Une pionnière de la culture du safran biologique à Shawinigan
Isabelle Forgues récoltera son safran biologique pour la première fois cet automne.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Cet automne, Isabelle Forgues cueillera ses premières fleurs de safran certifiées biologiques. Ses récoltes vaudront leur pesant d'or, puisque la culture de cette précieuse épice est peu commune au pays et représente plusieurs défis pour l'agricultrice.
Le safran, aussi appelé or rouge, n'est apparu que récemment dans les champs du Québec et on en connaît encore peu sur les maladies, les insectes et les animaux qui peuvent l'affecter.
« Ça peut être des mulots qui vont aller manger les bulbes ou les dindons sauvages qui vont venir manger les pousses au printemps, illustre Isabelle Forgues. Ça peut être des chevreuils aussi! »
Des bulbes de safran biologiques.
Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme
Isabelle Forgues se targue d'être la première cultivatrice de safran au Canada à obtenir la certification biologique.
Je suis bien fière de tout ça et j'espère qu'il va y en avoir d'autres qui vont suivre.
Pour celle qui a fait le saut en agriculture il y a seulement deux ans, avoir une culture avec une faible empreinte environnementale était une question de valeur. Si cultiver du safran au Québec est une tâche complexe, produire du safran biologique peut être carrément laborieux.
« On n'a pas le droit à tout ce qui est pesticide à part certains qui sont homologués pour le biologique, explique-t-elle. Mais je vous dirais que, présentement, avec les maladies ou les insectes qu'on rencontre, il n'y a pas vraiment de truc adapté pour ça. J'ai passé minimum 40 heures ce printemps à enlever certains insectes dans mon sol. »
Le sirop de safran et lavande est un nouveau produit de la ferme la poule aux champs de Shawinigan, une safranière biologique.
Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme
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Basée à Sainte-Flore, dans le secteur Grand-Mère, Isabelle Forgues commercialise ses produits au safran sous le nom de marque « Safrana ». Elle en fait du sirop, de la gelée et de la meringue. Pour l'agricultrice, la culture de la plante renferme encore plusieurs secrets.
On se rend compte aussi qu’on doit adapter nos méthodes de culture au climat québécois.
Le safran est un des aliments les plus chers du monde. L'Iran en est le principal producteur mondial. La fleur est cultivée à quelques endroits dans la province, notamment chez l'entreprise Pur Safran, à Notre-Dame-de-Montauban.