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Coronavirus : une arrivée à Toronto est « probable », mais les autorités sont prêtes

Une femme devant un lutrin parle.

Eileen de Villa, médecin hygiéniste de Toronto, affirme que la Santé publique est prête en cas d'infection au coronavirus.

Photo : Radio-Canada

Les autorités de santé publiques se montrent tout de même rassurantes, même si elles admettent que le coronavirus touchera vraisemblablement Toronto.

Le PDG de Santé publique Ontario, Peter Donnelly, concède qu'il est probable qu'une infection survienne. Il assure cependant que la province et le système de santé sont prêts à faire face à cette éventualité.

De son côté, la médecin hygiéniste en chef de Toronto, Eileen de Villa, assure que la ville est prête à faire face à l'arrivée possible de ce virus.

Si les risques de contracter la maladie sont encore qualifiés de faibles par les autorités de la santé de Toronto et de la province, Eileen de Villa estime qu’il est tout de même important d’adopter de bonnes pratiques de prévention en matière de propagation des maladies.

Les gestes à adopter pour réduire la propagation des virus :

  • se laver les mains avec du savon ou des gels à base d’alcool,
  • se faire vacciner contre la grippe,
  • tousser dans son coude,
  • rester à la maison en cas de maladie.

Coronavirus : la situation en Ontario

Consulter le dossier complet

Une représentation du coronavirus.

Eileen de Villa rappelle que les autorités de santé publique ont beaucoup appris depuis la crise du SRAS, en 2003, et que les autorités de santé publique de Toronto n’hésiteront pas à communiquer avec la population si des cas d’infection au coronavirus surviennent.

En santé publique, quand nous nous concentrons sur la prévention, on dirait qu’il ne se passe rien, mais c’est là que tout se joue.

Une citation de Eileen de Villa, médecin hygiéniste de Toronto

Eileen de Villa a tenu à rappeler aux Ontariens de se fier à des sources fiables et d’informer leur professionnel de la santé en cas de doutes d’infection.

Selon elle, plusieurs personnes ont déjà volontairement subi des examens en raison de doutes sur leur état de santé, mais que ces personnes étaient plutôt infectés par le virus de la grippe.

La santé publique ontarienne se fait rassurante

Peter Donnelly s’est montré confiant face à la capacité de la province de faire face à une éventuelle infection au virus.

Selon lui, beaucoup de choses ont changé dans la gestion des épidémies depuis le SRAS, en 2003, il affirme que les capacités de la Santé publique à faire face aux épidémies se sont grandement améliorées depuis cette période.

Un homme avec un complet parle à un micro.

Peter Donnelly, PDG de Santé publique Ontario.

Photo : Radio-Canada

Le médecin hygiéniste en chef de l'Ontario, David Williams, croit que les méthodes scientifiques se sont améliorées, ce qui peut aider le système de santé. La circulation des données s’est grandement améliorée depuis 2003, nous recevons des quantités importantes de données de tous les intervenants qui nous permettent de suivre plus rapidement la progression du virus, a-t-il affirmé.

Dans l’arsenal de la Santé publique, explique-t-il, se trouve un test de dépistage du coronavirus qui permet de le détecter chez un individu en 24 heures.

Peter Donnelly qualifie l’état d’esprit de l’organisation de confiant, mais pas complaisant en ce qui a trait à ses capacités à faire face à une possible épidémie.

Pourrait-on envisager une quarantaine de Toronto?

L’émergence du coronavirus a mené à des décisions draconiennes en Chine, en pleins préparatifs du Nouvel An, la plus grande migration humaine annuelle au monde.

Les autorités chinoises ont imposé des restrictions de déplacement qui concernent désormais 40 millions de personnes dans au moins 8 villes, dont 11 millions pour la seule métropole de Wuhan, épicentre de l’épidémie.

Mais selon des experts, il est peu probable que de telles mesures soient appliquées à Toronto ou ailleurs au Canada.

Santé Canada a développé au cours des dernières années un plan en cas de pandémie, en réaction à la grippe H1N1 de 2009, qui avait infecté 40 000 personnes et causé 428 décès au Canada.

Le plan explique qu'avant 2009, la mise en œuvre de limitations des déplacements de la population dans le but de stopper ou de ralentir une pandémie était considérée comme possible, selon des études de modélisation.

Le rapport explique que ce type de mesures est aujourd'hui jugé irréaliste, voire irréalisable.

L'efficacité d'un confinement à grande échelle est également à prouver. Selon le Dr Yves Longtin, directeur de la prévention et du contrôle des infections à l'Hôpital général juif de Montréal, le verrouillage mis en place en Chine est sans précédent. Le docteur Longtin croit qu'il est donc difficile d'en prévoir les résultats.

Le Dr Longtin affirme que des simulations mathématiques ont déterminé que l'impact [des restrictions] sur la propagation du virus serait relativement limité.

Avec les informations de Camille Gris Roy et de Théodore Doucet

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