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ArchivesLes hauts et les bas des marchés publics québécois

Main qui met des aubergines dans de petits paniers de bois.

Une maraîchère place son étal d'aubergines au marché Jean-Talon, à l'automne 1968.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Depuis quelques années, les marchés publics bourgeonnent au Québec. Saviez-vous pourtant que, dans les années 70 et 90, on avait craint pour leur avenir? De nos archives, déclin et renaissance des marchés publics au Québec.

Au début du XXe siècle, on comptait une douzaine de marchés publics à Montréal.

Chaque marché de la métropole portait une signature : le marché Sainte-Anne pour le poisson, le marché Bonsecours pour la viande et le marché de la place Jacques-Cartier comme haut lieu de rassemblement.

Au marché Atwater, inauguré en 1933, des animaux vivants côtoyaient les fruits, légumes et autres produits du terroir.

Dans les années 60, l’administration municipale ferme la plupart des marchés de quartier pour des raisons de rentabilité ou d’hygiène. Il ne reste alors plus que trois marchés à Montréal : le marché Jean-Talon, le marché Atwater et le marché Lachine.

Bien des étudiants étrangers sont en quelque sorte bloqués au Canada à cause de la pandémie de COVID-19.

Dans notre monde aseptisé et standardisé, le marché peut être en voie de devenir un anachronisme.

Une citation de La journaliste Paule Sainte-Marie

Cet extrait de l’émission Femme d’aujourd’hui du 18 septembre 1968 illustre bien les questionnements de l’époque. Désormais, les marchés publics doivent faire concurrence aux supermarchés.

« Pourquoi fréquenter le marché? » demande la journaliste Paule Sainte-Marie.

Des clients fidèles du marché Jean-Talon citent la qualité et la fraîcheur des aliments, le choix varié et, bien sûr, l’atmosphère. Rares sont ceux qui font encore des conserves. Et les économies? À moins d’acheter en grosse quantité, c’est chez Steinberg qu’il faut se rendre pour profiter des aubaines.

Bien des étudiants étrangers sont en quelque sorte bloqués au Canada à cause de la pandémie de COVID-19.

Au début des années 90, le marché Jean-Talon connaît une importante diminution de son achalandage. Et pour cause : le lieu est très mal entretenu par l’administration municipale.

Le journaliste Gilles Payette recueille quelques témoignages pour le bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 18 septembre 1992.

Il y a une structure qui n'est plus intéressée à faire cela. C'est malheureux parce que plus ça traîne, plus ça risque d'échouer, cette transformation des marchés publics.

Une citation de Jacques Proulx, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA)

Au dire de plusieurs, la Ville veut carrément se débarrasser de la gestion des marchés publics.

Dans ce tumulte, le journaliste rappelle la vocation importante de ces marchés.

L'important pour le consommateur, c'est que les marchés publics ne deviennent pas des supermarchés, mais demeurent des lieux de rencontre et d'échange où tout est plus personnalisé.

Une citation de Le journaliste Gilles Payette

Pendant ce temps à Vancouver…

Bien des étudiants étrangers sont en quelque sorte bloqués au Canada à cause de la pandémie de COVID-19.

La conjoncture est bien différente dans l’ouest du pays. À l’émission La semaine verte du 28 septembre 1980, le journaliste Michel Desgagné dresse le portrait du marché public de l'île de Granville, situé en plein cœur de la ville de Vancouver.

Inauguré moins d’un an plus tôt, le marché imaginé pour et par la communauté défie tous les pronostics. C’est la première grande place publique de Vancouver.

« On a perçu le besoin qu'avaient producteurs et consommateurs de se rejoindre », explique le journaliste Michel Desgagné.

Les autorités fédérales et municipales, épaulées par un conseil d’administration de personnalités locales, se sont concertées pour réaménager cette île dont la vocation était jusque-là industrielle.

Granville se veut « l'éclosion la plus variée possible de l'expression humaine ». Le grand marché fermier côtoie notamment une vieille forge, une fabrique de clous, une école d’art et un centre communautaire.

Rapidement, les Vancouvérois se sont approprié leur marché, responsable de 90 % des visites sur l’île de Granville.

« La plus belle réussite, conclut le journaliste, c'est peut-être d'avoir transformé en activité familiale une activité domestique que la balade hebdomadaire du carrosse dans les allées d'un supermarché anonyme avait rendue passablement ennuyeuse. »


Aujourd’hui, le marché Granville est fréquemment cité comme un incontournable. C’est également le cas du marché Jean-Talon, revitalisé dans les années 2000, et de tous les marchés qui fleurissent dans différentes régions du pays.

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