais qu'elles doivent néanmoins en faire plus, et qu'Ottawa leur viendra en aide.

Il a toutefois rejeté l'idée de lancer une stratégie pancanadienne pour coordonner ces efforts, en soulignant que les provinces vivent des situations extrêmement différentes.

Un programme fédéral qui s'applique partout ne serait pas la bonne solution, a-t-il dit.

Valérie Plante, qui porte un masque, pose devant un autobus de la STM transformé en clinique de dépistage de la COVID-19.

La mairesse de Montréal Valérie Plante lors de la visite d’une clinique mobile de dépistage à bord d’un autobus de la STM.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

L'industrie des sables bitumineux n'est pas morte, selon Trudeau

Justin Trudeau dit ne pas être d'accord avec les propos de la leader parlementaire du Parti vert, Elizabeth May, et du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui ont déclaré mercredi que l'industrie des sables bitumineux en Alberta n'a plus d'avenir dans le contexte actuel.

La seule façon qu’on va avancer en tant que pays, c’est avec, comme partenaire, l’industrie de l’énergie, a-t-il dit.

Pour créer les solutions à plus long terme, pour réduire les émissions [de gaz à effet de serre], pour innover dans la création de nouvelles technologies, on a besoin des esprits innovateurs et travaillants qui se retrouvent dans notre secteur énergétique.

On ne peut pas atteindre nos cibles à moins d’avoir des partenaires dans le secteur de l’énergie qui vont travailler avec nous pour trouver ces solutions.

Une citation de Justin Trudeau, premier ministre du Canada
Des camions sur un chantier d'exploitation de sables bitumineux.

Des camions sur un chantier d'exploitation de sables bitumineux.

Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

Une aide supplémentaire pour les médias?

Le premier ministre y est aussi allé d'une profession de foi envers l'importance des médias, durement touchés par l'accélération de la baisse de leurs revenus publicitaires engendrée par l'épidémie, mais sans s'engager formellement à les soutenir davantage.

En fin de semaine, une lettre signée par les principaux éditeurs de journaux québécois et canadiens a été publiée dans divers quotidiens du pays pour inviter Ottawa à faire en sorte que Google et Facebook paient leur juste part.

Les signataires, qui incluent La Presse, le Toronto Star, le Journal de MontréalLe Devoir et le Winnipeg Free Press, invitent Ottawa à s’inspirer de mesures mises en place en France et en Australie notamment.

Le gouvernement a déjà investi pour aider nos médias dans ces moments difficiles, mais on va continuer de le faire, a déclaré M. Trudeau.

Le ministre [du Patrimoine canadien, Steven] Guilbeault est en train de travailler avec les médias, avec nos partenaires à l’international pour voir ce qu’ils sont en train de faire, parce qu’on reconnaît que ça va toujours être une priorité au Canada d’assurer une solidité pour notre secteur de l’information.

  • François Messier

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