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ArchivesDe nouvelles avenues pour la guérison des Premières Nations

Image en noir et blanc de jeunes Autochtones dansant près d'une tente.

Depuis quelques années au Canada des efforts sont faits pour guérir les communautés des Premières Nations des traumatismes vécus au contact et des institutions des Blancs.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Diverses méthodes sont utilisées pour aider les communautés autochtones du Canada à guérir des blessures du passé et du présent. Découvrez des reportages de Radio-Canada sur le sujet.

Guérir des sociétés et des individus traumatisés

C’est un fait incontestable dans l’histoire du Canada.

Le contact des Premières Nations avec la culture et les lois des Blancs a été la source d’une acculturation et de la dislocation de leurs sociétés.

La guérison de ces traumatismes est d’autant plus difficile que, jusqu’à assez récemment, les solutions proposées pour y remédier venaient des Blancs.

1000 visages, un pays

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Mais des remèdes issus des Premières Nations elles-mêmes sont de plus en plus déployés.

Se réapproprier les coutumes, faire renaître les danses traditionnelles, par exemple, constitue pour plusieurs un de ces remèdes.

La journaliste Émilie Dubreuil a assisté dans la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam au déroulement d’un pow-wow.

Téléjournal, Est-du-Québec, 3 mars 2018

Elle en rend compte dans un reportage présenté le 3 mars 2018 au Téléjournal Est-du-Québec.

Le rassemblement de Uashat mak Mani-utenam réunit des jeunes de différentes communautés autochtones du Québec. C’est l’occasion de revêtir les costumes traditionnels et de ressusciter les danses des ancêtres.

C’est par ailleurs une façon de redonner de la fierté aux jeunes Autochtones, affirme un des organisateurs de l’événement.

Quant aux plus âgés, voir les plus jeunes s’adonner ainsi aux danses traditionnelles participe à leur processus de guérison.

Une autre forme de justice

On trouvait que le système qui imposait, qui existait et qui existe toujours ne marchait pas très bien. […] Je pense qu’il y avait beaucoup de gens qui avaient l’impression que ce qu’on voulait faire, nous, c’est d’envoyer des gens en prison.

Une citation de Juge Claude Fafard, 2009

En janvier 2008, Christopher Panchay, un Autochtone de la réserve de Yellow Quill, dans le nord de la Saskatchewan, commet un acte irréparable.

En état d’ébriété avancé, Christopher Panchay égare dans la neige ses deux petites filles lors d’une nuit glaciale.

Elles sont retrouvées mortes gelées.

Le National/Hebdo, 14 mars 2009

Le 14 mars 2009, à l’émission Le National/Hebdo, la journaliste Karoline Benoît utilise le cas de Christopher Panchay pour expliquer le concept de justice alternative.

Proposée dans les années 1990 par le juge Claude Fafard, qui l'avait vue appliquée au Yukon, la justice alternative invite la communauté de Yellow Quill à évaluer les actes de Christopher Panchay et à trouver comment il peut les réparer.

On appelle aussi cette méthode cercle de justice.

Le but du cercle de justice n’est pas d'imposer une punition.

L'un après l’autre, les participants au processus du cercle de justice décrivent les traumatismes qui affligent leur communauté, et par extension Christopher Panchay.

Au bout de ce pénible exercice, ce sont les membres présents de la réserve de Yellow Quill qui décident des moyens que Christopher Panchay pourra utiliser pour réparer ses fautes.

Après un déclin qui a culminé en 2007, plusieurs cercles de justice ont eu lieu en Saskatchewan à partir de 2008.

De telles procédures ont été mises en place dans plusieurs autres provinces canadiennes.

Révolution dans le milieu carcéral

Les membres des Premières Nations sont surreprésentés au sein de la population carcérale canadienne.

Les détenus autochtones présentent aussi un taux de récidive très élevé par rapport à la moyenne nationale canadienne.

Les structures et les pratiques qui caractérisent les prisons canadiennes pourraient-elles contribuer à cet état de fait?

La journaliste Sylvie Fournier de l’émission Enjeux a observé pendant huit mois une toute nouvelle façon d’exercer la justice chez des prisonniers autochtones.

Le reportage qui en découle a été présenté le 25 janvier 2005.

Enjeux, 25 janvier 2005

Dans cet extrait, Sylvie Fournier nous raconte l’histoire de Jean-Charles Petiquay, dont elle a suivi l’évolution pendant huit mois.

Jean-Charles Petiquay est un Atikamekw de 32 ans. L’alcool l'a poussé à commettre des crimes qui l’ont mené en prison à maintes reprises.

Mais en 2005, Jean-Charles Petitquay s’intègre à un projet qu’on peut qualifier de révolution pour les services correctionnels.

On le retrouve dans un pavillon de ressourcement qui remplace l’incarcération.

Le pavillon Waseskun, situé à une heure de Montréal, est un des neuf établissements de ce genre qui existent au pays à l’époque.

Au pavillon Waseskun, Jean-Charles et les autres détenus, tous Autochtones, travaillent sur eux-mêmes en utilisant des rites et des traditions qui appartiennent à leur culture.

On y observe notamment le cheminement effectué avec des travailleurs spirituels autochtones.

Petit à petit, Jean-Charles Petiquay se reconstitue avec ce retour aux sources et son évolution surprend même des membres de sa famille.

Au début 2020, l’enquêteur correctionnel du Canada Ivan Zinger confirmait que plus de 30 % de la totalité des populations incarcérées dans les prisons fédérales étaient des Autochtones.

Il y a encore beaucoup de gens à guérir.

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