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Montréal-Nord redouble d'ardeur pour endiguer la COVID-19

Des gens font la file devant un commerce.

Le nombre de cas confirmés à Montréal-Nord représente quasiment 10 % du total des personnes contaminées à Montréal.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

L’arrondissement de Montréal-Nord a annoncé mercredi de nouvelles mesures afin de freiner la propagation de la COVID-19.

Ce secteur de l’île, un des plus défavorisés du Canada, est devenu mardi le quartier ayant le plus haut taux de contamination du Québec.

Les nouvelles mesures annoncées visent à faciliter le respect des directives de santé publique par les citoyens et entreprises. L’arrondissement achètera et distribuera rapidement 2000 masques de protection non réutilisables, en plus de 5000 autres au cours des prochains jours.

Les efforts de sensibilisation de l’administration locale seront aussi accentués. Il est notamment question d’une nouvelle campagne d’affichage près des écoles et dans les parcs, et de l’ajout d’équipes qui sillonneront le quartier à pied et à vélo pour la prévention des regroupements et le rappel des règles sanitaires.

De nouvelles campagnes de prévention seront aussi menées auprès des commerces et des propriétaires, des concierges et des locataires des nombreux immeubles locatifs du coin.

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Une représentation du coronavirus.

Comme annoncé mardi, l’arrondissement aménagera aussi de nouveaux corridors sanitaires dans les rues du quartier afin de laisser plus d’espace à ceux qui empruntent les trottoirs.

Une file d'attente devant un commerce.

Le reportage de Jean-Sébastien Cloutier

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Une précarité connue

Pour l’instant, le taux de contamination à Montréal-Nord se situe à 1369 pour 100 000 habitants, ce qui est de deux à trois fois plus élevé qu’ailleurs à Montréal.

Selon des groupes communautaires, l’éclosion de COVID-19 dans le quartier était prévisible. Les autorités ont été lentes à réagir, disent-ils, et la propagation du virus aurait pu être freinée.

Les autorités auraient dû être alertées beaucoup plus tôt, car on sait que Montréal-Nord est un des quartiers les plus pauvres au Canada et on sait qu’il y a des enjeux sociaux et économiques qui, en temps normal, rendent notre quartier plus vulnérable, a rappelé Wissam Mansour, mercredi, au micro de Midi info.

Mme Mansour, qui habite le quartier, a cosigné une lettre ouverte avec de nombreux acteurs communautaires de Montréal-Nord, lundi. Les signataires sont d’avis que le quartier est loin d’être prêt pour le déconfinement.

C’est sûr que toute action concrète pour venir en aide aux résidents de notre quartier est bienvenue. Mais notre lettre a été publiée huit semaines après le début de la crise, j’insiste là-dessus. Et on n’avait toujours pas de corridors sanitaires comme ailleurs, a-t-elle ajouté, mercredi.

Les signataires de la lettre demandent aussi qu’un centre de dépistage soit installé dans le quartier pour augmenter le nombre de tests, car on voit bien que nous n’avons pas atteint le pic de la courbe à Montréal-Nord.

À la mairie de l’arrondissement, on répond faire tout ce que l’on peut. Depuis le jour un, on est en action, a plaidé la mairesse Christine Black, mercredi, toujours au micro de Midi info.

Son administration a dès le début veillé à ce que tout le monde puisse manger, a-t-elle dit. Des campagnes de sensibilisation ont suivi pour marteler le message de la santé publique, mais, de toute évidence, on a une hausse importante des cas.

La mairesse Black a rappelé, comme l’a fait mardi la directrice de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, que beaucoup de résidents du quartier travaillent dans le secteur de la santé. Cela explique en partie, selon elle, le nombre élevé le cas à Montréal-Nord. En partie seulement.

Notre milieu est très dense, c’est un des secteurs les plus denses au Canada. Quand on est dans un petit appartement avec deux, trois, quatre enfants, le confinement peut devenir plus difficile avec le temps, a-t-elle aussi offert.

Selon une des hypothèses de la mairie, les gens sont probablement sortis, et les deux mètres de distance ont été difficiles à respecter. Nos parcs sont petits et peu nombreux, on a beaucoup de défis à Montréal-Nord, a poursuivi la mairesse. Même les corridors sanitaires sont difficiles à implanter. On est dans un quartier résidentiel, c’est plus compliqué que sur [l'avenue du] Mont-Royal ou la rue Beaubien.

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