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L’analyse de leur ADN pourrait permettre de sauver les abeilles au Canada

Une abeille s'approche d'une fleur.

L’analyse de leur ADN pourrait permettre de sauver les abeilles au Canada

Photo : Associated Press / Patrick Pleul

Radio-Canada

Des chercheurs de l’Université York et de l’Université de la Colombie-Britannique lancent une étude sur l'ADN des abeilles pour comprendre ce qui les tue et ainsi prévenir leur disparition.

En octobre, l'équipe codirigée par le professeur agrégé de l'Université York, Amro Zayed, lancera un projet de 10 millions de dollars financé par des organismes en génomique et en conservation de la nature, pour aider les apiculteurs à diagnostiquer les colonies d'abeilles malades.

Le but de la recherche, qui doit durer quatre ans, est d’empêcher le déclin de la population d’abeilles qui serait catastrophique pour l’environnement et l’agriculture au Canada.

Les chercheurs estiment que les abeilles canadiennes pollinisent environ 5,5 milliards de dollars de culture chaque année, allant des fruits aux légumes en passant par le canola. Elles produisent aussi 41 millions de kilos de miel annuellement.

Mais aujourd’hui, environ le quart des colonies d’abeilles meurent chaque hiver, soit approximativement deux fois plus que ce que les experts jugent viable. Amro Zayed affirme cependant que le nombre total d’abeilles n’est pas encore en déclin, parce que les apiculteurs peuvent créer de nouvelles colonies avec les survivantes.

Un portrait du chercheur de l'Université York, Amro Zayed

Amro Zayed codirigera l'étude sur l'ADN des abeilles qui devrait durer quatre ans.

Photo : Université York

Les apiculteurs ont toutefois du mal à expliquer la disparition des colonies d’abeilles. Ils en comprennent les symptômes, mais pas les causes profondes.

Amro Zayed et son équipe pensent que l'examen de l'ADN des abeilles pourrait donner ce que les experts en génomique appellent des biomarqueurs, c'est-à-dire des indicateurs dans le génome de l'abeille qui peuvent être influencés par des facteurs environnementaux.

Pour les analyser, le projet permettra aux apiculteurs d'envoyer des abeilles vivantes à des centres de diagnostic.

Les chercheurs croient que d’offrir un diagnostic aux apiculteurs sera la clé du succès du projet alors qu’une grande variété de facteurs peuvent expliquer la disparition des abeilles au Canada.

Les facteurs qui tuent une colonie d’abeilles près d'un champ de maïs en Ontario vont être différents de ceux qui touchent une colonie qui pollinise des bleuets en Colombie-Britannique, explique Amro Zayed.

Le système de diagnostic actuel compte sur des analyses effectuées post-mortem, ce que les experts trouvent onéreux, lent et incomplet.

En diagnostiquant des colonies vivantes, les apiculteurs pourront prendre des mesures avant qu'elles ne meurent, assure le chercheur.

Idéalement, ça permettra de prévenir l’importante mortalité des colonies que les apiculteurs canadiens observent.

Une citation de Amro Zayed, professeur agrégé à l'Université York

Les abeilles sauvages plus menacées

Les abeilles sauvages font face à un avenir encore plus incertain que les abeilles à miel, notamment parce que ces espèces ne sont pas aussi bien gérées.

Elles sont davantage menacées que les abeilles à miel, affirme Annemarie Baynton, directrice de programme au service de l’environnement et de l’énergie de la Ville de Toronto. Une fois qu’elles sont perdues, elles ne peuvent pas être remplacées, ajoute-t-elle.

Toronto compte 360 espèces d’abeilles sauvages, mais leur habitat se réduit comme peau de chagrin.

Les villes se développent constamment, nous bétonnons les espaces verts, nous construisons sur ces espaces, donc nous perdons l’habitat naturel, explique Annemarie Baynton.

Pour lutter contre ce phénomène, la ville a lancé un nouveau programme cette année baptisé PollinateTO, qui doit permettre la construction de 37 nouveaux parcs pollinisateurs à un coût de 5000 $ chacun.

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