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ArchivesLe protocole de Montréal au chevet de la couche d’ozone 

Représentants de différents pays assis dans une salle de réunion.

Il y a 35 ans, un accord international pour la protection de la couche d'ozone était conclu à Montréal.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 16 septembre 1987, le protocole de Montréal était signé par 24 pays, dont le Canada. Quelques années plus tôt, la découverte d'un « trou » dans la couche d'ozone avait sonné l'alarme. Retour en archives sur cet accord international qui a permis réduire les substances destructrices de l'ozone, dont les CFC.

Des trous bien inquiétants

C’est en quelque sorte un mouvement perpétuel qui était en équilibre jusqu’à l’apparition des matières polluantes dans l’atmosphère, principalement des produits de chlore…

Une citation de Pierre Maisonneuve

Cet extrait d’une présentation de l’animateur Pierre Maisonneuve nous provient de l’émission Découverte proposée le 5 mars 1989.

Pierre Maisonneuve nous explique un phénomène qui, à l’époque, constituait un danger pour la population terrestre, mais qui actuellement se résorberait : la destruction de la couche d’ozone.

En 1985, des chimistes britanniques font une découverte inquiétante.

Dans l’Antarctique, au pôle Sud donc, ils ont détecté un trou dans la couche d’ozone qui protège la Terre des effets néfastes des rayons émis par le Soleil.

En fait, ils constatent que cette couche s’amincit. Cet amenuisement laisse davantage entrer les rayons ultraviolets dans l’atmosphère terrestre. On évalue de 3 à 4 % la diminution de la couche d’ozone chaque décennie.

Les rayons ultraviolets provoquent notamment des cancers de la peau. Pour 1 % de diminution de la couche d’ozone, l’incidence de ce type de maladies augmente de 4 %.

Pierre Maisonneuve nous décortique le processus de destruction que subit la couche d’ozone.

Des matières polluantes, les chlorofluorocarbures (CFC), composés principalement de chlore, interagissent de plus en plus avec la couche d’ozone.

Or, le chlore possède la propriété de ronger les molécules d’ozone. Le résultat est la disparition progressive de la couche que ces dernières composent.

Le froid, particulièrement présent aux pôles Nord et Sud de la Terre, amplifie cette puissance de destruction des CFC. Cela explique l’apparition de trous au-dessus de l'Arctique et de l'Antarctique.

Les industries des produits frigorifiques et de la climatisation, celles qui utilisent des aérosols et celles qui fabriquent des mousses synthétiques, toutes grandes utilisatrices de CFC, contestent la découverte.

Mais la communauté internationale ne veut pas prendre de risque. Il faut rétablir la couche d’ozone.

C’est à Montréal que les premiers gestes concrets pour sa reconstitution sont adoptés.

Mobilisation de la communauté internationale

Dix ans de négociations viennent d’aboutir à Montréal avec la signature d’un accord — et ça, c’est vraiment historique — un accord visant à protéger la couche d’ozone.

Une citation de Bernard Derome

En ce 16 septembre 1987, l’animateur du Téléjournal Bernard Derome annonce une excellente nouvelle. 24 pays et la Communauté économique européenne ont signé dans la métropole québécoise un protocole d’entente encadré par les Nations unies.

L’entente vient au chevet de la couche d’ozone. Le journaliste Jacques Rivard propose dans le Téléjournal de ce jour-là un reportage qui détaille les faits saillants du protocole de Montréal qui entrera en vigueur le 1er janvier 1989.

L’entente programme une élimination graduelle de 50 % de l'utilisation des CFC jusqu’en 1999. Les pays en voie de développement se voient accorder une période de grâce de dix ans pour se conformer.

Plusieurs amendements viennent au fil des années accroître les interdictions prescrites par le protocole de Montréal.

En 2009, les CFC sont définitivement supprimés, à l'exception de quantités très minimes et indispensables, notamment pour la médecine.

Un protocole révolutionnaire

En 2007, le protocole de Montréal fête ses 20 ans. L’événement est célébré par les représentants de 191 pays réunis à Montréal.

Le journaliste Jean-Hugues Roy propose un bilan d’étape dans le cadre du Téléjournal du 16 septembre 2007 qu’anime Céline Galipeau.

Le reportage souligne que le protocole de Montréal a révolutionné les manières de faire de l’industrie de la réfrigération et de la climatisation.

De nouvelles générations de gaz réfrigérants, les hydrochlorofluorocarbones (HCFC), ont remplacé à 80 % le CFC.

D’entrée de jeu, le Canada, par l’entremise de l’ancien premier ministre Brian Mulroney, propose à cette conférence anniversaire que les hydrofluorocarbones (HFC) remplacent tous les HCFC dès 2020.

Les HFC s'avèrent moins dommageables pour la couche d’ozone et ne contribuent pas aux changements climatiques.

Dernière pierre à l'édifice, l’amendement de Kigali au protocole de Montréal, signé en octobre 2016, vise l’élimination de l’utilisation de la plupart de HFC d’ici 2047.

Depuis 2000, la couche d’ozone a récupéré environ 1 à 3 % par décennie.

En 2018, le trou dans la couche d'ozone au-dessus du pôle Sud a atteint près de 24,8 millions de kilomètres carrés. C'est environ 16 % de moins que le trou le plus important jamais mesuré – 29,6 millions de kilomètres carrés en 2006.

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