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Dans le rouge, Bombardier pourrait demander de l'aide gouvernementale

L'usine de Bombardier, derrière un panneau signalant une interdiction de passage.

Bombardier annonce la reprise graduelle de ses activités manufacturières dans les secteurs de l'aviation et du rail.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Ayant vu ses activités perturbées par la pandémie de COVID-19, Bombardier a reçu un coup de pouce de 386 millions de dollars américains de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Or, l'entreprise pourrait également devoir demander l'aide de l'État, si jamais la crise se prolongeait.

Le constructeur, déjà en difficulté avant que la pandémie de COVID-19 ne mine ses activités, comptait sur la vente de sa division transports au géant ferroviaire français Alstom pour se renflouer.

Je pense que c’est connu, on a un défi sur notre bilan avec une dette qui est très lourde. Il y a un plan de match pour redresser et assainir notre bilan : la vente d’actifs, a concédé le nouveau président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, en entrevue à RDI économie, jeudi soir

La vente de la division transports à Alstom, c'est la grande transaction qui va nous permettre de complètement restructurer l’organisation, a expliqué M. Martel, qui est en poste depuis le 6 avril.

La vente doit se conclure au cours de l'année prochaine, a-t-il indiqué. D'ici là, si la pandémie dure beaucoup plus longtemps que prévu, et qu’il y a des conséquences plus grandes, à ce moment-là, une aide pourrait être nécessaire.

On parle d’une aide temporaire, un genre de pont pour être capable de se rendre à la transaction [avec Alstom], mais on est encore en train d’évaluer ce que ça pourrait être et si c’est nécessaire.

Une citation de Éric Martel, président et chef de la direction de Bombardier

COVID-19 : tout sur la pandémie

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Une représentation du coronavirus.

On n’est pas rendus là. [...] Notre lecture présentement, c’est que les activités vont reprendre au cours du deuxième trimestre, a-t-il ajouté.

Le PDG de Bombardier n'a pas indiqué vers quel ordre de gouvernement il pourrait se tourner, mais il a affirmé qu'en tant qu’entreprise, on est toujours en discussion, que ce soit avec Québec ou Ottawa.

RDI économie : entrevue avec Éric Martel, président et chef de la direction de Bombardier.

Coup de pouce de la Caisse de dépôt

En dévoilant ses résultats du premier trimestre, jeudi, la multinationale a indiqué que l'injection de capitaux de la CDPQ devrait servir à soutenir le fonds de roulement de Bombardier Transport, d'ici à ce qu'elle soit cédée à Alstom.

L'investissement supplémentaire du bas de laine des Québécois dans la division ferroviaire de Bombardier fera grimper sa participation à un peu plus de 36 %.

Au cours de la période de trois mois terminée le 31 mars, l'entreprise établie à Montréal a affiché une perte nette de 200 millions de dollars américains, ou 11 cents américains par action, comparativement à un bénéfice net de 239 millions, ou 8 cents par action, il y a un an.

De leur côté, les revenus ont grimpé d'environ 5 %, à 3,69 milliards de dollars américains, tandis que la valeur du carnet de commandes a fléchi de 7,5 %, à 52,1 milliards.

Perte de liquidités de 1,5 milliard au 1er trimestre

Alors que Bombardier poursuit le redémarrage de ses activités manufacturières qui avaient été freinées par le nouveau coronavirus, elle a signalé être en train d'ajuster les cadences de production de ses jets d'affaires à la demande du marché. Le recul devrait être de 30 % à 35 % par rapport au même trimestre de l'exercice précédent. L'impact sur la main-d'oeuvre n'a toutefois pas été précisé.

L'avion d'affaires Global 7500, dont la finition est effectuée à Montréal, ne sera pas touché par le ralentissement de la cadence.

Bombardier a souligné que la pandémie avait eu une incidence négative oscillant entre 600 millions et 800 millions de dollars américains sur ses liquidités, puisqu'elle n'a pas été en mesure de livrer des avions, en plus d'affronter une baisse plus importante que prévu des commandes attendues.

Ses liquidités ont ainsi fondu de 1,5 milliard au premier trimestre, soit bien plus que ce qu'anticipaient les analystes.

Nous notons que la direction a dit s'attendre à une baisse de l'activité au deuxième trimestre tout en prévoyant un recours similaire à la trésorerie par rapport au premier trimestre, a indiqué l'analyste Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, dans une note.

Abstraction faite des éléments non récurrents, la perte ajustée de Bombardier a été de 169 millions de dollars américains, ou 10 cents américains par action, par rapport à une perte ajustée de 122 millions, ou 7 cents par action, au premier trimestre l'an dernier.

Les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires d'environ 3,3 milliards de dollars ainsi que sur une perte ajustée par action de 7 cents américains par action, d'après la firme de données financières Refinitiv.

Rappelons qu'en février dernier, Bombardier a mis fin à sa participation dans l'A220, l'ancienne C Series, dans une transaction par laquelle Airbus et le gouvernement du Québec sont devenus les seuls actionnaires du programme.

Avec les informations de La Presse canadienne

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