•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

L'inquiétude à Toronto après un premier cas présumé de coronavirus

Une femme portant un masque tient dans ses bras un bébé, masqué lui aussi, dans un escalier roulant.

Au lendemain de l'annonce d'un premier cas de coronavirus à Toronto, les résidents s'inquiètent (archives).

Photo : Reuters / David Ryder

Au lendemain de l'annonce d'un premier cas de coronavirus présumé à Toronto, les voyageurs à l'aéroport Pearson et les résidents de la région ne cachent pas leur inquiétude.

Les autorités de santé publique assurent que la situation est maîtrisée, tandis que les pharmacies sont en train d’épuiser leurs stocks de masques chirurgicaux.

L’incertitude est palpable

Eric Zhou revient tout juste de Shanghai. Là-bas, dit-il, presque 100 % des gens portent un masque chirurgical. Les gens sont au courant du virus et donc, bien sûr, ils doivent prendre des précautions. Il avoue être inquiet lui-même.

Un homme en entrevue qui porte un masque couvrant sa bouche.

Eric Zhou revient tout juste de Shanghai, où la plupart des gens portent un masque, dit-il.

Photo : Radio-Canada

Coronavirus : la situation en Ontario

Consulter le dossier complet

Une représentation du coronavirus.

Je suis inquiet pour ma famille et pour moi, a raconté pour sa part un passager qui était à bord du même avion que le patient torontois, entre Guangzhou et Toronto.

L’homme, qui a échangé avec CBC sur le site de microblogage chinois Weibo, ne veut pas être identifié, en raison des préjugés qui entourent le nouveau coronavirus.

Il n’a aucun des symptômes associés à la maladie, mais il a contacté la santé publique, dimanche, pour savoir quoi faire après avoir appris que le patient avait, comme lui, pris le vol CZ311 de China Southern Airlines.

Un peu partout dans la Ville Reine, le sentiment est le même.

La vitesse à laquelle le virus se propage m'inquiète, dit le Torontois, Javier Martell. La société pour laquelle je travaille a des bureaux en Asie et beaucoup de personnes font des allers et retours… C’est difficile de ne pas voir le rythme de l'accélération et de ne pas être inquiet.

Alex Liu, un étudiant à Mississauga connaît des gens venant de Wuhan en Chine où le virus est apparu. Je suis allé jusqu'à Orangeville aujourd'hui pour m'acheter un masque, dit-il, et en acheter à mes amis, car on n'en trouve plus nulle part ailleurs. 30 $!

Un comptoir de pharmacie avec un signe affichant "stock de masques épuisé".

Les masques chirurgicaux sont devenus difficiles à trouver à Toronto, seulement un jour après l'annonce d'un premier cas présumé de nouveau coronavirus au Canada.

Photo : Radio-Canada

Sur le site d'annonces Kijiji, plusieurs profitent même de la pénurie de masques chirurgicaux dans les pharmacies de la ville pour les revendre plus cher –parfois jusqu’à 150 $.

Une liste de petites annonces de masques chirurgicaux revendus à un prix élevé sur Kijiji.

Une liste de petites annonces de masques chirurgicaux revendus à un prix élevé sur Kijiji, alors que la plupart des pharmacies de Toronto sont en rupture de stock au lendemain de l'annonce d'un premier cas présumé de coronavirus.

Photo : Radio-Canada

Dr Steven Matlis, de Medical Walk-in Clinic & Dales Pharmacy, confirme le phénomène : Nous avons remarqué que beaucoup de personnes demandent des masques [...]. En fait nos étagères sont vides, parce que les particuliers les achètent par boîtes.

Certains parents ont également peur pour leurs enfants, comme Francesca Dayrit et Madhur Choudry : Nous essayons de faire en sorte que notre enfant ne sorte pas autant en public, car nous avons un peu peur, puisqu’elle est née prématurément.

Jen Wan, qui a une fille adolescente, compte également lui dire d’éviter les foules et de bien se laver les mains, et de dire à quiconque qui a des symptômes de maladie de rester à la maison.

Le gouvernement de l'Ontario a d'ailleurs indiqué dimanche soir avoir tenu une réunion d'information avec les directrices et directeurs de l'éducation de la province pour les tenir au courant des mesures mises en place pour surveiller la situation et détecter tout cas du nouveau coronavirus dans la province.

Nous voulons que les élèves, les parents et tout le milieu scolaire de la province sachent que des représentants des ministères de la Santé et de l'Éducation travaillent en étroite collaboration avec nos partenaires des secteurs des soins de santé et de l'éducation afin d'assurer la sécurité et le bien-être continus des élèves et du personnel, est-il écrit dans un communiqué.

Situation maîtrisée

La ministre de la Santé du Canada, Patty Hajdu, a affirmé dimanche matin en conférence de presse que les autorités de la santé sont prêtes à faire face aux autres cas qui pourraient se déclarer.

Nous travaillons très fort pour limiter la propagation du virus, a indiqué la ministre, ajoutant que les hôpitaux du pays ont des plans très efficaces pour prévenir et lutter contre les infections.

Un homme en entrevue devant un hôpital.

Le Dr Jerome Leis, directeur de la prévention des infections à l'Hôpital Sunnybrook de Toronto.

Photo : Radio-Canada

C’est ce que confirme Dr Jerome Leis, directeur de la prévention des infections à l'Hôpital Sunnybrook, où est hospitalisé le patient canadien.

Ce que les gens doivent comprendre c’est qu’on a fait énormément de progrès depuis 2003 [lors de l’épidémie du SRAS], dit-il.

On a des systèmes de dépistage, des méthodes de communication, on a plusieurs niveaux qui nous permettent d’identifier des personnes qui pourraient être [atteintes], et on est capables de mettre les mesures en place de façon très efficace pour éviter la transmission.

Une citation de Dr Jerome Leis, directeur de la prévention des infections à l'Hôpital Sunnybrook

Il ajoute que si quelqu'un a des questions ou est inquiet, le premier réflexe ne devrait pas être d'aller aux urgences. La première chose à faire est de contacter le service de santé public local.

Le premier patient canadien potentiellement atteint du coronavirus, un homme d’une cinquantaine d’années, est actuellement suivi dans une chambre isolée à l’hôpital Sunnybrook à Toronto et se trouve dans un état stable. Le Laboratoire national de microbiologie de l'Agence de la santé publique du Canada à Winnipeg doit encore confirmer s'il a bel et bien été infecté.

Avec les informations de CBC et de Sébastien St-François

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Ontario

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Ontario.