D'autres objets célestes méconnus découverts au centre de la Voie lactée
Impression artistique des objets G, avec les centres rougeâtres, orbitant autour du trou noir supermassif au centre de notre galaxie. Le trou noir est représenté comme une sphère sombre à l'intérieur d'un anneau blanc.
Photo : UCLA/Jack Ciurlo
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Quatre objets inconnus à ce jour ont été détectés par des astrophysiciens américains non loin du trou noir au centre de la Voie lactée.
Ils s’ajoutent à deux autres qui avaient été découverts gravitant autour du trou noir, un premier en 2005 (G1) et un second en 2012 (G2).
Ces objets ressemblent à des nuages de poussières et de gaz, mais ils se comportent comme des étoiles
, s’étonne Andrea Ghez, astrophysicienne associée à l’Université de la Californie à Los Angeles.
Repères
- Sagittarius A* est situé au cœur de notre galaxie, à 26 000 années-lumière de la Terre. Sa masse équivaut à 4 millions de fois celle du Soleil.
- Dans son voisinage se trouve un amas d'étoiles qui atteignent des vitesses vertigineuses lorsqu'elles s'en rapprochent.
Les quatre derniers objets (G3, G4, G5, G6) mis au jour se trouvent tous situés à moins de 0,13 année-lumière du trou noir.
Les scientifiques pensent que les six objets furent jadis des étoiles binaires (un système de deux étoiles en orbite l'une autour de l'autre) qui ont fusionné en raison de la force gravitationnelle du trou noir.
La fusion de deux étoiles peut prendre plus d'un million d'années à se réaliser.
Orbites des objets G au centre de notre galaxie, avec le trou noir supermassif au centre (+).
Photo : UCLA/Anna Ciurlo, Tuan Do
Leurs orbites varient de 100 à 1000 ans
, ajoute sa collègue Anna Ciurlo, chercheuse postdoctorale au Département de physique et d'astronomie de l'université californienne.
Leur façon d’interagir entre elles ou avec le trou noir est très différente de celle des étoiles solitaires.
Les auteurs de ces travaux publiées dans la revue Nature (en anglais) estiment que les fusions d'étoiles se produiraient plus souvent qu’on le pensait jusqu’à aujourd’hui dans l'Univers, et qu’elles seraient même probablement assez courantes.
Les trous noirs pousseraient les étoiles binaires à fusionner. Il serait même possible que plusieurs des étoiles que nous observons soient le résultat de fusions devenues calmes.
Nous apprenons comment les galaxies et les trous noirs évoluent. La façon dont les étoiles binaires interagissent entre elles, et avec le trou noir, est très différente de la façon dont les étoiles simples interagissent avec d'autres étoiles simples et avec le trou noir
, explique-t-elle.